GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Féminisme

Égalité : les mesures clefs du programme de la NUPES

Pour faire avancer la cause des femmes, toutes les candidate et les candidats de la NUPES ont porté pendant la campagne des objectifs clairs, étayés par des mesures chiffrées, ayant fait l’objet d’un accord entre toutes les forces parties prenantes. Alors, pas question de baisser les bras !

Nous le savons tous, la situation sociale de milliers de femmes s’est dégradée ces dernières années. La proportion de travailleuses pauvres est passée de 5,6 % en 2006 à 7,3 % en 2017. Les femmes sont celles qui subissent le plus la destruction du droit du travail.

Nous ne pouvons pas attendre !

Dans le même temps, alors que de formidables mobilisations de femmes à travers le monde appelaient à un changement de modèle pour mettre fin à la « suprématie du mâle », rien n’a réellement bougé du côté des mesures concrètes et, en France, des ministres accusés de viol ou d’agressions sont restés en place. Alors non, nous ne pouvons pas attendre !

L’intergroupe NUPES – première délégation du point de vue de la parité avec 44 % de femmes – doit continuer à avoir clairement comme perspective de faire avancer les revendications, en s’appuyant sur les mobilisations à construire, et elles ne manqueront pas. Oui, les victoires sont possibles !

Alors, ayons tous en tête les propositions du programme approuvé dans les urnes par 5 850 000 personnes, un quart de l’électorat – dont d’ailleurs une majorité d’électrices – pour les faire avancer dès maintenant.

Vivre dignement de son travail

- Pour le SMIC à 1500 euros net. Dès maintenant, alors que Macron veut lancer ses mesurettes « pouvoir d’achat », lançons la bataille pour l’augmentation des salaires et en particulier pour le SMIC à 1500 euros net en se souvenant que deux tiers des salarié.e.s au SMIC sont des femmes.

- Pour la revalorisation des métiers majoritairement féminins. Le programme de la NUPES proposait « l’organisation d’une conférence sociale pour revaloriser en matière de salaires, de conditions de travail et de parcours professionnels les métiers occupés majoritairement par des femmes dans les secteurs du soin et du lien ». Sous quelque forme que ce soit, cette revalorisation doit avoir lieu. Soutenons les luttes comme celles des AESH et de tous les personnels soignants ; continuons à utiliser le film de François Ruffin Debout les femmes ! pour faire de l’agitation ; partout emparons-nous de ce sujet.

- Contre le travail à temps partiel imposé. À 80 %, le temps partiel contraint touche des femmes, les renvoyant dans la précarité non seulement financière, mais aussi sociale, car ces temps partiels se doublent d’horaires atypiques, rendant plus compliquée encore la vie familiale et sociale.

S’attaquer vraiment aux violences

Parce que l’on ne peut pas se contenter de mesures juxtaposées, mais qu’il faut s’attaquer à la racine, il faudra porter dans l’hémicycle la proposition de loi de Lutte contre le sexisme et les violences faites aux femmes, et obtenir le milliard de budget contre celles-ci tel qu’estimé nécessaire par les associations, notamment en matière de formation et de places d’hébergement
.

Isabelle Rome, nouvelle ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, a le mérite de connaître le sujet. Elle était chargée au ministère de la Justice de l’application des mesures du Grenelle contre les violences conjugales Elle ne peut ignorer à quel point ce fameux « Grenelle » a souffert, d’une part, d’un tour de passe-passe d’affichage financier dénoncé par toutes les associations et services et, d’autre part, de beaucoup de retards et de freins dans l’application réelle des mesures préconisées.

C’est donc bien ce milliard et le suivi des mesures qu’il faut obtenir.

Parce que nous avons vécu l’épisode de mise en difficulté du 3919, le numéro d’appel et d’écoute de femmes victimes de violences, nous devrons être particulièrement vigilantes et nous battre ensemble pour le sanctuariser et l’améliorer par une augmentation des aides afin que les répondant·es soient en nombre suffisant.

Un premier rendez-vous dans la rue est d’ores et déjà donné pour le 25 novembre (le 19 à Paris)

Cet article de notre camarade Claude Touchefeu a ét épublié dans le numéro 296 (été 2022) de Démocratie&Socialisme, la revue de la Gauche démocratique et sociale (GDS).

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