Unité de la gauche pour redistribuer les richesses !
En France, de 1983 à 2008, le revenu des travailleurs a été réduit
de 71 % à 62 % de la valeur ajoutée créée dans les entreprises.
En 2007, plus de 150 milliards d’euros sont ainsi transférés des
salaires aux profits dont la part a atteint près de 650 milliards d’euros – pour l’essentiel placés dans les circuits financiers spéculatifs.
C’est donc 4 000 euros perdus sur l’année par chaque travailleur et, en
moyenne, 150 000 euros de revenus financiers empochés en plus par
chaque rentier et beaucoup plus par les plus riches.
Le CAC 40 encaisse 100 milliards de profits de bénéfices, le double
d’il y a cinq ans. A lui seul le groupe Total encaisse 13 milliards d’euros
de bénéfices.
Les 500 familles les plus riches ont encaissé 80 milliards d’euros de
plus l’an passé. Il y a 378 000 millionnaires en euros en France. Les
patrons se sont augmentés de 58 % en 2007. Le salaire moyen des 50
premiers patrons est de 310 fois le Smic. Le mieux payé est le patron
d’AGF assurances, qui reçoit 23,2 millions d’euros en 2007. 10 % de
la population possède près de 50 % du patrimoine.
Il y avait déjà 72 milliards de « niches fiscales » et Sarkozy a accordé
en sus un « bouclier fiscal » de 15 milliards chaque année. L’Etat
déverse aussi 60 milliards « d’aides » chaque année aux chefs d’entreprise
(au détriment de nos cotisations sociales) sans aucun effet sur
l’emploi ni les salaires.
La France n’a jamais été aussi riche et les richesses aussi mal réparties.
Les caisses ne sont pas « vides » ils mentent, elles sont pleines, elles
débordent, débordent ! Ce qu’ils ont fait, c’est de siphonner les caisses
publiques pour remplir les caisses privées ! Ils ont diminué les recettes
en baissant les impôts des riches, et puis ils leur ont emprunté et ils
demandent aux autres citoyens, à nous, de se serrer la ceinture pour
rembourser cette « dette » à taux élevé.
Ce résultat a été obtenu par une politique néolibérale de croissance
volontaire du chômage et de démantèlement du droit du travail pour
peser sur les salaires. Le contrôle administratif sur les licenciements,
nécessaire pour empêcher les licenciements boursiers, a été supprimé.
L’indexation des salaires sur les prix, nécessaire pour maintenir le
niveau des salaires, a été supprimée. Il y a 7 millions de travailleurs
pauvres. Le salaire médian est de 1450 euros. 15 % des emplois sont
précaires, il y a 4 millions de chômeurs réels et 17 % de temps partiels
dont 60 % sont subis. L’ensemble des salaires a été abaissé et compacté.
Le Smic est bloqué délibérément et ils veulent le supprimer.
Cette baisse des salaires a conduit les salariés à recourir davantage au
crédit, y compris le plus risqué, et c’est l’origine de la crise financière
dans laquelle les maîtres du capitalisme mondial se sont plongés. Leur
crise s’accroît maintenant par une crise économique et sociale, 20 millions
de chômeurs de plus dans le monde. Cela signifie 60 000 chômeurs
de plus par mois en France – alors que sur cette planète,
3 hommes possèdent plus que les 48 pays les plus pauvres. Les capitalistes
rapaces et insatiables veulent reporter sur les salariés le coût de la
crise dite des « subprimes ». Ils gaspillent des milliards d’euros et de
dollars par les banques, dépensent 1 000 milliards d’euros d’armement
par an sans investir contre les pandémies ou pour la défense de l’environnement
sur la planète.
Sarkozy qui prétendait n’avoir pas d’argent pour les salaires, les services
publics, les hôpitaux et les écoles, a trouvé près de 360 milliards
d’euros pour ses amis banquiers et banqueroutiers. Il leur redonne cet
argent pour qu’ils continuent à jouer à l’économie casino avec des
règles inchangées. Les revenus exorbitants des plus riches sont donc
encore en hausse cette année.
Deux politiques peuvent maintenant être conduites :
par des fonds publics, de collectivisation des pertes et de privatisation
des profits, en ayant recours à une violence de plus en plus
implacable contre les pauvres ;
par une fiscalité républicaine progressive, de relance par la hausse des
salaires, de création d’emplois par la réduction du temps de travail et
de reconstruction des services publics à l’échelle nationale et à l’échelle
européenne.
Tous les partis de la gauche (PS, PCF, Verts, PG, MRC, PRG, NPA,
LO, POI, FGA) doivent se porter candidats au pouvoir, ensemble, dans
l’unité, autour d’un programme immédiat de gouvernement pour sortir
de la crise sociale et respecter les droits du salariat et des jeunes.
La gauche doit proposer un programme d’urgence sociale
pour augmenter la part des salaires et baisser celle des profits !