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Pourquoi la raffinerie de Petit Couronne vivra!

Tout d’abord parce qu’il y a au moins 1 repreneur ! Certes ce n’est pas un Total ou un Exxon mais c’est un repreneur avec un projet industriel pour notre site !

Et c’est le souhait de l’ensemble des salariés de Petit Couronne.

Ensuite quelle logique dans le fait d’avoir des ressources Françaises dans nos sous-sol si celles-ci ne sont pas raffinées en France puisque Shell s’est désengagée du raffinage en France de par la vente de ses 3 raffineries en 2008 ( Berre , Reichstett et Petit Couronne).

Cela est incompréhensible pour l’ensemble des Français.

Le raffinage Français :

Les besoins nationaux sont de 85millions de tonnes de produits raffinés.

Les capacités de traitement sont de 67 millions de tonnes ce qui démontre un déficit (palier par l’importation) de 18 millions de tonnes au minimum.

Les importations en 2011 ont atteint le triste record de 41.6 millions de tonnes de produits raffinés.

Ce qui démontre que les raffineries sont sous utilisées. Il n’y a pas sur capacité en France mais mauvaise adaptation de l’outil au besoin et nous réclamons depuis plus de 20 ans la construction d’unités de conversion permettant d’augmenter la production de la coupe Gazoil.

Taux d’utilisation 65.67%

Ces importations massives concourent au déficit de la balance commerciale. Il faut rappeler que le déficit a atteint des niveaux records en 2011 : 75 milliards d’euros de déficit en grande partie du à l’énergie.

De plus, si le gouvernement mettait en place une forme de protectionnisme de son industrie pétrolière en créant une taxe spéciale sur la logistique et le stockage de produits pétroliers, cette taxe pourrait servir à un fond permettant la modernisation et la conversion des installations existantes.

Nous ne réclamons pas une taxe de protectionnisme, mais une taxe dite d’égalité de traitement permettant un rééquilibrage entre les produits fabriqués en respectant les normes environnementales européennes, les normes de sécurité et ne faisant pas de dumping social et des produits fabriqués dans certains pays, parfois par les mêmes groupes internationaux mais sans respecter toutes ces règles.

Voici quelques chiffres :

Au regard des chiffres actuels et en se positionnant sur une taxation à hauteur de 2€ par baril (cout du dumping social et environnemental de l’importation).

Cela représente un gain de 270 millions d’euros pour 18 millions de tonnes de produits raffinés importés.

1bbl= 159 litres=135kg (Masse Volumique 850Kg/m3).

Pour 1 tonne il faut 7.5bbls

Sachant qu’au minimum au regard des capacités de raffinage françaises il va falloir importer 18 millions de tonnes.

18 millions de tonnes =135 millions de bbls.

135000000x2=270 millions d’euros

Pour 2011 cela aurait pu représenter un gain de 624 millions d’euros pour les 41.6 millions de tonnes de produits raffinés importés.

Le Raffinage : Un des piliers de l’Industrie

Les industries et productions marchent par chaine de métiers.

Si l’on détruit la Sidérurgie, on détruit la Métallurgie, on commence à toucher à l’automobile, puis les sous-traitants. Sans compter que la sidérurgie, va impacter toutes les industries : Aujourd’hui, il faut « réserver » son acier si l’on veut commander une colonne, un réacteur ou autre « gamelle ». Il faut compter de 8 à 121 mois pour avoir sa commande.

Pour le raffinage c’est la même chose. Nous ne produisons pas que des carburants :

Certains produits sont à caractère « régional », c'est-à-dire que le mieux est de les fabriquer au plus prêt des utilisateurs. C’est le cas des bitumes.

Beaucoup d’autres servent de matières premières à d’autres industries comme la pétrochimie, la plasturgie, le caoutchouc, les polymères, voir la pharmacie.

Que ce passera-t-il pour la pétrochimie cherchant, par exemple, à se fournir en Naphta, quand il n’u aura plus de raffineries ? Ils ne réimporteront pas leur Naphta mais iront s’installer dans les pays où les raffineries ont été délocalisées.

D’après nos calculs, si nous perdons cette filière complète, cela pourra impacter à terme prêt de 4 millions d’emplois.

Un pays sans industrie est un pays qui se meurt.

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