GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Le social au cœur Au Parti socialiste

Mais pourquoi pas une motion « unique » du non avec Laurent Fabius ?

Disons le simplement : parce que pour être à la gauche du parti, Laurent Fabius a encore du chemin à faire, que, pour l'heure, ce n'est pas reconnu, pas possible, trop tôt et que de toute façon, nous annonçons que nous nous orientons clairement vers une alliance avec lui et ses amis au congrès du Mans lui-même. Cela fait partie de la base fondatrice de Nps-As.

Chacun sait que Laurent Fabius, en dépit du bon choix qu'il a effectué, en se prononçant à la télévision pour le « non » n'a pas balayé toutes les résistances que son passé récent au gouvernement de Lionel Jospin a engendrées.

Laurent Fabius était peu favorable aux 35 h, au contrôle sur les licenciements, à la défense des retraites, mais il prônait la baisse des impôts...

Il dit qu'il réfléchit aux choses, revoit ces questions. Très bien. Mais la gauche a de la mémoire : chacun se souvient que Jean-Luc Mélenchon, membre du même gouvernement, considérait Laurent Fabius comme l'élément le plus droitier de celui-ci et le combattait frontalement à ce titre. Après le 21 avril, Laurent Fabius n'a pas tiré le même bilan que la gauche du parti sur ce qui s'était passé : la preuve, c'est qu'il est resté dans la motion A jusqu'à récemment.

Laurent Fabius pour s'identifier à la gauche du parti, à tort ou à raison, doit vaincre des méfiances. C'est un fait. Beaucoup de militants socialistes se disent à la fois à la gauche de ce parti et à la fois « anti-fabiusiens » : ces préjugés explicables, imposaient qu'on passe d'abord, par une motion de gauche, avant toute alliance. La majorité écrasante des militants de gauche socialistes ne voulaient donner de « chèque en blanc ».

Cela ne sert à rien d'user de la méthode Coué contre ces réticences. Il faut travailler à les lever. Il a fallu du temps pour unifier Nps et As. Espérons seulement qu'il en faudra moins pour l'unité avec les amis actuels de Laurent Fabius, surtout si ceux-ci ont nom Jean-Luc Mélenchon, Alain Vidalies, et Marie Noëlle Lienemann. Mais en fixant, sans rassemblement préalable de la gauche, directement, l'objectif d'une motion unique des « non », ces derniers ont tracé un objectif inatteignable ! Le fait qu'il ne soit pas atteint, suscite des découragements, on les entend, mais nous souhaitons les endiguer.

D'autant que des bruits faux ont couru selon lesquels, une synthèse ne pourrait se faire qu'autour de la motion arrivée en tête : or ce n'est pas vrai, ce n'est pas dans les statuts. Si Nps-As et les amis de Laurent Fabius obtiennent sur leurs deux motions, une majorité, de voix, rien n'empêchera qu'ils s'unissent et mettent en place « une majorité alternative ancrée à gauche ».

Mais le nouveau courant Nps-As, est clairement orienté : une synthèse est possible, après débat, avec Laurent Fabius au Mans. N'est-ce pas d'ailleurs ce que Laurent Fabius a compris lorsqu'il dessine un effet « boule de neige » ?

Pour qu'une boule de neige grossisse, il faut beaucoup de neige. Rassemblons beaucoup de voix sur la motion Nps-As, une gauche forte, sera la condition d'une bonne alliance, d'une grosse boule de neige, bien compacte.

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