Pour une fois, vive le référendum !
Ce n'est pas une procédure qu'on aime. Elle n'est pas démocratique, tellement elle est manipulable médiatiquement.
Mais là, il fallait voter.
On ne peut pas supporter qu'une constitution européenne nous soit imposée "par le haut" par une prétendue "convention" non élue sans que le peuple ne soit consulté en amont.
Que la question soit claire : "oui" ou "non" à la constitution européenne Chirac-Giscard ?
Et la réponse doit l'être : "Non ! " à Chirac-Giscard, oui à l'Europe mais pas à celle des capitalistes ultra-libéraux, pas à celle des banquiers, pas à celle des actionnaires.
Nous voulons une Europe sociale, une Europe des peuples, nous savons que c'est la seule voie pour construire l'Europe, car toutes les autres voies se sont épuisées. Tout comme Chirac - l'homme au service du Medef - qui a attaqué nos retraites, notre Sécu, notre droit du travail, est épuisé.
Vive l'Europe !
Défendons-là contre cette constitution innommable qui veut graver dans le marbre cinquante ans de libéralisme, de privatisations, de prétendu "droit de la concurrence" prétendument "libre et non faussée".
Qui croit à cette fable qui abrite les concentrations Bouygues-Dassault-Lagardére ? Qui croit à cette fable qui sert à faire "chanter" les salariés de Bosch et de Siemens en les menaçant s'ils ne travaillent pas plus pour moins de salaires de "délocaliser" vers la Hongrie ?
On veut une Europe d'ordre public social, pas une Europe verrouillée de pillage et d'exploitation : celle-là ce n'est pas une Europe de paix, c'est une Europe de guerre économique, de guerre sociale.
Cette Europe-là nuit à l'Europe,
La seule, celle que nous voulons, la vraie, celle de la paix, celle qui unifie les peuples ne peut qu'être sociale ou alors elle n'existera pas plus longtemps.
Nous voulons une Europe démocratique, pas une Europe verrouillée, nous voulons une Europe sociale pas une Europe libérale, nous voulons une Europe humaine, pas une constitution qui incarne l'Europe des actionnaires.
Chirac propose de modifier la constitution française pour l'adapter à la nouvelle constitution européenne : veut-il enlever le droit de gréve, le droit pour les salariés d'être "représentés par leurs délégués" ?
Non à Chirac, non a cette pseudo-constitution :
Non à cette économie spoliante, qui creuse les inégalités, qui ne favorise que les financiers, les actionnaires, au détriment de ceux qui créent l'Europe, qui produisent en Europe, qui aspirent à une vraie Europe démocratique et sociale : les salariés.
Gérard Filoche
