La démocratie est une flamme difficile à éteindre, même en la piétinant allègrement... La coalition des « biens pensants » de l’Union européenne n’y est pas parvenue malgré tous ses moyens et le chantage constant exercé sur les électeurs irlandais.

La victoire du «non » irlandais est une nouvelle chance offerte de construire une Europe non pas contre les peuples européens mais avec les peuples européens. Une Europe qui ne soit pas celle des profits mais celles des droits sociaux.

Le seul pays européen où les électeurs avaient été appelés à se prononcer a dit « non » au Traité Modificatif Européen, copie conforme (dans un ordre un peu différent) du Traité Constitutionnel Européen (TCE) rejetés par les électeurs français et néerlandais en 2005.

Dans tous les autres pays de l’Union, les dirigeants européens ont eu peur du suffrage universel et se sont retranchés derrière les votes de leurs parlements de plus en plus coupés de la volonté populaire.

Les dirigeants européens n’avaient pas oublié, la victoire du « non » au référendum français et néerlandais. Défaits et battus ils avaient été amenés à interrompre d’urgence les ratifications en cours, parfois même alors qu’elles devaient avoir lieu devant des parlements nationaux.

Le Parti Socialiste, dans sa synthèse, avait renoncé à se faire le porte-parole du « non »français et à proposer une autre Europe, démocratique et sociale. Une nouvelle chance s’offre à lui de réparer cette faute, répété par son soutien apporté à Nicolas Sarkozy dans le processus de ratification du TME en France, en proposant un autre projet pour l’Union européenne, rompant avec l’Europe libérale, l’Europe du patronat et des détenteurs de capitaux.

Il est aujourd’hui temps d'élire une véritable assemblée constituante européenne.

L’article en PDF