GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Jeunes

Éditorial de "Unité" no 21

« Dressez-vous comme des lions après le repos en une foule invincible.

Secouez vos chaines comme la rosée tombée sur vous pendant votre sommeil.

Vous êtes une multitude et ils sont si peu ! »

The Masque of anarchy, Percy Bysshe Shelley (1819)

Plus que jamais, le premier mai

doit être la fête internationale

des travailleurs !

Pendant des années, on nous a expliqué que s’adapter à la

mondialisation c’était céder au chantage entre suppression des

35 h et délocalisation. Puis, Sarkozy est venu nous expliquer

qu’on ne pouvait pas augmenter les salaires (toujours la faute à

cette mondialisation) et qu’il fallait « se remettre au travail ». Et

depuis, la crise. Alors, tous les jours, on nous annonce qu’une

usine ferme ou que des salariés sont mis au chômage partiel.

Bien sûr parce que certaines entreprises ont des difficultés. Mais

surtout parce que les actionnaires ne veulent pas perdre leurs

marges. Qu’on rogne sur les salaires, que la misère augmente,

qu’on prive les travailleurs de ce qui constitue une bonne partie

de leur existence, peu importe, pourvu que les plus riches

continuent à s’enrichir…

Mais cette situation, loin d’être inéluctable, peut se renverser.

Plus que jamais, nous devons réaffirmer que le monde qu’ils

construisent n’est pas le nôtre. Que leur société, où l’on produit

toujours plus pour que quelques uns s’engraissent, ne tiendra

pas longtemps. Les grandes journées de mobilisations du 29

janvier et du 19 mars, toutes les entreprises qui se réveillent en

lutte, ont montré que quelque chose s’est cassé. Non, ils ne nous

feront plus croire que la concurrence généralisée entre les pays

nous rendra plus heureux ou qu’on ne peut pas augmenter les

salaires parce que le « coût du travail » est moins cher en Europe

de l’Est ou en Chine. Nous savons que c’est par la solidarité

internationale que nous pourrons construire une société meilleure.

Les grèves à Dacia, en Roumanie, ont permis des augmentations de

salaires considérables et nous montrent la marche à suivre.

Cette solidarité que nous devons construire entre les travailleurs

de tous les pays, nous devons la construire également en

France. De même que la division syndicale est un formidable

levier pour le patronat, l’éparpillement des partis politiques à la

gauche du PS devient du pain béni pour la droite. Le premier

mai nous défilons tous ensemble dans la rue. C’est par l’unité

que nous pourrons combattre efficacement la droite et

construire une société plus juste !

Par Mathias Tessier (44)

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