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L'école publique n'a pas besoin d'une politique sécuritaire

Depuis plusieurs jours, les enseignants de la région parisienne se mobilisent massivement. Les agressions dont ont été victimes des élèves ont mis le feu aux poudres, mais la réponse sécuritaire du gouvernement n'est en rien satisfaisante.

Car ce que demandent ces enseignants, ce n'est pas plus de répression ou plus de sanctions, ce sont tout simplement les moyens de faire leur métier dans des conditions qui donnent aux jeunes la possibilité d'apprendre et de se former.

Car les problèmes de violence sont le double résultat d'une politique d'insécurité sociale qui plonge des milliers de jeunes dans un monde où la seule règle est de s'en sortir « coûte que coûte », et la seule loi la loi du plus fort, et d'une politique scolaire qui consiste à supprimer les postes par milliers, notamment dans le second degré, tandis qu'on ponctionne des crédits et des emplois pour mettre en place de la vidéo-surveillance et des équipes mobiles de sécurité...

La seule perspective donnée aux jeunes par la politique de Sarkozy, du moins aux « meilleurs élèves », c'est d'aller voir ailleurs, dans les « bons établissements », tandis qu'on laisse la « racaille » à l'abandon dans des établissements ghettos.

Le ras-le-bol des enseignants ne pourra pas être détourné par des Etats-généraux annoncés pour avril et qui se feront sur la base du déni de ce qui précisément conduit à cette situation. Ce sont des mesures concrètes qu'il faut prendre : rétablissement des postes supprimés, rétablissement de la carte scolaire, une autre réforme du lycée qui permette la réussite de tous...

Mais nul n'imagine que ce gouvernement puisse les décider sans une mobilisation massive pour une autre politique, et sans une alternative politique crédible à gauche.

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