GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

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Refuser le pacte de stabilité

Aucune bonne leçon n’a décidément été tirée par le Président de la République de la défaite des municipales : après la nomination de Manuel Valls comme premier ministre, celui qui n’avait fait que 5 % aux primaires et qui représente à gauche ce qu’il y a de plus à droite, c’est maintenant un plan d’austérité qui n’a rien à envier à celui de Fillon en 2011, et que le Parti Socialiste avait alors, à juste titre, combattu.

L’austérité prônée par Valls touchera le cœur du salariat, tous ceux qui ne vivent que de leurs salaires directs ou de la part socialisée des salaires (salariés en activité, en retraite ou privés d’emploi) . Ce plan d’austérité s’il est adopté va de nouveau avoir un impact négatif sur la croissance, pourtant déjà bien faible

« Où est la justice quand pour financer la baisse des prélèvements des entreprises, on envisage la baisse du pouvoir d’achat des retraites, des allocations familiales, des aides au logement et du traitement des fonctionnaires, y compris des plus modestes ? » . Ces quelques lignes extraites d’une tribune de trois députés socialistes (Laurence Dumont, Christian Paul, Jean-Marc Germain) résument assez bien ce que nombre de députés socialistes pensent, à savoir qu’ils n’ont pas été élus pour mener cette politique. Les aides aux entreprises sans contreparties sont au centre de la critique qui émane du cœur même du groupe socialiste à l’Assemblée. « Un euro qui part dans les dividendes, les hautes rémunérations, les assurances, les banques et la finance est un euro perdu » rajoutent les trois députés sous le titre « Pourquoi nous ne voterons pas le pacte de stabilité . »

À la veille des élections européennes, et alors que Martin Schulz, candidat du Parti Socialiste Européen, affirme avec raison que « l’austérité en Europe est une erreur » , il est incompréhensible de voir un gouvernement de gauche suivre ce chemin de l’austérité en France. Manuel Valls entraîne notre pays dans la course au moins-disant social engagée par plusieurs de nos voisins européens, et s’inscrit dans le carcan budgétaire imposé par le TSCG dans la zone Euro. Valls s’incline au lieu de résister et de faire des élections européennes un référendum pour ou contre la politique libérale de Barroso-Merkel !

Heureusement, de nombreux députés socialistes osent aujourd’hui exprimer leurs désaccords. Il faut les soutenir et leur dire qu’ils ne sont pas seuls. Et l’alternative n’est pas la soumission des parlementaires socialistes ou la dissolution. Il y a une majorité de gauche, au Parlement comme dans le pays, une majorité Rose-Rouge-Vert (PS-FdG-EELV) ! Il y a une majorité pour faire une politique de gauche !

Retenez dès à présent les 20, 21 et 22 juin

Rencontre nationale des socialistes contre l’austérité

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