GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Le social au cœur

Rien n'impose ni ne justifie de remettre en cause la retraite à 60 ans

Au moment où l’on a 2000 chômeurs de plus par jour, voilà

que les sarkozystes veulent aggraver cette catastrophe dont

ils sont pleinement responsables en prônant la retraite à 67 ans!

Faire semblant d’ouvrir le débat est plus qu’une diversion, c’est

une agression antisociale de plus. Comme le travail du

dimanche. Comme le « trou » de la Sécu. Assez de politique

réactionnaire et de choix réservés aux seuls actionnaires.

Il faut immédiatement des mesures anti chômage puissantes

  • 32 h hebdomadaires pour tous et 44 h de travail maxima hebdomadaires;
  • deux jours de repos consécutifs hebdomadaires
  • pour tous dont le dimanche - rendre les heures supplémentaires

    plus coûteuses que l’embauche;

  • contrôle des licenciements abusifs - réembaucher immédiatement
  • dans la fonction publique pour combler les 140 000 postes

    supprimés;

  • garantir la retraite à 60 ans et en revenir au réel : 37 annuités
  • de cotisations;

  • Smic à 1600 euros tout de suite et hausse des grilles de salaires
  • en conséquence.

    32, 60, 1600 : Voilà le coeur du programme de gauche que le PS

    devrait défendre immédiatement, il serait écouté, il regagnerait

    ses électeurs, il pourrait gagner les prochaines élections. La

    redistribution du travail, c’est la clef de la redistribution des

    richesses. C’est la clef de la relance. Donnez 200 milliards aux

    salariés pas aux banquiers et la relance sera rapide. Les Français

    travaillent dans les faits, dans le réel, 37 annuités en moyenne.

    2 sur 3 ne sont plus au travail après 57 ans. Toute tentative,

    actuellement, d’élever l’âge de la retraite est pure hypocrisie

    réactionnaire néolibérale.

    Non à la provocation de la retraite à 67 ans : c’est seulement un

    moyen de diminuer le niveau des retraites en fixant des durées

    de cotisations inatteignables. C’est seulement un moyen de

    maintenir les jeunes dans le chômage, les petits boulots, la précarité.

    Alors qu’au contraire, quand il y a 2000 chômeurs de

    plus par jour, il faut que les seniors partent en retraite et que les

    juniors aient du boulot !

    Il y a mensonge d’état sur tous les paramètres de la retraite : sur

    le boom des naissances depuis l’an 2000, sur l’espérance de vie

    après 60 ans, sur le taux de chômage d’hier et de demain, sur les

    modalités de calcul des retraites, sur l’encouragement aux

    retraites dites « complémentaires » et sur les « fonds de réserve

    » gaspillés… La retraite n’est pas une épargne, la retraite est

    versée en direct, en temps réel par ceux qui travaillent à ceux

    qui sont en retraite. Cela vient des salaires, augmentez les

    salaires ! Et s’il le faut, s’il y a des difficultés de jointure entre

    ce qui est cotisé et ce qui est nécessaire pour maintenir une

    retraite décente à un taux de remplacement de 75 % calculé sur

    les 10 meilleures années en 37 annuités à partir de 60 ans, alors

    il faut hausser les cotisations salariales et patronales de 0,3 à 0,4

    points comme le proposa, il y a 7 ans, le rapport du COR.

    La retraite comme la Sécu reposent sur les cotisations de base

    et sur les salaires : augmentez les salaires, pas le paiement des

    « complémentaires » inégalitaires !

    C’ÉTAIT DANS LES ECHOS

    DU 17 JUIN


    «Selon BNP Paribas-Altedia, 64% des salariés n’envisagent

    pas de travailler au-delà de 60 ans».

    C’est bien entendu une mauvaise nouvelle pour le Medef

    «qui réitère son souhait d’un relèvement de l’âge légal de la

    retraite».

    Alors pour consoler Laurence Parisot, le journal titre l’article:

    «Un français sur trois est prêt à travailler après

    60ans».

    Ça, c’est de l’info, coco!

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