On a tous été bouleversés d’apprendre sa disparition. Ce mercredi 11, en plein après midi, dans un soleil clair et blanc de mars, nous avons été près de deux cents à l’accompagner au cimetière de Châtillon après qu’il ait été emporté, le week-end du 7 mars, par un cancer – à 46 ans.

Il était dans nos rangs, dans nos réunions, dans nos mobilisations une présence douce, rassurante, constante. Voilà sans doute près de 20 ans que je connais Jean-Michel Souquet, des JCR au Parti socialiste, de la Gauche socialiste à Démocratie socialisme, nous avons mené tous les combats ensemble. Depuis le premier jour, il a soutenu notre revue, 17 ans durant. Lui, syndicaliste à l’Insee, et menant tous les combats avec la CGT notamment, récemment, contre la délocalisation de l’Insee à Metz, au détriment du service public. Nous, au plan politique étant heureux de l’accueillir, de le sentir à nos côtés, dans toutes les difficiles discussions internes au Parti socialiste. Jean-Michel m’avait invité à tenir conférence à l’Insee en défense des 35 h et du droit du travail. Il avait participé à toutes nos journées d’études de D&S, les dernières à Toulouse en septembre 2008.

Alors, ensemble on a lutté pour gauchir la gouvernance du PS de 1997 à 2002 et éviter l’échec du 21 avril, ensuite, on a lutté pour protéger l’unité de la gauche socialiste, puis la reconstruire, on était encore ensemble dans la motion C au congrès de Reims. Un Parti socialiste ancré à gauche, au cœur d’un front de toute la gauche, telle était notre stratégie commune, opiniâtre - contre vent et marée. Mais avec Jean-Michel, il y avait quelque chose en plus, la gentillesse, la douceur, la modestie, presque de la timidité alors qu’il était conscient et actif comme peu l’étaient. Je me rappelle encore sa venue chez moi, quand nous faisions un cercle parisien, et aussi quand j’allais à Châtillon tenir une conférence, c’était un plaisir de le voir sourire fraternellement. Nous partageons la souffrance de sa compagne, Béatrice, et lui souhaitons mille courages, elle qui veut, avec nous toutes et tous, continuer le combat de Jean-Michel.

Gérard Filoche

Quel plaisir de reconnaître sa silhouette dans les manifs derrière la banderole syndicale de l’ INSEE.

Quel plaisir de retrouver son sourire et sa capacité d’écoute et d’échange fraternel.

Nous avons partagé avec lui depuis des années tous les combats syndicaux et politiques des camarades qui veulent en finir avec le capitalisme et qui ont, chevillée au corps, la volonté de construire la gauche sur des bases anti-libérales.

La camarde nous l’a enlevé le 7 mars.

Nous saluons donc la mémoire du camarade Jean-Michel SOUQUET, militant CGT, militant de la gauche socialiste et fidèle soutien à Démocratie et Socialisme.

Nous transmettons toute notre affection à Béatrice, sa compagne dans la vie et dans les luttes.

(JM T et R P)

Quelles que soient vos livrées

Tendez-vous la main prolétaires

Si vous fraternisez

Vous serez maîtres de la terre

Brisons le joug capitaliste

Et bâtissons dans l’monde entier

Les Etats-Unis Socialistes

la seule patrie des opprimés

(La Jeune Garde)

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