GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Le social au cœur Au Parti socialiste

FM-D&S en campagne pour Laurent Fabius

Marc Dolez :

“Refuser le diktat des sondages qui fabriquent une opinion virtuelle... ne pas chercher à flatter mais à entrainer... éclairer pour anticiper le futur”

A Pantin, le dimanche 8 octobre 2006, Marc Dolez est intervenu au nom de FM D&S, devant 1500 participants au rassemblement national des comités de soutien à la candidature de Laurent Fabius

Amis et Camarades,

M'exprimant ce matin au nom de Forces Militantes pour la Démocratie et le Socialisme, qui s'est résolument engagé dans la campagne du “Non” au projet de constitution européenne et qui n'est pas dans la synthèse du congrès du Mans, je vous le dis tout de go : pour nous, il n'y a pas photo, le meilleur candidat c'est Laurent Fabius,

  • le meilleur candidat pour conduire les socialistes à la victoire,
  • mais aussi le meilleur pour assumer, en notre nom, la fonction présidentielle.
  • Car il est le seul en situation aujourd'hui de rassembler toute la gauche.

    Notre conviction se forge non pas dans les sondages mais dans le mouvement de fond qui s'est exprimé, depuis 2002, dans les grèves de 2003, les élections de 2004, le non au referendum de 2005 et l'extraordinaire mobilisation de 2006 contre le Cpe.

    Notre conviction est que la gauche ne reviendra pas au pouvoir sur le seul rejet de la droite,

    Notre conviction est que la gauche ne retrouvera pas confiance et crédibilité en particulier auprès des couches populaires, sans tirer les leçons des échecs passés et notamment de la terrible sanction du 21 Avril 2002.

    Notre conviction est que la gauche ne se rassemblera pas dans l'incantation mais dans la proposition, sur des mesures concrètes, certaines d'application immédiate, pour

  • répondre à l'urgence sociale,
  • abroger les lois scélérates de la droite,
  • revaloriser le pouvoir d'achat,
  • garantir la retraite à 60 ans et à taux plein,
  • donner à chacun le droit à l'emploi, au logement, à la santé, à l'éducation et aux services publics.
  • Face à une droite qui s'affirme sans complexe, la gauche doit tenir bon sur ses valeurs et ne pas s'enliser dans je ne sais quel bric à brac idéologique,

    La gauche doit avoir les idées claires et non pas reprendre tout ou partie de l'argumentaire de l'adversaire.

    Face à un capitalisme financier de plus en plus violent, qui plonge les salariés dans la colère ou le désespoir, la gauche ne doit pas renoncer à changer l'ordre des choses, à changer de priorités,

    La gauche doit se donner les moyens de rétablir le primat du politique sur le pouvoir économique pour édicter des règles tant au niveau national qu'au niveau européen pour encadrer, limiter et maîtriser les lois du marché.

    Nous croyons au rôle de l'Etat et c'est aussi le sens de la réorientation de la construction européenne que nous souhaitons notamment pour s'opposer aux licenciements boursiers et lutter contre les délocalisations.

    L'enjeu de la désignation est considérable pour l'avenir du pays et la construction d'une véritable alternative antilibérale, mandat que nous a clairement donné le peuple.

    Mais il l'est aussi, je le dis avec gravité, pour l'avenir du Parti puisque, chacun le sent bien, il y a risque de remise en cause de notre conception de la politique et de la nature du Parti.

    Parce que nous sommes socialistes, nous pensons que la politique c'est

  • non pas chercher à séduire mais à convaincre,
  • non pas chercher à flatter mais à entraîner,
  • non pas suivre mais éclairer et anticiper le futur.
  • Parce que nous sommes socialistes, nous refusons des choix dictés par des sondages qui fabriquent une opinion virtuelle.

    Parce que nous sommes socialistes, nous refusons le règne sans partage de l'image, la flatterie systématique des sentiments, des passions et des préjugés.

    Personne ne peut gagner et réussir contre le Parti.

    Personne ne peut gagner et réussir sans le Parti, ni-même en le contournant.

    Nous, qui sommes indéfectiblement attachés au Parti fondé en 1905 et refondé en 1971 à Epinay par François Mitterrand, nous croyons au débat, (sans débat il ne peut y avoir d'unité), à l'élaboration collective des propositions et à la démocratie militante.

    Chers camarades, le débat va maintenant s'engager entre les 3 candidats qui ont officiellement fait acte de candidature.

    Lorsque je vois notre beau rassemblement de ce matin, rassemblement riche de sa diversité, je suis confiant dans l'issue de ce débat.

    A nous de nous mobiliser pour convaincre que seul Laurent Fabius est porteur de notre ambition collective pour que vive le Parti Socialiste, vive la Gauche et vive la République !

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