Libérez José Bové !
Désinformation la plus grossière, remise en cause du droit de grève, arrestations musclées... tous le monde comprendra que l'arrestation de José Bové fait bien partie d'un choix politique de la droite face au mouvement social : tenter gagner de de la façon la plus brutale possible parceque ce qu'elle a dans ses cartons en matière de regression sociale ne peut pas s'envisager à dose progressive ou homéopathiques.
Dans cet article nous mettons en ligne les nouvelles qui nous parviendront sur la campagne en faveur de José Bové
Objet : [ATTAC-LOCAL] [ATTAC-FRANCE] Solidarité avec José Bové Renvoyer - De : informons@attac.org Renvoyer - Date : Mon, 23 Jun 2003 16:44:54 +0200En solidarité avec José Bové, un grand défilé est prévu mercredi à partir de la place de Bastille en direction du Châtelet, (Palais de la Justice). Le départ est prévu à 18h00. Tous les militants(e)s d'ATTAC disponibles sont invités à se retrouver à l'angle du Boulevard Bourdon et du Boulevard de la Bastille à 17h30. Attac ne tiendra pas de table de vente, chaque participant devra donc se munir des tous ses matériels : badges, pins, drapeaux, T-shirts, tambours, trompette et autre instrument sonore.
Communiqué d'Attac
Libération immédiate et sans condition de José Bové !
Après avoir défoncé la porte de sa maison, dimanche 22 juin à 05h30 du
matin, 80 gendarmes munis de gilets pare-balles et de mitraillettes,
appuyés par des blindés, ont passé les menottes à José Bové alors qu'il
était encore au lit. Jeté dans un hélicoptère, il a été transféré à la
prison de Villeneuve-lès-Maguelone, près de Montpellier.
José Bové est aujourd'hui en prison pour avoir légitimement attiré
l'attention sur les dangers des OGM (organismes génétiquement modifiés).
Attac rappelle que l'Union européenne a précisément décidé d'un moratoire -
attaqué par les USA - contre toute importation d'organismes génétiquement
modifiés. C'est donc bien qu'il y avait danger !
Ce sont les OGM qu'il faut mettre en prison, et non José Bové !
José Bové n'est ni un assassin, ni un truand. Il n'est lié à aucune affaire
trouble, de mœurs ou autre.
José Bové est un militant syndical.
Mais aujourd'hui, alors que les grands délinquants de la finance, de la
drogue, de la corruption, des trafics d'arme, les assassins de préfet
courent toujours, bénéficient de non-lieux ou de peines scandaleusement
légères, ce sont les syndicalistes que l'on met en prison !
Attac condamne fermement de telles méthodes qui sont inacceptables et
odieuses dans un pays démocratique et appelle à un débat national visant à
refonder la justice afin qu'elle ne soit plus à deux vitesses.
José Bové avait été condamné à 10 mois de prison ferme pour avoir
simplement détruit des plants de maïs et de riz transgénique à Agen et
Montpellier.
On libère Papon ; on jette Bové en prison !
L'attitude du gouvernement s'explique par les échecs politiques persistants
qu'il rencontre dans sa stratégie de soumission à la mondialisation
libérale. Mal élu (avec seulement 27 % des voix de la population en âge de
voter), le Président de la République est lui-même mêlé à des affaires que
la justice est empêchée d'élucider. Il ne parvient pas à imposer la
libéralisation accélérée de notre société comme en témoigne le rejet
majoritaire, par l'action collective démocratique des citoyens, à sa
tentative de destruction des retraites. La répression, l'intimidation et la
diversion sont alors les armes classiques utilisées par les gouvernements
en difficulté, qui vont toujours de pair avec la régression sociale.
Attac exige avec force la libération immédiate et sans condition de José
Bové.
Attac appelle à des rassemblements, dimanche 22 juin, à 18h00, devant les
préfectures et sous-préfectures (à 18h00 devant la prison de
Villeneuve-lès-Maguelone près de Montpellier).
Attac appelle à des rassemblements, lundi 23 juin, à 18h00, devant les
maisons d'arrêt et les tribunaux (à 18h00 devant le Palais de justice à
Paris).
Attac va prendre contact, dans les jours qui viennent, avec toutes les
organisations soucieuses de préserver la démocratie et les libertés dans
notre pays.
Attac
Le 22 juin 2003.
Confédération Paysanne
Communiqué de presse
Incarcération du Porte-parole de la Confédération paysanne
Depuis ce matin, José Bové, Porte-parole de la Confédération paysanne, est incarcéré. Alors qu'il avait annoncé être à la disposition de la justice sur sa ferme au Larzac, les forces de l'ordre ont procédé à une véritable opération commando pour l'interpeller, un dimanche matin, à l'heure du laitier. Ce militant syndical a-t-il commis des actes graves ? Avec d'autres paysans et citoyens, il a eu l'audace de conduire des actions syndicales pour sensibiliser l'opinion publique sur les risques OGM dans l'agriculture et l'alimentation, une technologie refusée par plus de 70% des consommateurs français et européens pour les risques écologiques et sur la santé. La condamnation à 10 mois de prison ferme dont a fait l'objet José Bové a suscité, à juste titre, une très large réprobation en France et dans le monde, puisque des centaines de milliers de gens ont réclamé la grâce présidentielle en sa faveur ; initiatives auxquelles s'ajoutent de nombreuses prises de position publiques de la part de responsables syndicaux et politiques, d'artistes, de scientifiques, d'intellectuels, sans oublier 850 maires ruraux dont une délégation se présentera jeudi 26 juin devant le Palais de l'Elysée à Paris.
Les conditions révoltantes de l'interpellation de José Bové ajoutent à ce vaste sentiment d'injustice.
Le gouvernement Raffarin dévoile une fois de plus son vrai visage et révèle à nouveau qu'il choisit de défendre le monde de l'argent et des affaires au détriment du bien commun et des libertés syndicales.
Le Président de la République est désormais placé devant un choix entre les actes de son gouvernement et les propos publics qu'il a tenus récemment. Par exemple, au récent Sommet du G8 où il a déclaré que « la liberté d'expression et de manifestation est un droit en démocratie ». Ou encore, au récent rassemblement mondial des jeunes agriculteurs, où, à propos des OGM, il a clairement invoqué le principe de précaution et dénoncé les risques de dépendance pour les paysans du monde.
La Confédération paysanne, ainsi que les organisations paysannes membres de Via Campesina, appellent chacune et chacun à exprimer, par tout moyen non violent de son choix, sa profonde réprobation contre l'incarcération de José Bové, Porte parole de la Confédération paysanne.
Contacts :
SYNDICAT de la MAGISTRATURE
COMMUNIQUE SUR L'INCARCERATION DE JOSE BOVE
José Bové a été incarcéré le dimanche 22 juin à la prison de Villeneuve
les Maguelonnes, en application d'une
condamnation à 10 mois d'emprisonnement pour dégradations volontaires
(arrachages de plantes transgéniques).
Les méthodes employées pour l'arrestation d'un paysan opposé aux
OGM(organismes génétiquement modifiés) sont dignes du grand banditisme:
Arrestation à 6 heures du matin pendant
son sommeil, fracture de la porte de sa ferme, transport en hélicoptère
jusqu'à la prison. Apparemment, pour le Ministre de la Justice, J. Bové
est devenu l'ennemi public N°1!
Ces procédés s'inscrivent dans une politique de pénalisation du
mouvement social et de la contestation: Des dizaines
d'enseignants ont été pourchassés par la police lors de la manifestation
du 10 juin place de l'opéra, à Paris, et placés
en garde en vue; les grévistes vont se voir imposer, sans aucun
échelonnement et pour la première fois depuis 20 ans,
des retenues d'un mois et demi de salaire, afin de "payer"leur
opposition à la réforme des retraites. Lundi 23 juin, comparaîtront à 13
h. devant le tribunal correctionnel de Bobigny, 3
passagers d'un vol Paris/ Bamako, qui ontsimplement voulu photographier
des policiers menottant des étrangers expulsés. Ces 3 passagers (2
membres d'une association humanitaire, et un responsable de la
confédération paysanne), ont été placés 20 h en garde à vue et sont
poursuivis "pour entrave à la circulation d'un aéronef"(!). Ils risquent
5 ans de prison.
Cet acharnement pénal est diligenté par les parquets à l'égard des
"délinquants de la solidarité", qui contestent des choix de société
fondamentaux pour l'avenir, comme les cultures transgéniques ou la
construction d'une Europe forteresse rejetant les étrangers.
La sévérité des poursuites à l'encontre des "contestaires"a pour
corollaire une justice d'une extrême lenteur et d'une
grande clémence à l'égard des puissants: Alors que J.Bové est jeté en
prison, JC Trichet, ex-gouverneur de la Banque de France, est relaxé le
18 juin, et nommé, deux jours après, président de la Banque Centrale
Européenne.
Dans l' affaire du Crédit Lyonnais, dont le trou financier vaut
largement le déficit virtuel des caisses de retraites, le parquet n'a
bien sûr pas fait appel de la relaxe de JC Trichet, sans doute pour ne
pas gêner sa réinsertion professionnelle!
Quant aux hauts fonctionnaires et conseillers ministériels de l'affaire
du sang contaminé, ils ont eux aussi été relaxés au bout de 15 ans de
procédure. Mais soyons sûr que s'il s'était trouvé,
à l'époque, un José Bové pour détruire, au centre national de
transfusion, les poches du sang mortel pour leshémophiles, il aurait été
immédiatement embastillé pour"dégradations volontaires", car qui détruit
un oeuf est beaucoup plus criminel que celui qui détourne 10 boeufs.
C'est ce que devra méditer Monsieur Chirac en examinant la demande de
grâce que des milliers de personnes lui ont adressée en faveur de J
Bové...
Communiqué du Snes
Le SNES exprime son indignation devant l'incarcération de José Bové au petit matin. Cette mesure brutale, qui s'inscrit dans une politique de criminalisation et de répression de l'action syndicale, apparaît comme une provocation dans le contexte actuel des luttes sociales.
Elle contredit les propos du premier ministre qui prétend avoir fait le choix de l'apaisement social.
Le SNES rappelle qu'il a, avec des milliers de citoyens, demandé au président de la République une décision de grâce.
Le SNES prend les contacts nécessaires pour organiser la solidarité avec José Bové afin d'obtenir sa libération.
Communiqué de la FSU
A PROPOS DE L'INCARCERATION DE JOSE BOVE
L'incarcération de José Bové et les conditions dans lesquelles est intervenue sont inadmissibles. Cette opération relève d'un véritable climat de répression du mouvement social et de ses militants au moment même où le gouvernement parle "d'apaisement social".
La FSU a, comme beaucoup d'autres organisations, demandé au Président de la République la grâce de Jose Bové. Elle s'adresse de nouveau à lui pour qu'une telle décision intervienne au plus vite.
Elle exprime tout son soutien à José Bové et à la Confédération Paysanne et examinera tous les moyens de manifester dans l'unité ce soutien et son exigence de libération de Jose Bové
communiqué de l'Union des FAmilles laiques(UFAL)sur
l'incarcération de José Bové
NON A L'INCARCERATION DE JOSE BOVE
NON A UNE JUSTICE SOUMISE A LA GOUVERNANCE DE LA MONDIALISATION
NEO-LIBERALE
OUI A UNE JUSTICE QUI RESPECTE LES PRINCIPES REPUBLICAINS D'EGALITE et DE
JUSTICE SOCIALE
fonctionnaires et de dirigeants de grandes entreprises se terminent
systématiquement par des non -lieux ou des peines très légères
d'aggravation des phénomènes de corruption,de détournements massifs de
l'argent public à des fins personnels ou surtout pour alimenter les
financements parralèles des circuits de lobbiyng
politiques,sociaux et économiques
contaminé,etc.)n'ont jamais ou presque jamais de coupables(quelques années
pour quelques dirigeants d'ELF ne suffiront pas pour que le peuple estime
que la justice soit passée:ou est la tutelle publique de cette entreprise
publique d'alors?) et surtout n'incriminent pas tous ceux qui ont
commandités ou bénéficiés de ces scandales
meme pas portés devant la justice
patent dans tous les pays développés dont la France tant par sa soumission
aux puissants de cette mondialisation néo-libérale que dans la façon dont
sont constitués les cours des tribunaux
une nouvelle pièce de théatre intitulé :"avec José Bové,la justice se veut
exemplaire"
L'Union des FAmilles Laiques(UFAL)refuse d'etre complice de cette
mascarade
et demande la libération de José Bové et
appelle à un vaste rassemblement visant à débattre et agir
pour une justice respectueuse des principes républicaine d'égalité et de
justice sociale.
UFAL,
3 rue Jacquemont
75017 Paris
Courriel semaine ufalsiege@ufal.org
Téléphone en semaine 0146270925
Télécopie 0146272366
Téléphone week-end 0608104452
Communiqué de Nouveau Monde Hérault
Les militants socialistes héraultais du courant Nouveau Monde, conduit par Henri EMMANUELLI et Jean-Luc MELENCHON, dénoncent l'interpellation de José Bové, porte-parole de la Confédération paysanne. Les moyens disproportionnés utilisés pour son
arrestation digne des grands criminels, laissent augurer, une fois de plus, de la pénalisation des responsables syndicaux. Suite à son attitude brutale et fermé face aux récents mouvements sociaux, le gouvernement marque, par son action contre José BOVE, la volonté de briser tout dialogue social et se refuse à de vrais débats démocratiques et publics sur les enjeux environnementaux et sociaux.
Militant déterminé mais totalement pacifique, José BOVE, condamné à dix mois de prison ferme pour la destruction de plants transgéniques, a été arrêté sans résistance de sa part
comme il l'a toujours dit.
Cette incarcération, et les conditions dans lesquelles elle s'est réalisée, constitue une grave atteinte aux libertés publiques, alors que plus de 800 000 personnes avaient demandé la grâce de José BOVE. Nouveau Monde apporte son soutien fraternel au militant syndical et appelle tous les citoyens attachés à la démocratie à participer aux actions de protestation organisées par la Confédération paysanne.
Pour NOUVEAU MONDE Hérault
René REVOL