Nous reproduisons ci-dessous un article sur les conséquences prévisibles du projet de loi Macron pour de nombreuses femmes, article paru dans la revue Démocratie&Socialisme de février.

Présentée comme une loi pour la croissance et l’activité, la loi Macron est désignée par l’association Osez le féminisme comme une loi d’« augmentation de la violence économique contre les femmes » : 56% des travailleurs du dimanche sont des travailleuses. 83% des salariés à temps partiel sont des femmes. 3 caissiers sur 4 sont des caissières.

Selon l’INSEE, le nombre de travailleurs du dimanche augmente significativement dans les zones urbaines sensibles, alors que ce n’est pas le cas dans les autres territoires.

La loi va donc fragiliser encore un peu plus les femmes précaires vivant dans les quartiers les plus pauvres. Difficile de concevoir que le travail du dimanche ou de nuit pourrait être négocié avec l’employeur-e comme le prévoit le texte de loi. Même si l’amendement selon lequel les mères devant faire garder leurs enfants seront remboursées des frais de garde est présenté comme une avancée. Qui sera embauchée, selon vous ?

La loi Macron aura pour effet que les femmes mal payées seront encore plus mal payées, avec moins de droits sociaux. Car la loi prévoit aussi la réduction des visites médicales et la possibilité de contourner la médecine du travail.

Les eFRONTé-e-s parlent d’une « régression civilisationnelle ». Elles ont avec Femmes Égalité, le Collectif National des Droits des Femmes (CNDF), la Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception (CADAC) et la Marche Mondiale des Femmes, manifesté contre la loi Macron, et initié une pétition : www.mmf-france.fr