GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Le social au cœur Au Parti socialiste

Le combat continue ! (suite)

HIER vendredi soir, 25 novembre, à l'assemblée nationale, la partie des membres du Conseil national élus sur la liste de la motion 5 qui étaient présents, ont exclu du bureau national les sortants qui n'avaient pas approuvé la prétendue “synthèse” du Mans : Marc Dolez, Gérard Filoche, Christian Paul, Thierry Mandon, Françoise Mesnard et il a été rappelé aux présents (Marc Dolez, Gérard Filoche, Eric Thouzeau, Catherine Touchefeu...) qu'ils avaient quelques jours pour choisir mais que le courant ne pouvait pas en tolérer davantage.

Nous étions venus, notamment Marc Dolez et moi pour expliquer notre position et interroger sur ce que pouvait être l'avenir de la gauche de ce parti, de “Nouveau parti socialiste - Alternative socialiste”. Pour toute réponse nous avons reçu des explications embarrassées, et inventées a posteriori pour cette synthèse qui n'était et ne reste donc à nos yeux qu'un arrangement de façade.

On nous a dit que tous nos amendements avaient été intégrés : ce n'est pas vrai, et nous le démontrerons en détail prochainement sur le fond. Nous n'avons reçu l'ultime version des amendements que le 25 novembre au matin, 5 jours après le congrès. Vous recevrez bientôt une critique politique sérieuse et argumentée de cette dernière et officielle version du texte aussi bien sur les questions de l'Europe, des institutions, de la rénovation du parti que sur les très importantes questions sociales. Les divergences qui restent sont majeures, en dépit des ré écritures “Canada dry” qui ont été effectuées y compris après le vote du congrès jusqu'à jeudi soir.

On nous a expliqué que la nécessité de faire synthèse découlait de la volonté de battre la droite en 2007 : jamais cet argument n'avait été invoqué avant le congrès. Jamais la perspective de la synthèse n'avait été débattue et encore moins admise en direction de Nps-As avant le congrès. Même dans l'AG de motion 5 au congrès, 80 % des délégués et militants présents y étaient hostiles, Cette synthèse a donc été imposée dans la nuit, au forcing par une poignée de dirigeants. Et si l'argument c'est “pour ne pas faire l'impasse sur 2007” , il est sorti a posteriori, car c'est cette volonté qui nous motivait tous ensemble pour peser afin d'ancrer à gauche ce parti, et le mauvais compromis passé ne le permet pas. Gagner en 2007, battre la droite est possible, on le peut, on le doit, mais pour cela nous avons besoin d'un programme alternatif qui mobilise et unisse la gauche, la base de cette synthèse ne le facilite pas ! Si nous arrivons à unifier les socialistes et la gauche pour battre la droite, ce sera, non pas à cause mais en dépit de cette synthèse !

On nous a également dit : “ - c'est pour que les socialistes qui ont voté pour le “non” le 29 mai retrouvent leur place à Solférino”. Ah, ça non ! Ce n'est pas vrai non plus : et Marc Dolez et moi qui avons mené campagne sommes justement sanctionnés pour avoir fait campagne, en dépit de notre représentativité, de notre travail et de notre engagement constant.

C'était une expulsion claire et simple de Nps-As. De même que la décision de faire “synthèse” n'avait pas été démocratique et qu'elle avait été imposée aux forceps, de même la logique suivante est d'exclure ceux qui ne l'approuvent pas... Triste fin pour un courant que de rompre à la fois avec ses bases, son orientation et la majorité de ses militants.

Nous estimons, d'après les mels, téléphones et contacts dans toutes les régions depuis une semaine, que 20 000 au moins des 25 000 militants qui ont voté Nps-As le 9 novembre sont choqués et ne se reconnaissent pas dans ce qui s'est passé : nous voulons retrouver ces militants. La synthèse n'a pas clarifié entre socialisme d'accompagnement du libéralisme et socialisme de transformation sociale, elle n'a pas tranché au fond sur l'Europe, ni sur les institutions ni sur les questions sociales, encore moins sur la rénovation du parti.

Nous nous adressons à cette majorité écrasante de ces militants qui ont été choqués et ne sentent pas bien avec cette “synthèse” a minima : le combat que nous avons engagé est bien plus exigeant, et nous appelons donc à le poursuivre. La conséquence de la synthèse, c'est l'expulsion des militants de gauche qui ne courbent pas l'échine devant elle : s'il y avait un doute encore pour des camarades, les faits sont là, la cause est entendue, Nps est mort.

Nous avons pris tous les contacts avec les amis d'Arnaud Montebourg, Thierry Mandon, Christian Paul et nous nous sommes rejoints samedi soir, dans le V° arrondissement après leur réunion au Sénat et après notre “vidage” de Nps-A, nous avons dressé un début de calendrier pour travailler en commun et nous le finaliserons en cours de semaine.

Nous appelons tous nos amis à une première réunion de réflexion le samedi 17 décembre de 10 h à 17 h (salle à l'assemblée nationale).

Nous avons convenu d'appeler prochainement a une grande initiative nationale car nous pensons pouvoir retrouver l'immense majorité du courant ex-Nps, motion 5, dans un combat qui n'aurait pas du passer par ce détour, qui aurait du se poursuivre avec vigueur, sans cette mauvaise synthèse. Les ambitions de notre motion étaient plus grandes, la dynamique de notre bataille pour tirer le bilan du 21 avril 2002 et du 29 mai 2005 était plus forte.

Gérard Filoche

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