Pour une majorité socialiste nouvelle ! Pour une majorité rose-rouge-verte à l’Assemblée et au gouvernement !
Il y a trois enseignements majeurs à tirer du rassemblement de près de 300 socialistes pendant 3 jours à Bellerive. D’abord une grande convergence sur le projet avec, de manière centrale, la question sociale et économique. Ensuite, la disponibilité de toute la gauche pour une solution politique autour de la perspective d’une majorité et d’un gouvernement rose-rouge-vert dans un cadre républicain démocratique renouvelé. Enfin, et en synthèse, la possibilité d’une autre majorité au sein du parti socialiste qui renoue avec son projet et les attentes de sa base sociale et électorale.
C’est la confirmation que « ça bouge » dans la suite de réunions du même type : celle des socialistes affligés à Paris le 7 juin, celle à l’initiative d’Uma le 14 juin.
Là, à Bellerive-sur-Allier, c’était la première réunion nationale, 65 départements étaient représentés, et c’était aussi la première où quatre sensibilités débattaient. Il en ressort notamment un fort rapprochement entre motion 3 et motion 4, (MLG, D&S, NVS.)
Autour de la satisfaction des besoins sociaux : les salaires, l’emploi, la protection sociale… et de la lutte contre les inégalités avec une réforme fiscale, il existe un consensus non seulement entre les différentes sensibilités du PS présentes à Bellerive (voir texte ci-dessous) mais également de façon plus large à gauche.
Les députés socialistes qui travaillent à des amendements sur le budget ou le financement de la sécurité sociale ne sont donc pas isolés. Ils sont soutenus par des forces militantes croissantes et suscitent une attente tant le besoin de changement d’orientation gouvernementale se manifeste. Cela doit donner plus de force au travail parlementaire et aux convergences à créer dans toute la gauche. Ce cheminement est en route. Il ne s’arrêtera pas.
Autour des questions de politique économique, sur le rôle de la BCE ou des banques – et de leur nécessaire séparation –, sur la nécessité de relancer l’investissement, de dégager des financements… il existe également une grande convergence ne serait-ce qu’à partir de l’exigence d’appliquer les engagements du Bourget pris devant le peuple français et trop inégalement mis en œuvre.
Autour des questions de l’Europe, de la souveraineté ou de la nécessité d’une VIe République, la synthèse est quasi évidente.
Certes il y a des nuances dans les priorités ou dans les formulations. Certains insistent davantage sur les questions institutionnelles, d’autres partent du postulat d’une croissance atone durablement… mais tous s’accordent sur le centre de gravité d’une politique de gauche : la question sociale, les besoins du salariat et les moyens économiques et financiers pour répondre aux urgences ici et maintenant.
Pour une nouvelle majorité socialiste, pour une nouvelle voie ! Débattons partout !
La synthèse des sensibilités représentées à Bellerive est l’horizon de la bataille politique qui a commencé. Elle doit s’approfondir sur le fond et dans le débat entre socialistes à tous les niveaux.
À nous donc de multiplier les contacts, les initiatives communes sur les villes et les départements sans préjuger de la forme définitive de cette synthèse mais en y travaillant sans relâche avec l’objectif d’une orientation majoritaire au prochain congrès socialiste.
Nous proposons de refaire des « mini Bellerive-sur-Allier » dans le plus grand nombre de départements possibles à la rentrée.
Il n’y a pas deux gauches ! Un seul salariat, une seule gauche. Il n’y a que la gauche pour lutter contre les inégalités, répondre aux urgences sociales !
Cette nouvelle synthèse socialiste en construction est en phase avec toutes les réflexions à gauche. La même perspective d’une majorité rose-rouge-verte à l’Assemblée et d’un gouvernement qui en soit issu est partagée. L’idée même que la « théorie » des deux gauches est un piège mortel a progressé. Les résultats des élections sont passés par là. Il n’y a pas eu de gauche anti-austérité qui ait pu capter le discrédit d’une gauche de « gestion ». Pas plus qu’il n’y a d’espace pour une gauche « libérale » qui romprait avec ses attaches sans prendre le risque de mourir ou de rejoindre la droite masquée sous l’étiquette « centre droit » … Tout simplement parce qu’il n’y a pas deux gauches. Et que si les organisations peuvent mourir, la lutte contre les inégalités, la lutte pour la démocratie et le socialisme ne peuvent pas mourir comme l’ont rappelé Emmanuel Maurel et Gérard Filoche. Et que cette lutte est le fondement d’une gauche qui a vocation à se rassembler !
Prenons les moyens de réussir
La revue Démocratie Socialisme qui a pris sa part dans l’organisation du rassemblement de Bellerive, rendra compte des travaux des 3 jours (*) . C’est un outil pour multiplier la circulation d’argumentaires, de points de vue. Que chacune et chacun y contribue comme cela a commencé, s’y abonne, la diffuse pour faire grandir les grandes orientations d’un combat pour la démocratie et le socialisme plus actuel que jamais.
Avec les sites de toutes les sensibilités représentées nous avons les outils de la reconquête. Il faut désormais que chacune et chacun s’en empare, que les débats se poursuivent, s’approfondissent par des initiatives semblables dans tous les départements. Alors, le rassemblement pour changer de cap sera au rendez-vous.
(*) Prenez un abonnement de 30 ou 40 euros pour 10 numéros pour cette année décisive : D&S, 85 rue Rambuteau, 75001 Paris
