GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

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Unité pour changer, unité pour gagner

Intervention de Gérard Filoche au rassemblement du 25 mars à Paris

Nous en sommes tous sûrs et certains : maintenant, les deux candidats de gauche, Benoit Hamon et Jean-Luc Mélenchon, s’interrogent, matin, midi et soir, sur l’opportunité de se mettre d’accord pour un programme commun de gouvernement, pour un gouvernement commun, pour une majorité commune à l’Assemblée nationale.

Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas d’autre voie pour gagner. Et parce que ne pas le faire, c’est la voie pour perdre.

Nous, Démocratie Socialisme, composante de la gauche socialiste et du soutien à la campagne de Benoit Hamon, depuis le début, nous militons de toutes nos forces, dans le sens d’un candidat commun et nous avons pris toutes les initiatives unitaires possibles, pour que cela aboutisse dès le 29 janvier : nous avons participé à rassembler 150 000 signatures sur plusieurs pétitions que nous sommes en train d’unifier et de relancer, des dizaines de points de rassemblements unitaires dans tout le pays, les 4 mars, les 11 mars, et aujourd’hui nous voilà pour la troisième fois réunis plus nombreux, place de la République, à Paris. Avec de grandes personnalités morales et des intellectuels qui ont pris position en ce sens, les appels politiques à l’unité se multiplient,

Certains ont pensé que les campagnes et les sondages trancheraient, et que l’un des candidats se détacherait nettement. À quatre semaines de l’élection, ce n’est pas le cas !

Il apparaît même le contraire : depuis qu’il y a eu une rencontre Hamon-Mélenchon sans qu’il en sorte un accord, les deux candidats stagnent. Soit les électeurs se disent toujours hésitants, soit ils refusent de choisir et de se mobiliser, soit ils vont voir ailleurs, et cherchent, par dépit, n’importe quelle apparence de paravent à Le Pen ou Fillon.

Avec un accord, des sondages ont donné entre 26,5 % et 31,5 % des voix au candidat commun. La gauche serait en tête et gagnerait.

Certes, des deux côtés, des sectaires, comme toujours, y sont opposés, mais avec l’unité nous perdrons 50 000 voix des deux camps, mais nous gagnerons d’un seul coup 2 à 3 millions d’électeurs qui n’attendent que cela. Dans un cas comme cela, un + un, ça fait quatre, cinq ou six !

Ce serait un coup de théâtre, comme il y en a eu beaucoup dans cette campagne, mais ce serait le coup de théâtre décisif qui nous placerait en tête dès le 23 avril et nous ferait gagner le 7 mai.

J’ai écouté comme vous, la semaine dernière, les deux excellents orateurs que sont Jean-Luc Mélenchon, ici place de la République, et Benoit Hamon à côté, à Bercy. 80 ou 90 % de ce qu’ils disent permet un programme commun. Ils sont d’accord à 80 %. Il faut retenir ce qui unit et écarter ce qui divise. Comme ils l’ont fait au Portugal, comme peut-être, demain, ils vont le faire en Allemagne. C’est une question de méthode, et de volonté.

Retenir 8 ou 10 grandes mesures qui permettent de réorienter la France, de redistribuer les richesses, de faire reculer les inégalités sociales, de reconstruire le droit du travail, de faire la transformation écologique nécessaire, de marcher vers une VIe République.

Il faut se mettre au travail avec une volonté de réussir, en 72 h, et parvenir à un accord global. Personne ne doit se soumettre à personne, personne ne doit céder devant personne, personne ne doit avoir raison contre personne : l’accord global doit permettre à chaque candidat, à toutes les familles et sensibilités de la gauche, de s’y retrouver pleinement et d’obtenir le respect et les garanties nécessaires. L’accord global doit avoir trois volets : le programme, la composition du gouvernement, la formation d’une majorité au Parlement.

Benoit Hamon et Jean-Luc Mélenchon sont tous deux pour la VIe République et contre le pouvoir personnel : il est donc possible de trouver les modalités de fonctionnement d’un ticket Président-Premier ministre.

Il doit aussi être possible d’avoir ensuite une majorité et un partage des circonscriptions et des candidats labellisés en soutien au gouvernement et au programme. Accord de fond, partage des tâches, respect des composantes, majorité de combat : c’est à notre portée, si Benoit Hamon et Jean-Luc Melenchon le décident.

Nous sommes ici, et nombreux, partout, pour le leur dire : c’est urgent, c’est nécessaire. Jamais la gauche n’a gagné sans unité, sans additionner ses voix, sans rassembler toutes ses forces. Nous ne voulons pas du trio des candidats du fric, Le Pen, Fillon, Macron, ni de leur politique qui serait terrible contre les plus faibles.

Nous voulons une véritable politique de gauche, pour le salariat, pour ceux qui produisent les richesses et n’en reçoivent pas la part qu’ils méritent. Nous voulons éviter le désastre les 23 avril et le 7 mai. Nous voulons que la gauche gagne ! Nous voulons la victoire, car elle est possible, à portée de main dès qu’il y a unité Hamon, Jadot, Laurent Mélenchon.

Rejoignez-nous dans ce combat.

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