GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Le social au cœur

Solidarité et Saint Esprit

La Pentecôte -50 jours après Pâques- C'est la célébration de l'esprit saint

qui descend sur les apôtres, leur donnant le pouvoir de parler toutes les

langues, ce qui facilitera l'évangélisation des foules...

C'est le lundi de Pentecôte que M. Raffarin envisage de supprimer. Il n'a

pas besoin de recevoir le Saint Esprit car il est tombé dedans quand il

était tout petit. Parler toutes les langues, il connaît, surtout la langue

de bois et le double langage.

Donc, supprimer un jour férié, c'est pour aider les vieux.

Le gouvernement a déjà diminué de moitié les crédits prévus pour le plan de

modernisation des maisons de retraite, il a diminué l'Aide personnalisée à

l'autonomie (APA) et, le 9 août, alors que les urgentistes ne savaient plus

où mettre les personnes âgées victimes de la canicule, un arrêté a été signé

qui annule un accord important sur l'aide à domicile.

La revue Actualités sociales hebdomadaires (ASH) du 22 août titre : "un coup

dur pour la branche de l'aide à domicile".

Applicable depuis le 1er juillet, l'accord sur les emplois et les

rémunérations de la branche de l'aide à domicile, connaît d'entrée des

difficultés. Après avoir hésité à l'agréer, le ministre des Affaires

sociales a décidé, début août, de retirer l'extension de l'accord du 29 mars

2002 et de refuser son avenant du 4 décembre, ce qui rend l'application de

l'accord obligatoire seulement pour les associations membres des

organisations signataires. Selon la CFDT, 80 000 salariés ( des femmes pour

l'immense majorité), vont être exclus de l'application de cet accord. C'est

une remise en cause des avancées obtenues dans l'harmonisation des

conventions collectives du secteur.

"Cet accord concernait à l'origine", nous apprend Politis, " 6000

associations, au moins 140 000 salariées et un million de personnes aidées.

Si les salariées ne travaillent pas dans de bonnes conditions, les

associations peinent à recruter et à remplir leurs missions. Et ce sont les

personnes dépendantes qui en font les frais".

De quelle solidarité parle-t-on quand on ne respecte pas les personnes qui

la mettent en pratique. L'aide à domicile est un vrai métier : entrer dans

l'intimité des personnes, savoir aider, écouter, effectuer des soins

corporels, faire la toilette, supporter les différents intervenants

familiaux, etc...tout ceci constitue de vrais savoirs-faire et savoirs-être

qui ne s'improvisent pas. Nous confions nos vieux parents, des êtres qui

nous sont particulièrement chers, à des personnes mal formées, mal payées,

peu ou pas considérées.

Mais nous refusons la culpabilisation que fait peser ce gouvernement sur les

familles.

Chacun saura reconnaître où sont les véritables responsabilités.

Bernadette Merchez

Document PDF à télécharger
L’article en PDF

Inscrivez-vous à l'infolettre de GDS




La revue papier

Les Vidéos

En voir plus…