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Volte face de Sarkozy : il développe la sale guerre contre les peuples afghans

C’était le 26 avril 2007 : Nicolas Sarkozy s'était prononcé pour un retrait des soldats français d'Afghanistan. "Il était certainement utile qu'on les envoie dans la mesure où il y avait un combat contre le terrorisme. Mais la présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive", avait-t-il dans le cadre de l'émission "A vous de juger", sur France 2, au cours de la campagne présidentielle précisant même : « si je suis élu, les troupes françaises quitteront l’Afghanistan ».

Cela suivait une déclaration de Michèle Alliot-Marie, en visite en Afghanistan le 18 décembre 2006 qui avait annoncé le prochain retrait de 200 militaires des forces spéciales françaises.

D’après Reuters - Samedi 22 mars 2008, 09h19, la France est prête à envoyer 1000 soldats supplémentaires en Afghanistan et Nicolas Sarkozy en informera le Premier ministre britannique Gordon Brown la semaine prochaine à Londres, écrit le quotidien britannique Times.

Selon le quotidien, qui cite des ministres non identifiés, le ministère de la Défense travaille sur l'hypothèse d'un déploiement d'"un peu plus de 1.000 soldats dans l'est (ndlr, de l'Afghanistan)", précise un ministre non identifié par le quotidien britannique.

Le lieu de déploiement de ces renforts n'aurait pas encore été tranché. Paris hésite entre l'Est, près de la frontière pakistanaise, et le Sud, deux régions plus exposées aux violences et à l'insurrection des taliban que le reste de l'Afghanistan.

Quelque 1.900 militaires français sont aujourd'hui engagés en Afghanistan, dont la majorité à Kaboul dans le cadre de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) sous commandement de l'Otan. En visite fin décembre 2007 dans la capitale afghane, Sarkozy avait évoqué la possibilité d'un renforcement de cette présence.

"Le choix n'est pas encore opéré entre l'est et Kandahar (ndlr, dans le sud)", déclarait pour sa part le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, au début du mois à Bruxelles à l'issue d'une réunion avec ses homologues de l'Otan. "Nous ne sommes pas indifférents aux demandes de Kandahar au sud mais aussi aux demandes à l'est", ajoutait-il.

En envoyant un millier de soldats supplémentaires, la France rééquilibrerait l'engagement militaire des alliés en Afghanistan. Des pays comme le Canada, dont les 2.500 soldats de l'Isaf sont déployés dans le Sud afghan, ont récemment réclamé que le "fardeau" soit mieux partagé entre les alliés.

Sarkozy entame mercredi prochain une visite d'Etat de deux jours à Londres. L'Elysée, où le président français recevait vendredi le candidat républicain à l'élection américaine John McCain, a fait savoir qu'aucune décision ne serait annoncée avant le sommet de l'Otan à Bucarest, du 2 au 4 avril. (Version française Henri-Pierre André)

Sarkozy est capable de tout, nous le savions, pour s’identifier aux faucons républicains de Washington. D’autant qu’il est mal en point vis-à-vis de l’opinion publique française, il est capable de nous lancer dans des aventures qui fassent diversion. Dés le début, ses propos et ceux de Kouchner sur l’Iran nous ont fait comprendre qu’il étaient des fauteurs de guerre potentiels, des apprentis Bush, des candidats au poste de « caniche de Bush », comme le fut Tony Blair. En dépit de ses mensonges de campagne sur le retrait des troupes d’Afghanistan pendant sa campagne électorale, voilà donc Blinbg-bling sur la voie de la guerre : de quoi s’agit-il ? Qui croit une seconde que cette sale guerre a été déclenchée pour aller chercher un fou de dieu terroriste du nom de Ben laden dans une grotte de là-bas, est bien naïf. Il s’agit de l’écrasement nécessaire des populations autochtones pour permettre la construction du pipeline pétrolier prévu depuis des décennies par l’UNOCAL, la société des Cheney-Bush dont Hamid Karzaï l’actuel président afghan a été longtemps un des dirigeants avant d’être importé à Kaboul par les missiles des USA. C’est le contrôle du pétrole de l’Asie centrale qui est en jeu. Envoyer des renforts français là bas, c’est donc un pur service impérialiste subalterne rendu, dans le cadre d’une de ces traditions de domination et de conquête barbares comme il y en eut tant et tant depuis le XIX° siècle contre les Afghans (et d’autres).

Que vont faire les va t en guerre Sarkozy et Kouchner là-bas ? Sinon fait tuer pour rien nos soldats, justifier d’entrer dans l’engrenage tendu par les états-uniens, entraîner la France dans un conflit iranien ?

Tous les citoyens doivent ouvrir les yeux dés maintenant sur cette horreur sarkozyste de façon à créer à temps un tel mouvement d’opinion que nous puissions la rendre impossible et braquer le projecteur du mépris populaire sur ces manœuvres.

Retrait immédiat de toutes les troupes d’Afghanistan !

D&S Gérard Filoche, lundi 24 mars 2008

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