Unité de la gauche !
Photo : le samedi 10 janvier 2009,
unité de toute la gauche pour la défense
de la Poste comme service public, devant
la Poste du Louvre à Paris.
De gauche à droite: Maxime Desgayers (premier
secrétaire adjoint Fédération de Paris du
PS), Véronique Levieux (secrétaire de la section
PS du 2e arrdt), Loïg Raoul (secrétaire de la
section du PS du 1erarrdt), Clémentine Autain
(Collectifs de gauche), Jean-Jacques
Boislaroussie (Alternatifs), Jacques Boutault
(maire Verts du 2e arrdt de Paris), Gérard
Filoche (CN du PS), Benoît Hamon (porteparole
du PS), Pierre Laurent (porte-parole du
PCF), Yves Salesse (Fondation Copernic),
Marinette Blache (MRC), Verveine Angeli
(Attac), Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche),
Olivier Besancenot (LCR).
Depuis 1973, dans un contexte de crises économiques
de capitalisme à répétition, le capitalisme
a pénétré des secteurs où dominait la petite production,
notamment le commerce et l’agriculture. Le
nombre de salariés est passé de 70 % à 93 % de la population
active. Les femmes sont massivement entrées sur le
marché de la main-d’œuvre, Les jeunes sont des salariés
en formation. Les retraités sont des salariés pensionnés
qui reçoivent un salaire indirect versé par les salariés en
activité. Les chômeurs sont des salariés privés d’emploi
dont les indemnités sont alimentées par les cotisations
sociales de ceux qui ont un emploi. Le salariat représente
93 % de la population active face à 1 % de la population,
l’actionnariat qui pille les salaires, spécule sur les revenus
financiers, et s’octroie des milliards de stock-options,
parachutes dorés, retraites chapeau...
Depuis plusieurs années les salariés agissent contre cette
politique libérale avec une force qui reflète leur domination
numérique mais aussi leur conscience, exigeant une
politique qui rétablisse les droits sociaux, qui redistribue
les richesses, qui redonne aux salaires ce que les profits
leur ont pris. Le socialisme redevient une idée neuve.
Ce sont des millions de salariés qui ont manifesté et fait
grève en 1995, en 2003 et en 2006.
Ces 6 dernières années, ces mobilisations sont devenues
plus nombreuses, profondes, diverses, radicales. Elles
révèlent que la politique libérale suscite une exaspération
croissante. Pour emporter une victoire complète, durable,
le mouvement social a besoin de la gauche. Il a besoin que
la gauche offre un débouché sur le terrain politique à
toutes ces luttes.
Mais la gauche est encore dépourvue de programme et
encore divisée : PS, PCF, Verts PG, MRC, PRG, NPA, LO,
POI, FGA… C’est à cause de cette division et de l’absence
d’un véritable programme social si Sarkozy a emporté
à l’arraché l’élection de mai 2007 alors qu’il aurait dû la
perdre. Mais depuis il gouverne pour seulement 2 % de
privilégiés, aux forceps et à coups de manipulation médiatiques
: il bloque les salaires, brade les hôpitaux, l’école,
liquide les services publics, poste, transports, communication,
la justice, l’information, ce qui conduit le pays au
bord de l’explosion sociale.
Pourtant la gauche est majoritaire à la base dans le pays :
après les régionales de mars 2004, elle a connu un raz-demarée
politique aux municipales et cantonales de mars
2008. Elle dirige 20 régions sur 22,61 % des départements,
2 villes sur 3, la quasi totalité des grandes villes. Il
lui manque la majorité parlementaire. Le contexte de la
crise sans précédent du capitalisme et de l’impasse sarkozyste
peut déboucher dans des conditions légitimes à des
élections anticipées. A l’occasion de telles élections, la
gauche doit se préparer à être majoritaire.
C’est pourquoi il est actuel que tous les partis de la gauche
rendent publiques les mesures d’urgence qu’ils proposent
pour sortir de la crise et il est nécessaire qu’ils les confrontent,
les soumettent à la discussion dans des assises nationales
de la transformation sociale et les synthétisent dans
un programme d’urgence sociale d’unité de la gauche.
C’est ainsi que la gauche résoudra, du même coup, la crise
qui la mine depuis 2002. Elle sera en position de mettre
fin à 6 années de domination de la politique ultralibérale
en France et ce sera un exemple pour l’Europe et le monde
entier.
La gauche, unie autour d’un programme combatif, doit
être prête pour des élections législatives anticipées, pour
sortir le pays de la crise dans laquelle l’enfonce Sarkozy,
pour faire face à toutes les conséquences d’une explosion
sociale, pour répondre positivement aux revendications du
salariat.