« L'effet Raffarin » : la France en récession !
Comme quoi la politique a de l'effet sur l'économie :
« L'effet Raffarin » : la France en récession !
Qu'on ne nous dise pas que tout est du à « l'environnement international ». Ce serait un mensonge éhonté.
Dans les années 1997-2000, le taux de croissance en France a été supérieur à celui des pays comparables, et aujourd'hui il est inférieur à ceux-ci.
Il y a donc bien eu des décisions politiques, des choix nationaux, qui, dans un cas, ont majoré la croissance, et dans l'autre cas, des décisions et des choix qui l'ont minoré.
Entre les choix de Lionel Jospin et ceux de JP Raffarin il n'y a pas photo : JP Raffarin a fait les mauvais choix qui ont creusé nos difficultés.
Raffarin a choisi de baisser le « coût du travail » en augmentant le chômage, faisant reculer les salaires, en diminuant le pouvoir d'achat, par une politique tout azimut d'austérité renforcée : il a initié un cercle récessif empoisonné.
Ce sont les salariés qui trinquent : moins d'emplois, moins de fonctionnaires, moins de retraite, moins de Sécu, moins de droits du travail, durées plus longues, salaires bloqués. Les profits eux, montent, mais les riches, favorisés par Chirac-Raffarin n'investissent pas, ils spéculent. La France capitaliste va bien, pourtant, elle est la deuxième importatrice et la troisième exportatrice de capitaux, son excédent commercial va bien, ses gains de productivité sont les plus élevés, mais l'orientation de tout cela concentre les richesses au lieu de les répartir, l'économie s'en ressent.
On nous dit qu'il faut « attendre la croissance venue des USA qui ne va pas tarder » : mais celle-ci est essentiellement due là-bas… au secteur public ! Elle est due aux secteurs militaro-industriel, à la politique de guerre, d'armement et de ré armement. Elle n'est pas mécaniquement transposable avec une politique Raffarin qui étouffe exactement tout ce qui vient du secteur public - même avec 7 milliards (hélas !) pour un deuxième porte-avion !
Les gains de pouvoir d'achat des ménages restent limités ! L'augmentation de la consommation sera faible aux deux derniers trimestres (+0,4 % et +0,3 %), tandis que l'emploi salarié diminuera de 20.000 sur la deuxième moitié de l'année, et que le taux de chômage de masse reviendrait à 9,9 % en décembre.
On est loin de l'année 2000, la meilleure année de l'histoire de l'économie française où le volontarisme des 35 h, stimulait la croissance, (davantage qu'aux Usa !) et ou il était créé 643 000 emplois soit 4,3 % d'emplois nets supplémentaires en une seule année ( de vrais emplois en Cdi, car l'intérim, les CDD, les temps partiels baissaient, et c'étaient les grosses entreprises - pas les petites - qui créaient davantage d'emplois !).
Même si on pouvait reprocher à Jospin de ne pas faire mieux, de ne pas davantage stimuler à cette époque la répartition des richesses, il n'y a pas photo.
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Pour D&S n°108, G.Filoche (9/10/03)
