GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

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Passer en force, ce n'est pas passer. C'est forcer.

Le passage en force, voilà ce que nous retiendrons du pouvoir Macron. La puissance comme un arrachement. Nulle volonté de convaincre, invariablement écraser. Dès le 9 juin, il faut rallumer une lumière, éclairer un chemin majoritaire, démocratique, pluraliste.

Les retraites, l’éducation, maintenant le peuple kanak gérés à coup de 49.3 et de votes unanimes de députés En Marche béats. La décision d’en haut sans concertation, l’incarnation de l’absolutisme. La pandémie, les attentats, maintenant les JO gérés à coup de lois d’exceptions qui « tombent » dans le droit commun, une fois la gestion de crise passée.

Dès 2017, Emmanuel Macron disait vouloir se passer des partis politiques, des syndicats de salariés. Avec un créneau, moi mieux que les autres. Moi contre les autres.

Démocratie contre bonapartisme

La démocratie, c’est l’inverse du macronisme. Ce sont des organisations démocratiques, fortes, reconnues dans le débat social. Ce sont des associations qui tournent, à qui on ne retire pas les emplois aidés qui leur permettent simplement de perdurer, d’exister, y compris dans le plaidoyer. Ce sont des syndicats qui vivent, à qui on donne toute leur place dans le dialogue d’entreprise, de branche et dans les accords nationaux, qu’on n’ampute pas à chaque « réforme » de leur part dans la décision. Ce sont des partis politiques respectés, garants de l’organisation du débat, de la construction de la pensée collective, du balancier des idées.

Laisser la place à une pensée alternative, ce n’est pas une faiblesse. C’est là la seule voie possible vers la pluralité. Cette pluralité permet la représentation démocratique de ce que chacune et chacun projette et souhaite, afin que nous vivions en société.

Mettre le feu aux poudres en Nouvelle-Calédonie en faisant voter à une armée de soldats béats abîme la démocratie. Nier l’existence d’une révolte, une émeute, une contradiction, une mobilisation, y compris loin des palais parisiens aux ambiances feutrées, sape tout fondement à vivre ensemble en confrontant des idées et en inventant des chemins à coups de compromis et de convergences.

Le pouvoir Macron doit être une parenthèse

Il nous faut renouer avec les aventures collectives, les espaces de débats. Il nous faut, à tous les étages, assumer une confrontation idéologique, promouvoir la bataille culturelle. Il nous faut être exemplaires et intransigeants, laisser de la place aux différences d’approches et aux sensibilités. Il nous faut montrer l’exemple dans nos rangs. Passer en force, peu importe le moment, le lieu ou le porteur, ce n’est pas passer. C’est forcer.

Aucune aventure individuelle, car c’est ce qu’est, depuis le début, l’ascension du candidat-deux-fois élu-président Macron ne rend service à aucun peuple, en ce qu’une aventure individuelle ne rend service qu’à l’aventurier. La démocratie est l’œuvre de toutes les mains réunies, de la force du salariat, de la représentation élective, des mobilisations sociales. Il n’y a jamais rien à gagner à gagner seul.

La gauche peut tracer ce chemin collectif car c’est son histoire. Car rien de grand ne fut gagné sans discussions, programmes communs et unité. Dès le 9 juin, nous devons rallumer l’espoir, il est temps !

 

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