Vers les 4 millions le samedi 16 !
Tout le monde s’accorde à reconnaître l’ampleur du mouvement social en cours : nombre de manifestations, nombre de manifestants, nombre de grèves y compris dans le privé.
La désinformation gouvernementale veut trouver le moyen de faire croire que le mouvement est dans une impasse, au point que le syndicat majoritaire chez les policiers de Marseille est obligé de démentir le chiffre de manifestants annoncé par la Préfecture et largement minoré.
La bataille de l’information est décisive
Aucun secteur ne veut à lui tout seul « être la locomotive » du mouvement. Il faut donc faire circuler les informations sur les luttes, faire connaître les secteurs qui ont décidé de reconduire la grève. Faire savoir les multiples initiatives prises dans tout le pays telles les opérations de blocage routier dans de nombreuses zones industrielles. Des grèves se poursuivent dans le privé. Il faut les faire connaître !
De la même façon, il faut faire connaître les blocages et occupations de lycées et de facs, car la mobilisation de la jeunesse est importante. On sait que l'implication de la jeunesse est déterminante pour l'audience même du mouvement social et pour la massivité et le dynamisme des manifestations à venir.
Un vaste mouvement se développe, unifiant les jeunes et les salariés, les secteurs publics et privés contre le projet Sarkozy. Le front syndical tient bon au plan national. C’est un formidable encouragement à la lutte !
La poursuite et la généralisation des diverses formes d'action traduit une compréhension politique de l'enjeu du mouvement social : le projet Sarkozy de casse des retraites est un modèle de la politique libérale de casse de la protection sociale.
Prendre des initiatives à gauche
Enfin, il faut faire connaître les initiatives unitaires des partis de gauche pour montrer qu'une grève générale n'est pas une ouverture sur le vide, mais que les partis de gauche sont partie prenante du mouvement social. Comme l’a dit à juste titre Marylise Lebranchu, les socialistes préfèrent « la radicalisation à la résignation ». Les partis de gauche, en premier lieu le Parti socialiste, doivent jouer tout leur rôle : montrer qu'un débouché politique démocratique est possible pour résoudre la crise politique qui s'ouvre. C'est une responsabilité nationale des partis de gauche. Mais les initiatives de leurs fédérations départementales et des militants locaux sont des éléments importants pour tracer la voie sans attendre.
Tous ensemble, unis, le 16 octobre
A l'échelle d'une ville ou d'un département, des tracts unitaires de la gauche sont nécessaires pour appeler aux manifestations de samedi 16 et y organiser des cortèges unitaires de la gauche, pour exiger le retrait du projet Sarkozy-Woerth, pour proposer les mesures de financement des retraites nécessaires au maintien du montant des pensions.
Les partis de gauche doivent faire connaître leurs propositions par des débats publics organisés en commun et ouvrir la discussion sur l'ensemble des questions sociales en organisant, par exemple, des états-généraux départementaux de la gauche.
Aujourd’hui gagner sur les retraites ! Demain battre la droite dans les urnes !
