Les cheminots résistent !
22 novembre
SNCF : Fin du premier round ?
Sarkozy voulait mettre les cheminots KO. Il n’y a pas réussi. Le gouvernement a été contraint d’ouvrir des négociations sans préalable. Si la plupart des AG ont suspendu la grève, les cheminots n’en ont pas moins décidé de mettre sous haute surveillance les négociations qui ont débuté le 20 novembre et qui doivent s’achever le 18 décembre. Les cheminots peuvent être fiers de leur grève.
Dans la situation politique actuelle, ce mouvement des cheminots (tout comme le mouvement étudiant et les manifestations du 20 novembre) c’est le signe que la résistance sociale est possible, et qu’elle peut permettre d’enrayer l’offensive libérale ! Pouvoir d’achat, retraite seront au cœur des mobilisations à venir, avec une convergence public-privé plus que jamais à l’ordre du jour.
Dans les AG, les organisation syndicales ont présenté le calendrier des négociations (6 tables rondes thématiques) et les premières mesures déjà annoncées (mise en place progressive d’un 10ème échelon au bout de 30 ans de service, soit 2,5% d’augmentation du traitement ; augmentation de la prime de fin d’année par intégration de la prime de travail ; amélioration du niveau de pension par l’intégration dans le salaire liquidable des gratifications d’exploitation et de vacances ; prise en compte des pénibilités et des spécificités métiers par différents dispositifs ; ouverture des négociations sur la grille des salaires avant la fin du 2ème trimestre 2008 ; ouverture des négociations salariales de 2008 avancées à février ; passage progressif sur trois ans de 50 à 54% de la pension de réversion qui concerne dans l’immédiat 40 000 conjoint(e)s de cheminots décédés).
La décote et la durée de cotisation seront évoquées lors des tables rondes 2 et 3. Il va falloir maintenir la pression !
21 novembre
SNCF : Une autre phase de la mobilisation s’ouvre
Les négociations ont commencé. Selon la CGT, le représentant du ministère du travail a déclaré que : « l’État n’est pas opposé à évoquer les principes d’harmonisation de la réforme dans le cadre des négociations ». Évoquer n’est pas, bien sûr, y renoncer. Mais si en septembre, Fillon déclarait que les décrets étaient prêts, aujourd’hui le ton du gouvernement a changé. La mobilisation du 18 octobre et la grève commencée le 14 novembre l’ont contraint à négocier, sans aucun préalable. Toutes les fédération syndicales ont décidé de rester à la table des négociations.
Les débats qui ont eu lieu aujourd’hui et qui auront encore lieu demain dans les AG tournent autour de la question de savoir quelle est la meilleure façon de préserver le rapport de force pour peser sur les négociations. Maintenir la grève, mais est-ce possible alors que les négociations s’annoncent inévitablement longues ? Suspendre le mouvement et fixer dores et déjà de nouvelles échéances au cas où les négociations n’avanceraient pas suffisamment ? La volonté de préserver au maximum l’unité syndicale et l’unité du personnel est également forte. L’unité est essentielle pour aborder cette nouvelle phase de la mobilisation qui s’ouvre aujourd’hui.
Sarkozy voulait mettre KO les cheminots. Raté ! S’opposer à la régression sociale qu’il veut mettre en œuvre, c’est possible ! C’est ce que sont en train de montrer les cheminots.
20 novembre
SNCF : Participation nombreuse des cheminots aux manifestations
La convergence entre les cheminots, les étudiants, les fonctionnaires et un certain nombre de salariés du privé s’est opérée lors des manifestations interprofessionnelles qui se sont déroulées dans tout le pays. Plus de 700 000 manifestants selon la CGT !
On a assisté à un regain du nombre de grévistes à la SNCF à cette occasion. Dans toutes les AG cheminotes, la discussion a porté sur l’appréciation de l’état exact de la mobilisation après 7 jours de grève. Si certaines assemblées générales ont appelé à la suspension de la grève à partir de mercredi, la plupart ont décidé de la poursuite de l'action pour peser sur l'ouverture des négociations. Nul ne s'attend à des négociations rapides, d'autant que les fédérations syndicales engagées dans l'action entendent bien faire entendre les revendications à l'origine du conflit : refus du cadrage gouvernemental, préservation du régime spécial, amélioration de la situation et des droits des cheminots. La question de savoir comment peser tout au long de ce processus de négociations, tout en préservant le rapport de forces sera à nouveau débattue dans les AG du 21 novembre.
19 novembre
SNCF : Reconduction de l’action par les AG et participation aux manifs du 20 novembre
Les AG qui se sont tenues tout au long de cette journée ont reconduit le mouvement pour 24h. Elles on débattu des propositions sur la base desquelles les fédérations CGT, FO, CFTC, SUD Rail, UNSA, CFE/CGC iront à la Table Ronde tripartite de mercredi (tout en rappelant leur refus du contenu du cadrage gouvernemental).
« Les fédérations exigeront :
Ces négociations doivent permettre la pérennisation du régime spécial et l’amélioration de la situation et des droits des cheminots. »
Par ailleurs, la participation aux manifestations interprofessionnelles, qui auront lieu dans plus d’une centaine de villes, a été décidée par les AG.
Dans de nombreuses AG, il a été noté que grâce à notre mouvement, cela fait plus d’une semaine qu’on n’entend presque plus Sarkozy et qu’on ne le voit presque plus à la télé. Pourvu que ça dure !
18 novembre
SNCF : Appel de 6 fédérations à rester unis !
Les fédérations de cheminots CGT, FO, CFTC, Unsa, CFE-CGC et SUD-Rail ont appelé dimanche les cheminots à rester unis et à s’exprimer sur la reconduction du mouvement dans les assemblées générales qui se tiendront lundi 19 novembre. Le mouvement s’est enraciné, particulièrement chez les agents de conduite, les contrôleurs et les agents qui entretiennent le matériel roulant. Dans les autres secteurs, il reste encore fort parmi les cheminots du 1er et deuxième collège, beaucoup moins chez les cadres (3ème collège) qui n’ont fait majoritairement que 24h de grève.
Les syndicats iront à la table des négociations mercredi avec l'État et la direction où ils apporteront leur plate-forme revendicative. Cette réunion doit permettre d'examiner les propositions concrètes des organisations syndicales permettant d'améliorer la situation et les droits des cheminots. Il s’agit bien pour les syndicats de se battre contre tout recul social, voire d’améliorer la situation actuelle.
Les propositions que les syndicats envisagent de faire à cette réunion seront soumises aux assemblées générale de lundi.
La jonction avec la grève de la fonction publique et la participation aux manifestations interprofessionnelles du 20 novembre y seront aussi débattues.
6000 personnes, selon les organisateurs, ont manifesté dimanche contre les grèves dans les rues de Paris. Plus de trois fois moins qu'en 2003 pour soutenir la réforme des retraites de Fillon ! Malgré la gêne occasionnée aux usagers, le gouvernement n’a pas vraiment réussi à monter massivement l’opinion publique contre les grévistes. Le combat des cheminots est celui de tous les salariés !
16 novembre
SNCF : Les AG reconduisent le mouvement
Sans surprise, après l’appel à poursuivre la grève par 7 fédérations syndicales lancé le 14 novembre au soir, et sans le moindre signe d’ouverture du gouvernement, les AG ont reconduit la grève jusqu’à samedi, voire jusqu’à lundi. Le blocage de la situation est de la responsabilité du gouvernement : il n’a pas répondu, pour l’instant, à la demande immédiate de rencontre faite par 6 fédérations.
Que le gouvernement ne compte pas sur l’appel de la CFDT à la reprise, lancé vendredi après-midi, pour que le mouvement s’arrête. Cette organisation ne compte plus que pour 10% aux élections professionnelles depuis la crise de 2003 qui avait vu plus de la moitié de ses adhérents cheminots la quitter.
Si lors des AG de ce week-end et celles de lundi, aucun élément nouveau ne peut être présenté aux grévistes, la jonction avec la grève de la fonction publique et la participation aux manifestations interprofessionnelles du 20 novembre seront à l’ordre du jour.
15 novembre
SNCF : La mobilisation tient bon
Les 7 fédérations de cheminots, engagées dans l’action, appellent à poursuivre la grève. Avec plus de 46% de grévistes, la mobilisation reste très forte pour un mouvement reconductible (ce taux de gréviste est comparable à celui de la grève de 1995). La volonté exprimée largement par les cheminots dans les AG est claire : le recul social est inacceptable !
Si des discussions s’engagent, elles seront sous la pression de la grève !
14 novembre
SNCF : Un fort mouvement de grève.
65% de cheminots en grève au plan national ! Cela prouve le maintien d'une mobilisation de très haut niveau. Partout les AG ont voté la reconduction de la grève. N.Sarkozy a demandé à X.Bertrand d'adresser aux syndicats une lette de cadrage de négociations tripartites, suite aux propositions faites hier soir par la confédération CGT et les fédérations CGT de la SNCF, de la RATP, d'EDF-GDF. Les cheminots examineront les propositions gouvernementales dans les AG qui se tiendront jeudi.
