GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Jeunes

Unité de toute la Gauche aux régionales

Pour redevenir une alternative crédible et un espoir pour

les salariés et la jeunesse, la gauche doit tirer les leçons

de ses passages au pouvoir. Elle doit sortir des vieilles

recettes sociales-libérales qui l’ont détournée de son projet :

la rupture avec le capitalisme. Pour cela, il est indispensable

de fermer la « parenthèse » libérale, ouverte en 1983, qui a

conduit la gauche sur un terrain qui n’était pas le sien : blocage

des salaires, privatisation des services publics et orthodoxie

monétaire.

La crise actuelle du capitalisme prouve aux yeux de tous que

ces choix malheureux nous mènent à l’impasse. Ce sont précisément

les politiques libérales fondées sur l’abaissement

du « coût » du travail d’un côté et sur la dérégulation de la

finance de l’autre qui sont les principaux ressorts de la crise.

Ainsi, loin des gesticulations de Sarkozy au G Vain, il s’agit

aujourd’hui, pour la gauche, de mettre un terme à la dictature

des actionnaires en s’appuyant sur la force sociale majoritaire

dans notre pays : les salariés.

Pour satisfaire leur attente grandissante, une seule solution :

la redistribution ! Répartir autrement les richesses, cela

signifie d’abord augmenter massivement les salaires, à commencer

par le Smic à 1600 euros. Soulageant les ménages et

dopant l’activité, cette mesure-phare contribuera en outre à

détruire les racines du mal, puisqu’en diminuant les profits,

on assèche les flux nourrissant la finance de marché. Pour les

mêmes raisons, nous prônons une vision offensive des 35 h,

sans perte de salaire et sans contrepartie en terme de flexibilité.

La durée réelle du travail doit en outre se rapprocher au

maximum des 35 h légales. S’attaquer aux heures supp’

chères à Sarko, c’est le seul moyen dont nous disposons pour

partager le travail entre les salariés et s’attaquer frontalement

au chômage de masse. Travailler moins et mieux pour travailler

tous, tel est notre mot d’ordre.

C’est pourquoi nous défendrons bec et ongles la retraite à

60ans, véritable acquis de civilisation. Les régimes sont

déficitaires ? Qu’à cela ne tienne ! La gauche ne doit plus

avoir peur de dire qu’il faut faire payer les profits!

Augmentons les cotisations patronales, augmentons les

salaires et nous sauverons le système solidaire ! Nous récupèrerons

du même coup les 10 points sur le partage de la

valeur ajoutée que le capital à réussi à siphonner depuis les

années 80.

1600, 35, 60 : ces trois mesures fortes, associées à la défense

des services publics et de la laïcité, constituent le socle du

programme d’urgence qui nous mènera ensemble à la victoire!

Car s’organiser collectivement à gauche pour battre la droite

est une impérieuse nécessité. La gauche sociale a su se

rassembler pour poser le rapport de force dans la rue, lors

des grandes manifestations du début de l’année. Ce qui a

manqué à ces mouvements sociaux, c’est un réel débouché

politique pour battre Sarkozy.

L’unité des partis de gauche est la seule force capable d’offrir

une alternative. S’appuyant sur ces mobilisations

sociales, la gauche se doit d’incarner la représentation politique

du salariat. Comme il n’y a qu’un salariat qui partage

des intérêts communs, il ne doit y avoir qu’une seule gauche

unie derrière un programme commun de gouvernement discuté

publiquement devant les salariés. D’ailleurs, au-delà

des postures, ce programme existe déjà. Toute la gauche se

prononce pour l’augmentation des salaires, pour la défense

et l’extension des services publics, mais aussi contre les

licenciements boursiers. Cette unité - appelons-la comme

nous voulons, pourquoi pas un front de toute la gauche -,

l’important est qu’elle se fasse sans exclusive. Certains veulent

l’unité à gauche, mais sans les socialistes. Peut-on vraiment

parler d’unité de la gauche en excluant son principal

parti ? Non ! Pas plus qu’en y intégrant le Modem par le

biais de primaires paillettes sans programme

C’est toute la gauche, mais rien que la gauche, du PS au

NPA, qui doit dès aujourd’hui se rassembler derrière un projet

de rupture pour préparer l’après-Sarkozy.

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