Lettre de l'URI CFDT Auvergne à François Chérèque
CFDT Auvergne
Maison du Peuple - Place de la Liberté
63000 CLERMONT-FERRAND
Tél. / Fax 04 73 31 90 82
À François CHÉRÈQUE
Au Bureau National CFDT
Le 15 mai 2003
Camarades,
Le 13 mai, les cortèges CFDT dans tout le pays ont été exceptionnels par leur nombre, leur combativité, la participation des sections syndicales du privé comme du public.
La CFDT était dans l'unité syndicale. La CFDT était dans l'exigence sociale.
Le gouvernement a voulu nous intimider en disant que la rue n'imposerait pas son point de vue.
La mobilisation l'a contraint à changer de discours, il devient ferme mais pas fermé. Mais il veut garder l'essentiel de son projet et les conséquences catastrophiques des mesures Balladur et Fillon. C'est à dire un recul général du droit des retraités. Nous sommes loin, très loin des exigences de la CFDT. Loin de l'exigence d'une retraite à 100 % du SMIC, loin de l'exigence de la garantie de la retraite à 60 ans à taux plein avec un haut niveau de remplacement. Le compte n'y est pas.
Le gouvernement cherche une caution syndicale pour tenter de diviser le mouvement social. Il ne doit pas pourvoir compter sur la CFDT.
S'il réussit à faire passer son plan, il pourra ensuite s'attaquer aux régimes spéciaux. Le MEDEF, dans le cadre de la négociation des retraites complémentaires pourra cet automne remettre en cause la retraite à 60 ans.
La CFDT ne peut accepter le compromis bien en deçà des attentes de nos militants et nos adhérents.
La caution de la CFDT affaiblirait la CFDT toute entière.
Cette caution concerne l'ensemble des structures CFDT, l'ensemble de ses adhérents. Elle ne pourrait être validée qu'après un référendum interne. Seule la démocratie peut éviter les déchirements.
L'URI AUVERGNE demande à la confédération CFDT de ne pas cautionner les nouvelles propositions du gouvernement. La CFDT doit rester dans l'action et la mobilisation unitaire pour obtenir les exigences portées par nos équipes.
Salutations syndicales.
Pour l'URI AUVERGNE
Son Secrétaire
René DEFROMENT