Une victoire qui appelle toute la gauche à s'unir autour d'un programme de gauche
Les électeurs et les électrices ont bien compris que leur avenir réside dans l'Europe. Par leur participation importante, ils ont montré qu'ils s'intéressaient à la politique et qu'ils connaissent ce qui était en jeu dans ce référendum.
Ce résultat est une victoire pour l'Europe sociale, une victoire pour l'Europe fédérale, une victoire contre la politique de la droite. C'est une victoire pour l'unité de toute la gauche, une victoire pour l'ancrage à gauche et contre la « blairisation » de la gauche.1°- Victoire pour l'Europe sociale
L'aspiration à l'Europe sociale est le moteur de la mobilisation des salariés, des travailleurs et de la gauche, qui a conduit à rejeter cette constitution antisociale et antidémocratique.
L'Europe sociale demande une constitution démocratique :
2°- Victoire pour l'Europe fédérale
La voie de la construction politique de l'Europe reste ouverte.
Ce projet de constitution aurait été un enterrement de l'Europe politique. Il voulait arrêter la construction européenne à l'étape atteinte, celle du marché unique. Il confirmait l'absence de tout contrôle démocratique sur la Banque centrale et maintenait les institutions européennes actuelles qui contournent le suffrage universel.
Toute avancée vers une Europe fédérale nous était refusée. Le suffrage universel peut seul tracer la voie d'une Europe démocratique :
3°- Victoire contre la politique menée par la droite
Le gouvernement Chirac est à l'avant-garde de l'offensive de la droite européenne. Ce résultat est une défaite politique pour le gouvernement le plus réactionnaire qu'a connu la France depuis la Libération et qui, de Raffarin à Villepin, veut se survivre.
C'est le troisième désaveu que, en trois ans, Chirac reçoit du mouvement social et du peuple de gauche : 2003, 2004, 2005.
Chirac doit démissionner ! Elections législatives anticipées !
4°- Victoire pour l'unité de toute la gauche
C'est le Non de gauche qui l'a emporté. C'est le Non social et pas le Non nationaliste qui a convaincu les électeurs. Il n'y avait pas de Oui de gauche : les arguments pour le Oui étaient les mêmes, quels qu'en soient les porte-parole.
Les comités unitaires de la gauche qui ont mené cette campagne vont continuer leur travail et contribuer à l'élaboration du programme de gouvernement que la gauche devra proposer : celui qui permettra de remporter les prochaines législatives et la présidentielle.
C'est l'unité de toute la gauche, sans exclusive, qui est nécessaire autour d'un tel programme.
5°- Victoire contre la « blairisation » de la gauche
Ce 29 mai était la première bataille entre la « blairisation » et l'ancrage à gauche. Les étapes suivantes de ce combat pour l'ancrage à gauche sont le congrès du PS et l'élaboration d'un programme de gouvernement de la gauche.
Tous les partis de gauche vont bénéficier d'un afflux d'adhésions, le Parti socialiste en premier lieu. Un changement de majorité est possible au sein du PS, pour l'ancrer à gauche, à l'occasion d'un congrès de refondation.
Pour cela, il faut l'unité des courants de la gauche du Parti socialiste (Nouveau Monde, Nouveau PS, Forces Militantes) et des sensibilités socialistes qui se sont prononcées pour le Non.
Cette victoire appelle à renforcer le Parti socialiste et à y implanter une nouvelle majorité.
"Démocratie Socialisme", mensuel pour ancrer le Parti socialiste à gauche