GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

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Pendant la campagne, les coups continuent de pleuvoir

Plus de 3 milliards d'économies sur les chômeurs. Moins de remboursements sur la santé. Une feuille de paie caviardée pour mieux préparer des baisses de cotisations sociales. Un audiovisuel public caporalisé. La Kanaky sous le coup d'une opération de police spéciale ...

Chaque jour les macronistes multiplient les attaques. Ils votent à chaque fois avec la droite et l'extrême-droite.

Une extrême-droite qui caracole en tête des sondages multipliant les doubles discours.

Elle s’affirme du côté des salariés ou des couches populaires tout en votant contre l'augmentation du Smic, contre l'indexation des salaires, contre les cotisations sociales...

Haro contre les chômeurs et les services publics

Avec les mesures sur l’assurance chômage Macron et Vautrin mènent une attaque contre les jeunes, les précaires, les intérimaires, les saisonniers et toutes celles et tous ceux qui sont déjà les moins indemnisés. C’est l’estimation de l’Unedic. Il faudra, en effet, avoir eu 8 mois d’activité salariée dans les 20 derniers mois (au lieu de 6 mois dans les 24 derniers mois) pour bénéficier d’une indemnisation inférieure de 3 mois ! (1)

Les seniors verront également leur durée d’indemnisation fortement réduite.

Pour Macron, la France indemnise trop rapidement, trop longtemps …  il faut donc « durcir les conditions de l’assurance-chômage ». Plus d’un chômeur sur deux n’est pas indemnisé. Faut-il le rappeler ?

En fait, ils veulent surtout économiser 3,6 milliards de dépenses. Mais que feront-ils de ces économies ? De nouveaux cadeaux au patronat sans contrepartie ?

Avec le projet de « holding » puis de fusion de l’audiovisuel public Macron et Dati visent l’objectif d’un « France médias » centralisé, caporalisé au service de leur politique comme les attaques contre France Inter l’illustrent déjà.

Ce sont tous les services publics qui sont fragilisés, attaqués. Et en Europe c’est le dumping social qui domine là où il faudrait une harmonisation sociale par le haut.

Sans compter le cours autoritaire suivi par Macron-Darmanin. La Kanaky en est le dernier exemple. Des blindés contre des barricades, une mansuétude lorsqu’il s’agit des caldoches, une injonction à trouver un accord global sans mettre en cause le vote de l’Assemblée sur le changement du corps électoral. Le report n’étant pas le retrait.

Il est minuit moins le quart

Contre ces attaques incessantes il faut une gauche forte, unie. L’inverse de l’image de la division qu’on observe à ces élections européennes. C’est d’ores et déjà l’enjeu de l’après 9 juin. Une perspective que pointe notamment Sophie Binet à partir de son texte sur le programme du CNR (2) intitulé « Il est minuit moins le quart » (3).

A l’évidence, le maintien d’une unité intersyndicale est un atout en ce sens. Souhaitons qu’elle précède l’unité politique de la gauche et des écologistes.

Pour une gauche forte et unie

Il faut une gauche forte contre l’imposture de l’extrême-droite. C’est la condition sine qua non pour qu’une alternative apparaisse pour les prochaines échéances électorales tout autant que pour les combats à mener d’ici là.

Une gauche forte donc unie sur un programme de transformation dont la base est le programme de la NUPES.

Le 9 juin on vote pour changer l'Europe, pour affaiblir les extrêmes droites et contre Macron.

Le 9 juin il faut que le total des voix de gauche soit le plus haut possible.

Dépasser les voix qui se porteront sur la liste du RN est capital pour dessiner le chemin d’une alternative.

Voter pour le social d’abord

Le 9 juin il faut que sur les questions sociales se manifestent les plus hautes exigences. C'est la liste conduite par Manon Aubry qui porte le mieux un programme qui répond aux urgences sociales.

Plus haut sera le score de la liste conduite par Manon Aubry, plus présentes seront les exigences sociales, la nécessité d’une bifurcation écologique et de changements dans la construction de l’Europe.

C’est pourquoi notre choix est clair pour le 9 juin.

Mais, au-delà, il est clair aussi pour éviter toute hégémonie à gauche et pour unir sans exclusive les gauches et les écologistes.

Au-delà des partis, mouvements concernés, il appartient aux syndicalistes, aux militants associatifs, à toutes et tous et sur tous les territoires de se rassembler pour avancer ensemble et construire la dynamique populaire, citoyenne indispensable au succès.

(1) 15 mois au lieu de 18 mois

(2) Voir notamment : https://www.mediapart.fr/journal/politique/170524/sophie-binet-face-l-extreme-droite-il-est-minuit-moins-le-quart?utm_source=global&utm_medium=social&utm_campaign=SharingApp&xtor=CS3-5

(3) Editions Grasset – 9 euros – Avec la réédition du programme du Conseil National de la Résistance : Les Jours Heureux

 

 

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