Pour défendre nos retraites, tous dans l'action le 3 avril 2003
Au fur et à mesure des déclarations ministérielles, la philosophie de la réforme gouvernementale sur les retraites se précise : assurer l'équilibre financier des régimes par la détérioration du niveau des pensions des salariés du privé et du public. Ce qui est en jeu, ce sont les conditions de vie futures de millions de retraités. Ne laissons pas détruire un acquis social majeur pour le monde du travail !
Le choix du gouvernement : la régression sociale
En refusant de remettre à plat la réforme Balladur de 1993 (calcul sur les 25 meilleures années, indexation sur les prix, 40 annuités), qui va faire chuter de 20 % le niveau des pensions dans le privé, le gouvernement indique clairement son refus d'assurer un haut niveau des retraites par un taux élevé de remplacement et de garantir leur pouvoir d'achat par rapport aux rémunérations des actifs.
En voulant étendre les mêmes règles à la Fonction Publique (et aux régimes des entreprises publiques ?) et, en prévoyant ensuite un nouvel allongement de la durée de cotisation pour tous, privé et public, le gouvernement s'inscrit dans une logique de régression sociale généralisée des systèmes de retraites.
En rejetant la possibilité de partir avec 40 annuités même avant 60 ans, en considérant trop coûteuse l'intégration des primes des fonctionnaires, en renvoyant aux négociations de branches la prise en compte des travaux pénibles, insalubres ou astreignants le gouvernement montre qu'il ne veut apporter aucune amélioration au système actuel.
En excluant l'augmentation des cotisations et la recherche de financements supplémentaires, sinon à la marge, le gouvernement fait le choix d'assurer l'équilibre financier futur des régimes de retraite par la baisse des pensions ou un nouvel allongement des durées de cotisation qui, en l'état actuel du marché du travail et des politiques d'entreprises, aura les mêmes conséquences.
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Non au nivellement par le bas
La FGTE CFDT refuse cette volonté de saper la confiance dans les systèmes par répartition pour mieux ouvrir la voie aux fonds de pensions rebaptisés « épargne salariale » pour cause de débâcle boursière.
La FGTE CFDT réaffirme la nécessité d'une réforme positive des retraites, seule à même d'assurer la confiance des futurs retraités dans les régimes de retraites par répartition qui depuis des décennies ont su assurer la solidarité entre les générations. Elle revendique :
Agir pour une autre répartition des richesses
La FGTE CFDT réaffirme que de tels objectifs ne peuvent être atteints que par :
Ce qui est en jeu, ce sont les conditions de vies futures de millions de retraités.
Ne laissons pas détruire un acquis social majeur pour le monde du travail !
La FGTE CFDT appelle les salariés des Transports et de l'Equipement à participer aux arrêts de travail et aux manifestations décidées dans le cadre de la journée nationale d'action du 3 avril 2003 appelée sur la base de la plateforme unitaire interprofessionnelle.
Paris le 17 mars 2003