Vous avez suivi la loi sur le travail le dimanche ?
Il s’agit, comme vous l’avez compris,
de faire travailler des femmes et des
jeunes pauvres et précaires le
dimanche… Il s’agit d’un vandalisme
social pour détruire les liens sociaux partout,
dans les cités, dans les familles,
dans la vie citoyenne… Il s’agit de remplacer
la société du loisir par la société
du caddie… Il s’agit de fabriquer du chômage…
le lundi ! Il s’agit de favoriser la
grande distribution et de faire fermer les
commerces de proximité…
Mais pas seulement : Sarkozy, Chatel,
Bertrand, Maillé, ont appâté le « gogo »
en prétendant que la loi prévoirait que le
dimanche devienne payé double et
accompagné d’un repos compensateur
c’est-à-dire payé triple. Seuls les naïfs
pouvaient croire cela.
Les dernières moutures du texte précisent
que ce ne sera pas le cas :
(attention elles seront distinctes des
«zones touristiques »)
branches comparables, le bricolage…)
d’usage les week-ends (sic).
C’est-à-dire que là où il y avait déjà
ouverture il n’y aura pas de doublement,
ni de repos compensateur, ce sera…
«négocié » !
Nous le disions ici : la banalisation du
travail du dimanche se traduira par une
banalisation du salaire du dimanche, sans
majoration, sans avantage, ni repos compensateur.
Les quelques salariés abusés,
comme à Plan de campagne qui
croyaient y voir un gain sont tombés dans
le piège, l’ouverture généralisée du
dimanche se traduira par des salaires
ordinaires le dimanche ! S’il n’y a plus
«d’exceptionnalité » pourquoi payer plus
en effet ?
Et des détails que Martine Billard, députée
verte de Paris n’a pas manqué de
dénoncer et de combattre : il y aura trois
cas particuliers, Paris, Lyon et Marseille.
Ce serait les maires qui trancheraient...
Hé oui, mais à Paris, le texte ne dit pas
cela, ce sera le Préfet.
Allez : Paris, ville touristique sera ouverte
le dimanche avec des caissières,
femmes, jeunes pauvres et précaires. Et
même les petits commerces de la rue des
Francs-Bourgeois verront leur clientèle
happée par le Forum des Halles au cœur
des métros et RER. Comme me l’a dit le
député UMP Maillé, à la télévision sur
CAP 24 : « Moi, je ne suis pas parisien ».