GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

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L’espoir a maintenant choisi son camp !

Le discours du Bourget a fait l’effet d’une tornade qui a balayé bien des nuages sombres qui cachaient la gauche, maintenaient la tête de l’UMP hors de l’eau et alimentaient le Front National de voix en perdition.

Bien des auditeurs de gauche du discours de François Hollande et beaucoup de ceux qui par la suite ont lu son texte, ont été bouleversés. Dans les halls du Bourget, on voyait les yeux aimantés par l’orateur, les visages tendus, émus.

Tous ceux qui avaient un doute sur la capacité du principal candidat de la gauche à mobiliser notre camp, qui redoutaient un sursaut de Sarkozy, honni mais toujours craint, étaient visiblement soulevés par le souffle de son discours.

Finis les cauchemars de 2002 et 2007. François Hollande avait su parler au cœur du peuple de gauche. L’espoir avait cédé la place à la certitude. Le personnage qui, lors de primaires, avait pris la posture de l’autorité qu’aucune agitation autour de lui ne pouvait troubler apparaissait comme humain, sensible aux problèmes des gens ordinaires.

Lui, si économe de promesses, choisi pour son calme olympien, se révélait prolixe, source jaillissante de sentiments et d’émotions quand il parlait de son itinéraire, du passé et des portraits qui figurent dans sa galerie imaginaire, quand il parlait de son projet pour la France, l’Europe et du rôle qu’il voulait leur donner dans le monde.

Il n’était pas lointain, étranger au peuple, il n’appartenait pas au monde de l’arrogance. C’est par attachement à la « justice sociale » qu’il avait choisi la gauche, contre sa tradition familiale.

On trouvait, dans sa déclaration, les accents d’un autre François qui, dans « Ma part de vérité », exposait son projet d’Union de la Gauche, en retraçant son évolution depuis sa jeunesse, dans une famille catholique traditionaliste, jusqu’à sa rencontre avec la gauche au nom de la « justice », puis aux leçons qu’il tirait des présidentielles de 1965 et 1969, qui imposaient de ne pas tourner le dos au tremplin que Mai 68 pouvait offrir à la gauche.

La dénonciation de la Finance vient en écho au rappel à l’ordre de ceux « qui s’enrichissent en dormant ». La référence à la laïcité est l’appel à un marqueur majeur de la gauche. L’ouverture à la citoyenneté pour les résidents étrangers non européens est une promesse qui, déjà rappelée tant de fois, ne pourra plus rester lettre morte.

Les esprits vigilants et les intéressés en attente auront remarqué que, dans le discours du Bourget, pourtant plus riche en propositions concrètes que ce que les candidats osent d’habitude, il n’était pas fait référence aux salaires. Mais la défaite de la droite encouragera la mobilisation contre le patronat et, en même temps, indiquera au futur gouvernement de gauche où sont les priorités, en particulier celle du SMIC à 1700 euros.

François Hollande a affirmé que tous ceux qui avaient leurs annuités de cotisation pourraient partir à la retraite à 60 ans et ne pas attendre 62 ans comme l’impose la contre-réforme de Nicolas Sarkozy. Il restera donc à prendre en compte le droit à la retraite à 60 ans sans décote pour tous ceux qui veulent partir à 60 ans sans avoir la totalité de leurs annuités. François Hollande prévoit une négociation globale où leur voix pourra être entendue - à l’opposé des pseudos-concertations de Sarkozy - avec l’appui de la mobilisation si cela s’avérait nécessaire.

Oui, les mobilisations sociales contre le patronat s’annoncent parce que la victoire est annoncée. La confiance, la confiance vigilante, s’est emparée de la gauche. Si François Hollande sait la maintenir, en étant à l’offensive jusqu’au bout, en opposant clairement la gauche et la droite, alors la mobilisation du peuple de gauche sera croissante.

Gauche contre droite, c’est la promesse de la victoire !

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