Ils ont fait tapis, à nous de redistribuer les cartes !
La situation actuelle n'est pas le fruit du hasard : le laisser-faire et la dérégulation ont été des décisions politiques. Les spéculateurs, le monde de la finance, ont fait un choix,
celui de jouer leur tapis pour gagner le jackpot.
Les marchés financiers ont été construits en maintenant une opacité délibérée dans leurs activités : normes comptables, agences de notation à la fois juges et parties,
opérations non réglementées, comptes off-shore, paradis fiscaux. Tous ces outils ont permis aux tenants du libéralisme financier d'ôter aux citoyens tout moyens de contrôle
et de surveillance de leurs activités. Les institutions internationales et européennes ont été parties prenantes de ce désastre par leur refus de réguler les échanges
économiques et les flux de capitaux.
La situation, en France et en Europe, est grave : récession, crédits de plus en plus chers et difficiles à obtenir, investissements à la baisse et donc augmentation du nombre
de demandeurs d'emploi. Conséquence directe : une nouvelle pression, à la baisse, sur les salaires alors même que le SMIC actuel ne permet pas de vivre dignement.
Hier décriée, la puissance publique est aujourd'hui appelée au secours des spéculateurs. Les milliards d'euros injectés le seront donc pour sauver le système : pour sauver
les banques, les assurances ... quand rien n'est fait à côté pour augmenter le pouvoir d'achat ! Voila le nouveau modèle économique qu'on essaie d'imposer aux français :
nationalisation des dettes et privatisation des profits.
La crise que nous vivons vient de loin. Le système marche sur la tête : les déséquilibres systémiques d'hier annoncent les crises de demain. Seule une nouvelle organisation
de la production et de la répartition des richesses créées peut nous amener durablement sur les chemins de la croissance économique et du progrès social.
La crise, parce qu'elle illustre l'actualité de la régulation et du contrôle démocratique, invite la gauche toute entière à promouvoir un autre modèle de développement. C'est le
politique qui doit imposer ses priorités aux acteurs économiques et non plus l'inverse.
« Un nouveau réalisme économique »: la démocratie et la répartition de la richesse au centre d'un nouveau modèle de développement.
doivent être augmentés. Seule une meilleure rémunération du travail peut garantir un système stable et prospère.
dérégulations, elles devront désormais faire du développement humain et démocratique le moteur de leurs interventions.
chômage et la précarité. Plus généralement, il faut mettre en place un gouvernement économique pérenne de l'UE qui permette la convergence, par le haut, des systèmes
fiscaux et sociaux.
représentants des directions, développement de l'économie sociale et solidaire (coopératives).
du développement durable, création d'un fonds souverain et d'agences publiques de notation. Il faut également donner les moyens aux collectivités territoriales d'être acteurs
du développement économique sur leurs territoires, notamment en ce qui concerne les régions et les Communautés urbaines.
du dumping social, relocalisation d'une partie de la production.
Tous ces principes sont ceux d'un nouveau socialisme démocratique que nous appelons de nos veux.
Les citoyens doivent reprendre les cartes en main et ne plus les lâcher.