GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

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Voter à gauche pour battre la droite et l’extrême droite, changer la gauche en l’unifiant

Si l’on en croit certains sondages, le Front national pourrait conquérir une, deux, voire trois régions lors des prochaines élections régionales. Ce ne serait pas sans redoutables conséquences, aussi bien pour les habitants de ces régions que pour la présidentielle de 2017. Il ne faudrait pas, pour autant, minimiser la gravité du danger de voir la droite s’emparer de plusieurs régions. Mobilisons-nous pour battre la droite et l’extrême droite !

Le premier enjeu, c’est de faire gagner la gauche !

Le bilan des régions gérées par la gauche est bon. Les politiques mises en œuvre ont permis « d’amortir » la crise et les effets de l’austérité.

Politiques énergétiques, politiques de développement économique, politiques en faveur des services publics, des lycées, des circuits courts… on pourrait multiplier les exemples !

De nombreuses régions sont dirigées par des exécutifs regroupant toute la gauche.

Du fait de compétences renforcées, et avec ce bilan, laisser de telles institutions aux mains de la droite, voire de l’extrême droite signifierait un coup d’arrêt à ce qui a été engagé. Ce seraient des régressions considérables pour les citoyens des régions et des moyens considérables laissés entre les mains de l’extrême droite ou d’une droite ultralibérale qui n’a eu de cesse de combattre les politiques régionales de gauche.

Il faut donc faire gagner la gauche !

Une élection n’est jamais jouée à l’avance. Si le rassemblement le plus large de la gauche est à rechercher dès le premier tour, il faudrait aussi que cette unité se fasse sans condition au deuxième : diriger ensemble un Conseil régional, ce n’est pas la même chose que de participer ou non à un gouvernement dirigé par Manuel Valls et Emmanuel Macron !

Certes, la politique gouvernementale handicape la campagne des régionales de toute la gauche. Les divisions de la gauche au plan national se répercutent dans les différents territoires, souvent dans une grande confusion. Mais des alliances claires à gauche sur un bilan et un projet partagés constitueraient un élément du rapport de force pour des inflexions au plan national. Il faut y travailler encore et encore… Les reculs de Manuel Valls sur une fiscalité qui frappait les plus modestes, sa fébrilité de plus en plus visible, indiquent que sa situation n’est pas aussi solide que certains l’estimaient.

Il faut unifier la gauche sur une plateforme commune

L’enjeu d’accords de premier tour, et dans tous les cas de second tour, dépasse la seule question des régionales.

Travailler à l’unité de la gauche aux régionales sur un projet partagé, c’est aider à travailler à unifier nationalement sur une plateforme de gouvernement rose-rouge-verte !

Ainsi, réaffirmer le conditionnement des aides régionales aux entreprises, c’est dire son désaccord avec les 41 milliards de CICE sans contreparties.

Affronter Le Pen

Il n’y a pas de meilleure manière, dans la situation où nous nous trouvons, de combattre la montée des intentions de vote pour les listes FN que d’affirmer des projets régionaux répondant aux attentes sociales, environnementales du plus grand nombre.

La politique du gouvernement est responsable du gonflement des intentions de vote pour le FN. C’est vrai ! Raison de plus de travailler à des projets de gauche partagés dans les régions et de contribuer à une alternative au plan national. Les deux sont liés.

Le débat politico-médiatique semble se polariser sur le deuxième tour avant même que la bataille du premier ait eu lieu. Attention ! Cela ne peut que faciliter les opérations politiques qui visent à tuer la stratégie d’union de la gauche et à la remplacer par un rapprochement avec le centre. Les déclarations de Manuel Valls et son annonce, à 40 jours des élections régionales, de la reprise des travaux à Notre-Dame des Landes, sont là pour nous rappeler que cette tentation existe bel et bien.

Il faut tenir les deux bouts : battre la droite et l’extrême droite et, du même coup, changer la gauche en l’unifiant.

C’est pourquoi au premier tour, nous voterons pour les listes conduites par les présidents de gauche sortants (ou celle ou celui qui les remplace) . C’est pourquoi, aussi, nous mettons tout en œuvre, dès maintenant, pour qu’au second tour la gauche, toute la gauche (du PS au FDG en passant par EELV…) puisse se rassembler.

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