La meilleure, c'est encore Sophie de Menton et son "Ethic"
Pour l’encadrement des rénumérations des managers dirigeants…
ETHIC répond à l’ultimatum du gouvernement :
une alternative à la loi
Considérant que la crise et des comportements d’une poignée de dirigeantsd’entreprises cotées en bourse, qui s’enrichissent au-delà de la
décence suscite une révolte légitime de l’opinion publique, mais stigmatise
à cette occasion très injustement l’ensemble des patrons, et alors que
le Gouvernement a sommé le patronat de faire des propositions pour
mettre fin à ces agissements, le Mouvement des Entreprises de Taille
Humaine, Indépendantes et de Croissance émet une proposition, pour
éviter une loi supplémentaire et par ailleurs, répondre aux attentes fortes
de l’opinion publique qui manifeste des exigences allant bien au-delà de
la crise financière (sic).
Un « Conseil supérieur indépendant des rémunérations » voilà donc, pour
éviter une loi républicaine, la dernière trouvaille de l’amie de Parisot, présidente
d’Ethic. Sophie de Menthon, cette patronne qui n’hésite pas à
délocaliser ses centres d’appel en Tunisie, propose une « véritable instance
de surveillance privée »
qui « devra examiner l’ensemble despolitiques de rémunération des entreprises cotées et donner des
garanties d’impartialité par sa composition et son fonctionnement.»
Ce comité serait censé « évaluer les rémunérations, non seulement par
rapport à leur montant et aux modalités techniques de rémunérations
(stock options, etc.) mais également au regard de l’impact politique et
social qu’une éventuelle démesure ou qu’un éventuel dysfonctionnement
pourrait entraîner. »
Hé bien voilà qui va être très moral : à combien de fois le Smic estime
t-on que l’impact social d’un salaire trop élevé sera négatif ? Ce n’est pas
dit. Le conseil « s’autorisera » à rappeler à l’ordre quand il le jugera utile,
il « pourra délivrer des blâmes, publiera son jugement motivé, désignera
l’entreprise comme contrevenant aux exigences éthiques, établira clairement
les critères d’appréciation et les règles de fonctionnement, exigera
une transparence absolue, mènera une réflexion concrète tendant vers un
meilleur partage de la création de valeur »
. Mais pas de loi, pas decontrainte !
Ça se gâte encore lorsqu’il est annoncé que ce « comité paritaire » (50 %
de femmes - 50 % d’hommes) serait composé d’une dizaine de « personnalités
connues et reconnues »
dont la liste est terriblement impressionnanteen matière d’impact politique et social : «1 grand patron (MEDEF)
+ 1 patron de PME (CGPME) + 1 entrepreneur + 1 expert des médias +
1 membre du Conseil Economique et Social + 1 président d’association
patronale + 1 sociologue + 1 politique + 1 représentant des actionnaires
minoritaires et… et… et d’1 représentant des salariés ! »
Là, comme l’écrirait le Canard Enchaîné, le mur du çon est dépassé !