Pour une Europe des 48 h, contre l’Europe des 65 h ! Europe de gauche contre Europe de droite !
L’UMP et Sarkozy sont au plus bas dans l’opinion. Au point que Sarkozy n’a
pas voulu fêter son 2e «anniversaire». Sur toutes les questions sociales
majeures, ils obtiennent entre 70 et 85 % d’opinions hostiles. Sur la « confiance
» en leur politique, ils en sont à moins de 25 %. Sur le plan personnel « Blingbling
» est au niveau le plus bas de tous les présidents. Il y a eu 2 millions de
manifestants le 29 janvier, plus de 3 millions le 19 mars et 1,2 million en un 1er mai
historique. ça craque de partout, les chefs de la droite frémissent de peur, à cause
des séquestrations, des manifestations radicales, et craignent une extension à tout
moment de la colère du salariat.
Cette sanction de l’opinion est tout à fait normale : car pour sortir de la crise dans
laquelle leur système néo-libéral intégriste nous a fait tomber, il faut faire tout le
contraire de ce qu’ils font ! Arroser les banquiers, les actionnaires et les « chefs »
d’entreprise, c’est arroser le sable et le chômage, ce qu’il faut au contraire, c’est
arroser fortement les salaires pour hâter une relance de l’économie !
Alors, pourquoi cette droite aurait-elle un avantage électoral aux élections européennes
du 7 juin ? Pourquoi cette politique et ce président honnis arriveraient-ils
en tête avec des Barroso, des Berlusconi, des Merkel ?
Ne laissons pas ce scrutin du 7 juin à un tour, nous jouer un mauvais effet d’optique
ni l’UMP arriver en tête ni le Modem jouer un faux rôle d’opposant… La gauche est
hélas divisée en cinq listes mais elle peut dépasser au total plus de 50 %. Ne laissons
pas gagner dans nos rangs l’abstention cultivée, organisée, accrue par les
grands médias aux ordres.
C’est pour cela qu’il faut manifester le 26 mai et aller voter le 7 juin, pour ne pas
les laisser donner une image déformée du rapport de force ensuite, le 13 juin. Il faut
aller voter pour renforcer la gauche en position de battre Barroso-Sarkozy. Il faut
aller voter pour augmenter les chances du mouvement social, pour hâter l’heure où
Sarkozy étant minoritaire dans le pays, il faudra qu’il parte ! Le PS est le seul grand
parti assez bien placé pour rattraper et dépasser l’UMP, pour s’opposer à sa politique
libérale, défendre une Europe de gauche contre l’Europe de droite !
L’élection n’est pas un concours de « plus à gauche que moi tu meurs » ni même un
vote véritablement sur le fond puisqu’il n’y a pas de débat sérieux et que tout est
dans le rapport de force gauche-droite. Il faut voter sans état d’âme pour la liste de
gauche la mieux placée, additionner les voix de gauche et donner la traduction
concrète de ce vote : unité pour un Smic européen, 200 euros de hausse de salaire
de Dacia à Flins, réduction du temps de travail, refus de l’opt out, pour une Europe
des 35 h pas des 65 h ! Contrôle des licenciements de Continental à Volkswagen !
Un code du travail unifié vers le haut dans toute l’Europe ! Demain l’Europe des
salariés peut se soulever contre l’Europe des banquiers et banqueroutiers : mobilisons
pour que le vote du 7 juin ne soit pas utilisable comme un frein mais soit ressenti
comme un encouragement en ce sens.
La présidence française de Nicolas Sarkozy avait proposé d’étendre « l’opt out »
britannique en portant la durée maxima du travail à 65 h voire 78 h hebdomadaire.
C’est le Parlement Européen qui, juste à temps, a voté « contre » le 17 décembre
2008 à la majorité de 421 voix contre 273 sur un total de 785 députés.
En adoptant
les amendements d’Alejandro Cercas (PSE, Espagne) c’est une majorité du
Parlement qui a fait barrage à Barroso et Sarkozy sur l’extension de « l’opt out ».
Dites à tous ceux qui hésiteraient à voter qu’il y a des enjeux concrets le 7 juin, justifiant
de sanctionner l’UMP défenseuse de l’opt out. Avec la gauche, on n’a pas tout
ce qu’on veut, mais avec la droite, on a tout ce qu’on ne veut pas.