Sans unité de toute la gauche, battre Sarkozy est plus difficile
Nous, D&S, UMA, sommes socialistes, nous voulons d’abord l’unité de toute la gauche sur un programme et un candidat commun au cœur de la gauche. Après les sondages (même aléatoires) plaçant Marine le Pen en tête et après toutes les dangereuses manoeuvres de Nicolas Sarkozy pour lui disputer son électorat sur son terrain, nous le redisons, un appel pour l’unité et un candidat commun de la gauche (Cf. Politis jeudi 28 avril) nous semble la priorité.
Sinon, il resterait en temps réel, à répondre aux séquences successives :possible avec les partis de gauche le cœur d‘un programme de gauche, 35, 60, 1600, 20, devant la direction du PS en vue de la « convention du projet » du 29 mai.
Il nous semble qu’il faut éviter la zizanie et privilégier la légitimité du parti, sa première secrétaire devrait donc être LA candidate. Nous ne pensons pas que le candidat qui ait dirigé le FMI néolibéral pendant 5 ans soit bien placé pour avoir un programme à gauche ni pour unir la gauche. Or il se trouve que Martine Aubry s’est prononcée pour « une maison commune de la gauche » et qu’elle parait en tête au sein de la gauche des candidatures susceptibles de battre Sarkozy. Cf. http://www.martine2012.net.
La division de la gauche non-socialiste n’est pas une bonne nouvelle, ni pour la gauche socialiste, ni pour la gauche dans son ensemble.
Nous avons travaillé, non sans un certain succès, dans les luttes, grèves et mobilisations, à l’unité dans la campagne de défense de nos retraites, et en d’autres circonstances de défense des droits des salariés ( indemnités des accidentés du travail, médecine du travail)…Nous sommes aussi concernés dans la bataille électorale à venir.
Il existe une majorité d’idées sur les questions essentielles (par exemple 35 h, 60 ans à taux plein, Smic à 1600 euros, pas de revenu supérieur à 20 fois le Smic... Travailler mieux, moins, tous, et gagner plus). Pour nous, 35, 60, 1600, 20 serait un programme d’urgence, commun, rassembleur en faveur d’une VIe république sociale, démocratique, laïque, féministe, écologique… « anticapitaliste » en un mot.
La méthode qui a prévalu à la campagne retraite ne peut –elle pas être adaptée dans un certain choix de campagne présidentielle à gauche ?
Que serait, sinon, une candidature de « rassemblement anticapitaliste » ?
Nous avons aussi noté que le congrès du NPA, en dépit de ses débats complexes, a proposé à sa manière, une « candidature de rassemblement anticapitaliste ».
La porte est encore ouverte.
Nous pensons nécessaire, indispensable, de peser dans le PS, mais voyons naturellement d’un bon œil, ce qui pèse dans le même sens en dehors.
Et dans certaines circonstances, nous pouvons nous engager.
Gérard Filoche