GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Le social au cœur Au Parti socialiste

Echanges et débats ouverts après la désignation de Ségolène Royal (II)

Il nous a semblé utile d'engager le débat et de donner la parole aux camarades concernés par le résultat du vote du 16 nov. Cela a dépassé toutes nos espérances. Il y a 111 premières contributions différentes ci dessous, ce qui est assez extraordinaire, elles représentent 218 000 signes au total, elles sont, à peu prés, en ordre chronologique, donc un peu disparate, étalées sur trois jours, depuis le matin du 17 nov jusqu'à ce lundi matin 20 novembre, elles sont mélangées entre membres de Fm D&S et non membres, vous pouvez les consulter, en repérant les uns les autres. Il faut ajouter des contributions qui ont été dirfectement publiées sur le site de FMDS. www.democratie-socialisme.org

Nous publions séparément une sélection des échanges émanant strictement de membres adhérents à FM D&S. Nous avons une réunion du collectif national ce mercredi 22 novembre, ou nous organiserons la suite du débat et la manière de le conclure au mieux pour la suite de notre action. GF

Bonjour les amis. Je viens de lire vos derniers messages. Comme vous, je suis désabusé après le vote majoritaire qui vient d'avoir lieu.

Je vais prendre un peu de recul, du moins pendant un certain temps,et je me retire et de RM 22 et de Copernic. Merci, les amis, pour ce bout

de chemin parcouru ensemble et peut-être nous retrouverons -nous ?

Amitiés d'un homme libre.

G


Pour être parfaitement un homme libre, il faut avoir sa place dans une action militante engagée collective,

Ségolène a gagné, (et elle va gagner en mai...) c'est un état de fait, (nous voulons battre la droite, et elle s'est imposée comme l'instrument non contournable pour le faire) nous allons trouver notre place dans ce nouveau dispositif, et continuer à exprimer (ca ne sera pas dur) tout ce qui est nécessaire pour que vive une gauche socialiste forte et pour ancrer, ré ancrer ce parti à gauche, la gauche toute entière, a besoin de notre action là où nous sommes placés, alors ne nous quitte donc pas, nous avons besoin de toi, gerard filoche


Bonjour,

La victoire de S Royal est indiscutable.

Elle a pris le Ps facilement et sans grande résistance, l'appareil dans son quasi ensemble roulant pour elle. Pour nous c'est le pire des sénarios qui s'est produit : victoire de SR au premier tour et DSK avant Fabius.

Les militants ont d'abord voté pour ce qu'ils percevaient comme le changement. On a eu beau expliquer que ce n'est pas en changeant les têtes que l'on change de politique rien n'y a fait. L'illusion a joué a plein. La défiance envers la sincérité de l'ancrage à gauche de Fabius a aussi joué : "il nous refait le coup de Mitterrand trente ans aprés"

Il va maintenant falloir reconstruire une Gs au sein de ce parti.

Cela sera fastidieux et nous le ferons aussi dans et grace à la campagne qui s'annonce. Se retirer de la campagne au pretexte que SR est la candidate serait une grave erreur que personne dans le parti "profond" ne comprendrait. L'aspiration à l'unité et à la victoire de la gauche est trés forte dans l'électorat de gauche et chez les militants. Et puis il y a deux camps dans ce pays. Dire que SR et Sarko c'est blanc bonnet et bonnet blanc à la façon d'un Jacques Duclos est aussi faux qu'inutile et puis qu'y gagnerons nous ? Et sur le fond, le projet de Sarkozy n'est pas celui du Ps malgré son orientation de centre gauche.

Ceux qui s'autoproclament un peu pompeusement la gauche de la gauche sont incapables d'avoir un candidat unique. La fragmentation des candidats à la "gauche" du Ps est acquise. Cela décuplera l'effet vote utile en faveur de SR.

Il nous faudra donc être dans cette campagne même si la candidate avancera sur une ligne de centre gauche à la Prodi ou Zapatero. A nous aprés de pointer les contradictions de la candidate avec les besoins et les revandications du salariat et de l'électorat : pouvoir d'achat, Sécu, logement, quid du pacte de stabilité pour financer les besoins sociaux et d'une nouvelle répartition des richesses, de la nécéssaire réorientation européenne...

C'est pour moi la meilleure façon de préparer le prochain congrès.

A bientôt F 78


Pauvre Gérard...

Tu es plus naïf que je le croyais... Moi j'ai envie de rêver un peu... (à chacun son "loto").

Tu parles de la division des "anti-libéraux"... vient à leur rencontre, et au lieu de crier "union de la gauche" et "union des gauches" vient sur le terrain t'y frotter...

La gauche, la vrai, n'a qu'une solution: s'unir pour se faire entendre ou disparaître...

Rêvons un peu si cette GAUCHE (donc antilibérale) arrive à s'unir... je n'ai aucun doute que les "naviguants' dits "socialistes" PS vont s'inquiéter et peut-être ouvrir la porte d'une discussion... ce qu'ils ne veulent pas jusqu'à ce jour...

Toute "oreille qui dépasse doit être coupée": pauvre DSK et pauvre Fabius... mais aussi pauvre JLM et pauvre GF, MD, JG... Ce n'est pas avec SR que l'on vous laissera vous approcher de la table pour ramasser quelques miettes... vous n'aurez que des coups de pied au cul (comme d'habitude)...

SR mieux que NS??? oui..., certainement pour mieux se faire éjecter au prochain tour... mais pour SR et FH et tous ces "souteneurs" pardon ceux qui l'on soutenu ouvertement comme dans l'Hérault avec Frèche et Navarro, montrent bien qui sont ses "bonds socialistes" ...

Personnellement, je n'attends plus rien d'eux si ce n'est mon exclusion du PS pour insubordination notoire ... (que je n'accepterai toujours pas comme il y a 2 ans). J'ai l'audace de me gratifier: plus socialiste et démocratique qu'eux... (quel manque de modestie!)

Cher Gérard, hier à Montpellier, tu aurais été accueilli par plus de 3.000 citoyens (des utopistes comme moi) et tu aurais pu venir avec MD, JG... et les autres, plusieurs à la tribune seraient près à t'accueillir si seulement tu plaçais la priorité de l'UNION de la Gauche qui ne peut être qu'antilibérale... et tu aurais été ovationné comme l'a été JLM, RV et les autres de gauche quelle que soit leur provenance partisanne...

Laisse-nous rêver... nous n'avons plus que cela.... et réfléchis un peu... car notre échec possible ne t'éviteras pas d'avoir "la gueule de bois" après l'élection de SR qui s'éloigne de la Gauche comme une fusée dans l'espace...

Un orphelin sans Parti (vraiment) Socialiste RG


Elections présidentielles 2007 - désignation du candidat socialiste

Réaction de Michel Champredon

Conseiller général de l'Eure, Conseiller municipal d'Evreux

Les adhérents du Parti socialiste ont élu Ségolène Royal comme candidate à l'élection présidentielle. Bravo à notre nouvelle élue et à ceux qui ont mené campagne en son nom et qui ont obtenu ce résultat. Bravo aussi à tous les militants qui se sont engagés, quel que soit leur candidat (Ségolène Royal, Dominique Strauss-Khan ou Laurent Fabius), car ils ont fait vivre le débat, parfois tendu, mais plus souvent amical au niveau des sections locales.

Bravo enfin pour l'exercice de démocratie interne au PS qui, même s'il y a eu des imperfections, à le mérite d'être unique dans la vie politique française. Cela servira sans doute, pour nous améliorer la prochaine fois voire, peut servir d'exemple pour d'autres partis politiques.

Je rends hommage à Laurent Fabius qui a su prendre des risques politiques et qui, depuis plusieurs années, conduit avec de nombreux camarades, une ligne politique clairement à gauche. Sa stature d'homme d'Etat et sa vision de la politique doivent continuer à servir le combat des Socialistes et de la Gauche.

Quant à l'avenir, il n'est évidemment pas écrit d'avance et, comme toujours, il sera ce que nous en ferons. Pour ma part, je souhaite voir le Parti socialiste affirmer et confirmer la ligne politique du Projet socialiste, d'un ancrage à gauche avec une stratégie de rassemblement des forces de Gauche. Cela nécessite d'ouvrir, le plus tôt possible, le dialogue avec les autres formations politiques de Gauche pour commencer à travailler sur un programme de gouvernement. Nous aurons aussi besoin d'un comité de campagne composé de toutes les sensibilités pour mobiliser le Parti socialiste dans son entier.

Les ouvriers, les employés, les classes moyennes attendent de nous d'être aux premiers rangs du combat contre la Droite qui, si elle gagnait à nouveau en 2007, achèverait la remise en cause des droits sociaux et des libertés publiques.

Le travail est donc devant nous. A nous d'être exemplaires et déterminés sur une ligne politique claire et précise afin de mobiliser ceux des Français qui aspirent à une société, de développement économique et de partage des richesses, de justice et de liberté, de sécurité et de fraternité.

Evreux, le 17 novembre 2006


Chers camarades,

Bien que n'étant pas membre du parti socialiste, je me permets de dire un mot sur les échanges qui vous animent et qui me sont parvenus. Cela d'autant plus naturellement que les débats qui se déroulent au sein du parti socialiste après le vote des militants concernent bien plus que les seuls socialistes mais la gauche dans son ensemble.

Une erreur serait de considérer que ce qui vient de se produire dans le Parti Socialiste est l'expression des relations sociales et politiques dans le pays. « L'état d'esprit des masses » n'a justement rien à voir avec l'état d'esprit qui domine -submerge- le parti socialiste. Si une vague réactionnaire domine, c'est dans le parti socialiste, et pas ailleurs.

Que disent en effet les chiffres :

-80% des inscrits ont voté. C'est énorme.

-Parmi ces 80%, 80% à nouveau, donc une écrasante majorité qui vote soit par apolitisme pour le sexe du candidat ou son meilleur profil, soit pour les positions les plus réactionnaires qui ont été exprimées par la candidate victorieuse : la remise des profs au travail, les militaires dans les classes, la remise en cause des 35 heures, etc.

Cela révèle l'ampleur du fossé sans fond qui s'est creusé entre le peuple et le parti socialiste. Car précisément, le peuple est à l'opposé de cela. Il l'a montré depuis quelques années à chaque occasion.

-Le 21 avril lorsqu'il se prononce en ne votant pas au premier tour pour Jospin contre sa politique réactionnaire qui aura privatisé plus que tout autre gouvernement ne l'avait fait, (l'argument des candidatures de division pour cacher cette réalité mis en avant par la direction du parti socialiste a fait long feu)

-Dans la rue, pour les retraites lorsqu'au mépris du vote du congrès de Dijon les dirigeants socialistes adoptaient une position inverse à celle attendue par les millions de salariés mobilisés. (Hollande, Lang, ou quelques autres se prononçant ouvertement pour la remise en cause des 37,5 annuités par exemple...)

-Dans les urnes le 29 mai, contre la majorité du parti, et surtout contre l'ensemble de son appareil...

Les votants socialistes avaient ce coup-ci le choix. Ils pouvaient se ressaisir, rejoindre les aspirations des salariés, du moins partiellement, avec la candidature Fabius, mais il n'en n'a rien été. Le parti socialiste dans son immense majorité a décidé d'affronter les aspirations populaires jusqu'au bout. Il demeure sur la trajectoire du OUI à la constitution contre les intérêts des salariés, enseignants, employés, jeunes qu'il est censé historiquement défendre. La référence au 29 mai est d'ailleurs de première importance. Une fois on peut se tromper de la sorte, avoir une position frontalement opposée aux aspirations populaires, mais que dire de la répétition sur les questions essentielles, identitaires...

Par ce vote, une page historique est tournée. Nous aimions penser comme l'expérience nous permettait de le faire, que la lutte des classes pouvait se réfracter dans les partis traditionnels, et donc dans le PS. C'est cette possibilité qui disparaît avec la disparition au sein du PS des forces sociales sensibles aux mouvements réels de la société.

Les conséquences seront lourdes.

Je voudrais là donner un exemple : Un militant m'indiquait qu'à son sens, « Ségolène ne tiendra pas le choc en face de Sarkozy et que lorsque les militants réaliseront qu'ils sont ensemble pour remettre les enseignants au travail, ou pour liquider l'éducation nationale, il se passera ce qui s'est produit pour le référendum », c'est-à-dire un ressaisissement pour peu que l'affrontement avec la droite démarre.

Un tel pronostic ne sert qu'à différer encore un peu le constat sans appel sur la fin d'une époque concernant le parti socialiste. Si débat au sein du parti socialiste il doit y avoir dans le cas de figure imaginé par ce militant, ce ne sera pas pour condamner des positions « royalistes » semblables à celles de Sarkozy, mais pour savoir par quelle méthode, celles de la droite ou celles de la gauche, le fer sera porté contre les enseignants et l'éducation nationale.

La page d'Epinay a été tournée. On peut comprendre quelques ambitions personnelles qui font fi des réalités politiques, s'accommodent d'une chose et son contraire pour tenter de trouver satisfaction. Les pérégrinations de Montebourg sont à cet égard aussi éclairantes que pathétiques. Le socialisme n'a dans ce type de démarche plus grande importance, sauf à en utiliser le terme en fonction des circonstances. Autant je suis d'accord pour dire que tout cela nécessite discussion et donc prise de temps. Mais pour se motiver, prendre le temps et avoir envie de s'impliquer, faut-il encore affirmer les bases d'une réflexion dont les enjeux dépassent de loin les seuls rangs socialistes. Un seul sujet s'impose aujourd'hui : la mise en commun de la réflexion et des effort pour la construction d'un nouveau parti, républicain et socialiste. Et en effet, comme le dit justement Denis, la seule attitude sérieuse dans la fidélité à quelques convictions de base et déclarations qui fleurissaient encore jusqu'à hier, c'est le combat contre le Sarkozysme bien sûr, contre la droite évidemment, et donc sans équivoque contre le Royalisme.

Bien amicalement, J C


Nous sommes d'accord sur l'importance de la mise en commun de la réflexion.

En ce qui me concerne, nous sommes d'accord sur l'objectif à terme d'un "nouveau" parti. Je mets nouveau entre parenthèses parce que pour ce qu'il doit représenter de manière fidèle il ne sera pas nouveau.

Nous ne sommes pas d'accord sur l'état-d'esprit présent de larges secteurs de la population. Je pense que justement parce que SR a été investie par le PS et pas par l'UMP ou l'UDF de larges secteurs veulent ou voudraient pouvoir voter pour elle pour battre Sarkozy. Le moment précis est celui-là. Pour autant je ne suis pas pour promettre de la soutenir, évidemment, mais je ne peux pas à l'inverse l'exclure catégoriquement.

Cette différence d'appréciation ou de perception de ce qui se passe autour de nous entraine donc aussi une différence dans l'appréciation de la taille du fossé qui se trouve entre le PS et les relations sociales réelles, même s'il est bien certain que ce fossé s'est élargi de manière considérable jeudi soir.

Poursuivons ce débat, c'est nécessaire. VP.


Le vote d'hier soir n'est que le resultat catastrophique de la démission politique de la plupart des dirigeants du Parti devant la nécessité affirmée au Congres de Dijon de « rénover » le Parti et de s'opposer sérieusement a la Mondialisation avec ses effets destructeurs sur le sort de populations entieres et se traduisant par la régression sociale. Telle doit etre la grille de lecture : au moment du projet de TCE Segolene et tous ceux qui l'entourent aujourd'hui (espérant s'acheter des places ds l'appareil et ds les ministères) où étaient-ils ? Du cote du peuple et donc opposés au projet ou du coté de tous ceux qui ds le monde veulent faire plier les peuples pr leur faire accepter des taux de rentabilité financiere élevés en affaiblissant un peu plus jour apres jour la protection sociale et les droits conquis par les salariés ?

Voilà le vrai visage de cette « Madone » produite par et pour les décideurs des grands groupes financiers et donc aussi par ceux qui dirigent les grands groupes médiatiques de nôtre pays !

Avec F.Hollande et tous ceux qui l'ont rejointe aujourd'hui ils ont par ailleurs pour détruire toute volonté de résistance passée et à venir de l'intérieur du PS - et tirant en cela les leçons de leur défaite au moment du TCE - ils ont décidé de soumettre le PS à leur volonté en le brisant comme parti de débat par le biais de la démocratie d'opinion avec la carte à 20 euros ! Le résultat étant qu'ont rallié le PS non seulement ceux qui ne veulent pas du 21 avril 2002 et veulent par conséquent à juste titre battre la droite mais qui contradictoirement ne veulent pas remettre en cause des institutions europ éennes au services exclusif du capitalisme financier meurtrier des peuples et des nations partout dans le monde.

Comment pouvons nous rester fidèles au peuple de gauche qui a rejeté et réussi a entrainer une majorité de français à rejeter le projet de TCE ?

Si nous soutenons de pres ou de loin la candidate Segolene Royale c'est nous renier comme combattants du capitalisme qui aujourd'hui organise ses méfaits contre les peuples et les nations par des Directives européennes devant lesquelles il faudrait se mettre à genoux (voir celle de Bolkestein et celle sur la privatisation de la Poste qui viennent d'etre adoptées et consacrées par « la Madone » qui n'en a dit mot !).

Alors que faut-il faire ?

Débattre et prendre des initiatives pour que le peuple de gauche rassemblé sur le NON puisse avoir un ou une candidate qui s'inscrira dans la volonté politique que les revendications sociales soient affirmées haut et fort.

Bien fraternellement

JP B


J P,

Je n'ai jamais, personnellement, rencontré de nouvel(l)e adhérent(e) qui voulait battre la droite en 2007 mais qui contradictoirement ne voulait pas "remettre en cause des institutions européennes au service exclusif du capitalisme financier meurtrier des peuples et des nations partout dans le monde". Si tu as rencontré quelqu'un qui t'a fait une telle déclaration il doit s'agir d'un être exceptionnel et particulièrement masochiste.

Pour ma part, les nouveaux adhérents avec lesquels j'ai pu discuter voulait à la fois battre la droite en 2007 et une Europe sociale, même quand ils avaient voté "oui" en 2005.

Il ne faut pas, à mon avis, confondre deux niveaux : le niveau objectif et le niveau subjectif. C'est la condition même pour pouvoir nous adresser correctement à ces nouveaux adhérents, comme à tous ceux qui ont voté pour Ségolène Royal.

Objectivement, ceux qui ont préféré voter pour Ségolène Royal plutôt que pour Laurent Fabius n'ont aidé ni à la victoire de la gauche en 2007 ni à un pas en avant vers une Union europénne sociale et démocratique.

Mais subjectivement, la plupart d'entre eux voulaient à la fois la victoire de la gauche en 2007 et avancer vers une Europe sociale et démocratique.

Tu estimes, par ailleurs, que ce sont les nouveaux adhérents qui ont permis à Ségolène Royal de l'emporter.

Je ne crois pas que cela soit vrai : Ségolène Royale a obtenu plus de 62 % des voix...

Certes, les nouveaux adhérents y ont contribué et nous savons qu'une partie d'entre eux, aprés avoir déposé leur bulletin Ségolène Royal dans l'urne le 16 novembre, ne mettront plus jamais les pieds dans une section.

Mais le vote pour Ségolène Royal ne s'est pas limité aux nouveaux adhérents. Loin de là.

Dans ma fédération, des sections qui avaient voté à 90 ou 95 % à gauche en 2002 ou 2005 (Nouveau Monde ou NPS mais version D&S ou Emmanuelli) ont voté à 50 % ou plus pour Ségolène Royal, pourtant les nouveaux adhérents s'y comptaient sur les doigts de la main.

Car même chez les anciens adhérents, nombreux sont ceux qui ont voté pour Ségolène Royal parce qu'ils estimaient qu'elle était la plus apte à gagner en 2007 et à changer la politique et le parti socialiste. Certes, nous le savons tous les deux, c'est une grave erreur de perspective mais ce n'est pas cela qui est en discussion.

J'ai participé à pas mal de débats dans ma fédération.

Très souvent après le débat, j'ai discuté avec des camarades qui me disaient "Tu as sans doute raison. On est à la gauche du parti, comme toi. Mais on en a marre, on veut que les choses changent ; on se trompe peut-être en votant Ségolène, mais tant pis, on essaie".

Ce qui explique le score très bas de Laurent Fabius a une explication assez simple : les Fabusiens historiques n'ont pas tenu le choc, faisant ainsi la preuve qu'ils n'étaient pas un véritable courant "politique".

Les chiffres sont parlants.

Le 16 novembre, le score de Laurent Fabius comparé au score de la Motion 2 au congrès du Mans a augmenté dans 44 fédérations et baissé dans 52.

Dans les 19 fédérations où le courant Fabius (la motion 2) dépassait les 30 % au congrès du Mans, le pourcentage est en baisse, sauf dans l'Oise où il est stable.

  • Ardennes : - 19,65 points
  • Aube : - 14,71 points
  • Aude : - 13,90 points
  • Aveyron : - 17,43 points
  • Calvados : - 12,46 points
  • Cher : - 6,45 points
  • Corse du Sud : - 14,68 points
  • Eure : - 14,35 points
  • Gironde : - 16,49 points
  • Indre : - 18,10 points
  • Puy de Dôme : - 7,87 points
  • Haute Pyrénées : - 6,64 points
  • Pyrénées Orientales : - 18,34 points
  • Seine Maritime : - 5,55 points
  • Vosges : - 11,88 points
  • Seine Saint Denis : perte de 12,94 points.
  • Le pourcentage de voix recueilli par Laurent Fabius augmente de + de 8 points dans 9 fédérations Allier : + 10,21 points

  • Creuse : + 18,71 points
  • Gers : + 11,56 points
  • Loire : + 8,05 points
  • Haute Loire : + 13,81 points
  • Marne : + 8,59 points
  • Meuse : + 13,51 points
  • Somme : + 9,53 points.
  • Or, dans toutes ces fédérations, le score de NPS au dernier congrès dépassait les 35 % (sauf en Haute Loire). Et dans la plupart des cas, l'ossature de NPS venait de Nouveau Monde, FM ou D&S...

    Amicalement, JJC


    Mon cher J.J.

    Je réponds donc à ta « réponse à J.P.B »

    Je précise donc les éléments suivants.

    1°- Sur la contradiction que je soulève concernant les nouveaux adhérents qui ont fait ce score « de maréchal » (nous voilà !...) pour la Madone :

    Qud les nvx adhts votent SR il est clair que c'est contre la ligne politique que ns avons affirmé sur la nécessité de « réorienter l'Europe » pour lui interdire de décider à la place des français de ce qui est bon pour eux par une révision totale des institutions européennes permettant la mise en œuvre de politiques ultra-réactionnaires.

    Le camarade Frouin qui te remercie pour ton « esprit de responsabilité » n'a jamais fait de la question européenne l'axe central des pbs politiques a régler par le futur Président de la République. Avec SR il considère cette question est réglée et que le oui et le non peuvent etre dépassés. Tel est le fond de doctrine de la « Madone » !Et puis c'est plus simple de ne pas en parler et de centrer l'intérêt des adhérents sur les « sujets sociétaux » comme ils disent plutôt que sur « l'urgence sociale » .

    Je suis confirmé dans mon propos qud analysant les résultats tu dis que des camarades de la gauche du parti ont voté chez toi pour Segolene Royal ce qui pour moi démontre bien qu'ils ont dépassé la question du Non en conscience et je respecte leur choix !

    Et tu ajoutes ce qui me confirme ds mon analyse « qu'ils estimaient qu'elle était la plus apte à gagner en 2007 et à changer la politique et le parti socialiste ».

    En clair « nouveaux adhérents » ou pas ils ont pour voter SR privilégié deux éléments :

  • la volonté de battre la droite
  • la nécessité de dépasser le oui et le non sur le projet de TCE comme le voulait la synthese au Congres du Mans
  • Autant je peux comprendre cette volonté de « battre la droite en 2007 » autant - parce que fidèles à nos orientations nous étions contre la synthèse du Mans (faisant l'impasse totale sur les divergences fondamentales entre les tenants du oui et du non au projet de TCE) et nous étions aussi contre le projet insuffisant sur cette question fondamentale ordonnant toute la vie politique ds notre pays (toutes les décisions prises étant « décidées auparavant là-haut ») nous ne pouvions voter pour SR qu'en faisant l'impasse de fait sur le combat mené contre le projet de TCE ! Or la contradiction est bien posée : pour battre la droite en 2007 il nous faut un axe de campagne non pas centriste ou totalement droitier mais axé sur les aspirations et l'urgence sociale qu'ont exprimé plus de 54% de français en votant NON au projet de TCE . Cette question est incontournable pour avoir une chance de gagner en 2007.

    2°- En résumé « tout faire pour qu'elle gagne en 2007 » ne dépend pas d'une volonté subjective comme tu le dis si bien mais bien d'un axe politique que et le projet et la synthèse ont totalement gommé à savoir la rupture avec des institutions européennes interdisant la souveraineté des peuples et des nations en clair la DEMOCRATIE.

    3°- Je te remercie pour les chiffres que tu me communiques au niveau des fédérations cela représente un certain travail. Ils ne changent rien à ce que je viens de te dire.

    4°- Sur la campagne de L.Fabius : je dirai que son acceptation de la synthèse l'a placé ds une situation impossible malgré ses grandes qualités à savoir qu'un Projet n'est pas comme l'a voulu la « synthese » du Mans une somme de questions sans lien les unes avec les autres.

    Un projet c'est ce qu'avait tres bien su faire F.Mitterrand en 1981 c'est dégager un axe fort : « la rupture avec le Capitalisme » en l'occurence.

    Aujourd'hui apres le vote des français contre le Projet de TCE cet axe fort aurait du etre « pour l'urgence sociale rebatir les institutions européennes ». C'est un exemple.

    Sans partir , encore une fois de cette question centrale pour la classe ouvriere de ce pays et le peuple de gauche nous serons ds l'incapacité de battre la droite sauf à mordre sur son électorat en reprenant - sans tenir compte du Projet- comme l'a déjà fait , sans se gêner S.ROYAL- des questions comme la mixité sociale, les camps humanitaires, le syndicalisme obligatoire... Maréchal nous voilà , c'est ce qui est au bout d'une telle orientation de capitulation sur nos valeurs socialistes et républicaines.

    Ce que nous prenons comme voix à la droite nous l'enlevons à la gauche et ce sont toujours les extrèmes qui en bénéficient (le « tous pourris ! »).

    Allons camarade ressaisis toi ils sont devenus fous tous derrière S.ROYAL « la Cheftaine » !

    JP B


    Bonjour J J,

    Je ne suis pas d'accord avec toi quand tu écris que Fabius n'a pas tenu le choc. Il a fait une excellente campagne, bien meilleure que ce à quoi je m'attendais. Il n'y avait rien à faire. Il est vrai que ce ne sont pas seulement les nouveaux adhérents qui ont voté SR. Dans ma FD, j'ai pu remarqué les mêmes phénomènes que toi, des militants de la gauche du parti qui voulaient que ça change, qui ne sont pas sûrs d'avoir raison, mais qui ont voulu essayer. Et peu importait les déclarations réactionnaires et populistes de SR. Aucune argumentation n'était possible.

    Nombre de ceux qui ont voté pour elle n'étaient pas d'accord avec sa ligne. Mais leur volonté de battre Sarkozy, la pression des sondages, de la direction, et des nouveaux militants l'ont emporté. Parce que les adhérents à 20€ sont arrivés très nombreux en annonçant qu'ils adhéraient pour voter SR. . En ce sens, les nouveaux ont pesé sur le vote des anciens. Mais ils ont été plus faciles à convaincre que la ligne de SR était catastrophique. Un certain nombre d'entre eux ont changé d'avis pendant les débats, pas les anciens.

    Le vote de jeudi n'est pas un vote politique, c'est un vote de la peur.

    Mais le risque est très grand de voir ce vote apolitique se transformer au cours de la campagne en adhésion politique. Si SR fait en externe la même campagne qu'en interne, et je ne vois pas pourquoi elle changerait, elle va droitiser le PS, ses militants, et de façon plus générale, les consciences de gauche. Je suis très inquiète sur la suite des événements. Tout n'est pas joué, il va falloir se battre chaque fois qu'elle sortira une déclaration dite iconoclaste, en fait populiste. Nous verrons bien alors qui sera à nos côtés. J'ai bien peur que la réaction ne soit : il ne faut pas affaiblir notre candidate. Personnellement, j'attends donc. Mais je ne ferai pas une campagne qui ne ressemblerait en rien à l'idée que je me fais de la gauche. Je n'aurai pas à l'extérieur la même attitude que les soutiens de SR : on l'a mal compris, ce n'est pas ce qu'elle a dit, au pire, mais oui, elle a raison. Ni même : il faut battre la droite. SR n'est en aucun cas un rempart contre Sarko ni même Le Pen, parce qu'elle tire les mêmes ficelles qu'eux. Tous les 3 enracinent dans la tête des électeurs que leurs problèmes ne viennent pas de la mondialisation libérale, qu'il s'agit donc de combattre, mais des autres, les profs, les délinquants, les immigrés, etc... Tous les 3 nous parle d'autorité, de remise au pas. Ce n'est pas un hasard si ses propositions en matière économique et sociale dont indigentes. Par exemple, face aux profits des banques, elle oppose... le micro crédit, et l'interdiction de la publicité pour les crédits dans les boîtes aux lettres. Tout cela m'écoeure au plus haut point. Je resterai au PS tant que je pense qu'il y a moyen de s'y battre, et que nous pouvons peser. Mais je ne serai pas complice.

    Amitiés

    G


    Bonjour G,

    Je n'ai pas écrit que Laurent Fabius n'avait pas tenu le choc. Je suis d'accord avec toi pour dire qu'il a fait une excellente campagne. Je mettais en question son courant, "les Fabiusiens historiques", qui vient de faire la preuve qu'il ne constituait pas un courant soudé sur une base politique et qui, lui, n'a pas tenu le choc.

    Nous sommes d'accord sur le vote des nouveaux adhérents. Dans ma section, il sont une quinzaine. Après deux réunions et de nombreuses discussions, nous les avons presque tous convaincus de voter Laurent Fabius. Beaucoup avaient déjà participé au débat sur Internet lors du référendum de 2005 et étaient prêts (même s'ils avaient voté "oui") à un débat argumenté.

    Je ne crois pas du tout qu'il s'agisse d'un vote de la peur. Evitons de tomber dans les mêmes travers que les partisans du "oui" dans notre parti après la victoire du "non"... Certes la peur de l'arrivée de Sarkozy au pouvoir a joué. Et c'est bien : moi aussi j'ai peur de l'arrivée de Sarkozy au pouvoir. Pas toi ? Mais, en même temps, ils n'ont pas baissé les bras : ils ont voté pour celle qu'ils estimaient (à tort) être la mieux placée pour battre la droite et changer la politique.

    Il y a vraiment quelque chose que je n'arrive pas à comprendre. Pendant toute la campagne interne, nous avons dit et répété que le salariat, les jeunes cherchaient un débouché politique aux énormes mouvements sociaux de 2003 et 2006, à leurs votes aux régionales et aux européennes de 2004 qui sont restés sans conséquence en terme de pouvoir étatique. J'ai l'impression à te lire (et à lire d'autres camarades) que tout cela a disparu du jour au lendemain parce que SR est devenue candidate du PS. Je ne crois pas à cela : simplement, les adhérents de notre parti ont été persuadés que ce débouché politique passait par SR. On peut certes estimer (c'est bien sûr mon cas) qu'ils n'ont pas fait le meilleur choix pour battre la droite. Mais on ne peut pas pour autant estimer que cette énorme aspiration au changement est passée par pertes et profits.

    Je suis pour ma part persuadé que cette énorme aspiration au changement peut, malgré SR et sa politique, permettre à la gauche de gagner en 2007.

    Je suis également persuadé qu'à ce moment-là ces aspirations ne permettront pas à SR de mener n'importe quelle politique. D'autant que nos concitoyens commencent à avoir l'habitude des promesses non tenues et de la nécessité de se battre pour avoir gain de cause.Dans notre parti, de nombreux profs ont voté pour SR. Ils ne sont pas pour autant pour les 35 heures au collège. Et si SR voulait leur imposer ces 35 heures, elle se heurterait à un mouvement à côté duquel la mobilisation contre Allègre ferait pâle figure. Simplement, ils ont estimé que SR était le meilleur instrument pour battre la droite. Ils savent bien, en effet, qu'avec la droite au pouvoir, les 35 heures au collège, ils y auraient droit et sans avoir du tout les mêmes possibilités de mobilisation qu'avec la gauche tant la victoire de la droite entraînerait une démoralisation profonde dans leurs rangs comme dans ceux de l'ensemble du salariat.

    Le risque de droitisation du parti par la campagne que mènera Ségolène Royal existe évidemment. Mais penses-tu vraiment qu'une victoire de la droite gauchirait le parti ? Il suffit de regarder ce qui s'est passé au Royaume Uni après la victoire de Thatcher. C'est cette victoire qui a permis la main-mise de Blair sur le Labour.

    Nous n'avons donc pas le choix. Nous savons que Ségolène Royal n'est pas la meilleure candidate et qu'elle nous fait prendre d'énormes risques en se plaçant d'emblée sur le terrain de la sécurité, terrain de prédilection de la droite et de l'extrême-droite.

    Il n'est pas sûr non plus qu'elle ne finisse pas, dans la logique de l'affrontement avec la droite, par comprendre qu'il ne lui est pas possible de ne pas apporter au moins quelques réponses à l'urgence sociale. En tous les cas, je pense que nous devons chercher les moyens pour l'amener à apporter ces réponses mais certainement pas en l'affrontant bille en tête. Il n'y a pas qu'elle et nous, il y a aussi Sarkozy et Le Pen.

    Je suis tout à fait d'accord avec ceux qui estime qu'il ne faut pas affaiblir la candidate du Parti Socialiste : c'est la seule qui puisse battre la droite. Nous devons, au contraire, chercher à la renforcer en l'amenant à apporter des réponses de gauche sur le terrain social.

    Cela ne sera pas facile : je te l'accorde bien volontiers. Mais avons-nous le choix ?

    J'ai l'impression que tu tires un trait d'égalité entre SR, Sarkozy et Le Pen. Il n'y a déjà pas de trait d'égalité entre Sarkozy et Le Pen. Il n'y en surtout pas entre SR et les deux autres. Pourquoi ? Parce que les forces sociales qui sont derrière les uns et les autres (et qui se polariseront de plus en plus au fur et à mesure de la campagne en fonction des rapports de forces sociaux qui n'ont pas disparus le 17 novembre) ne sont pas les mêmes. Parce que, également, les réponses qu'ils apportent ne sont pas les mêmes et qu'au fur et à mesure de la campagne, elles auront tendance à l'être de moins en moins.

    Je n'ai pas du tout l'impression en me battant pour la victoire de la gauche, de mon camp, d'être complice de quoi que ce soit. Bien au contraire. Autrement, tu t'en doute, je ne le ferai pas...

    Amitiés, JJ


    Bonjour,

    à G : De quelle fédé es-tu ?

    Je voudrais te dire les choses suivantes.

    Une partie est déjà ds un courrier que j'ai eu avec JJ.Chavigné.

    Ton courrier me permet de rajouter ce qui suit.

    Bien sûr que LF a tenu le choc MAIS ds les limites qu'il s'étaient fixées à savoir le Projet et la Synthèse. Et ds ces limites il a été très bon ! Tres honnetement il ne pouvait faire mieux ou aussi bien car sans faire le lien en permanence entre la revendication sociale et cette insupportable europe qui interdit toute mesure de réforme sociale ou de défense des acquis sociaux il lui était impossible de faire mieux et de conquérir tous ces nouveaux adhérents . La « voie de passage » était de leur dire :sans remise en cause des institutions européennes point de salut pour améliorer ts les aspects de la vie quotidienne et c'est sur ce point que les français pourront etre convaincus. Pour battre la droite en 2007 la seule voie de passage est celle-ci.

    En ce sens le vote de Jeudi « n'est pas un vote ...de la peur ». Les nouveaux ou anciens adhérents n'étaient pas armés d'une stratégie et d'une orientation pour l'emporter.

    Pour gagner ?

    L.Fabius aurait du surtout pas respecter « la synthese » qui le ligotait completement ds une politique mi-chèvre mi-chou où « tout le monde il est beau et il est gentil ».

    Sa stratégie tout le projet rien que le projet l'a tué et nous a tués en tant que parti car nous ne pouvions etre crédibles ni aupres des anciens qui avaient voté NON au projet de TCE ni aupres des nouveaux qui n'ont pas eu clairement une politique alternative sur l'urgence sociale impossible avec les regles actuelles de fonctionnement de l'Europe.

    Devant l'absence d'une alternative réelle et sérieuse anciens et nouveaux adhérents ont choisi les sondages et l'opinion pour battre la droite donc « la Madone », l'image pieuse rassurante et féminine à l'écoute sans faire attention réellement au contenu de ce qu'elle avançait - alignée qu'elle était sur la volonté de prendre à Sarkozy des électeurs de droite .

    Le vote donc - par absence d'un leader orienté sur la poursuite du combat contre le NON démontrant que toutes les revendications sociales sont interdites par les institutions européennes- a été ce qu'il devait étre un vote de soumission à l'appareil profondément réactionnaire regroupé autour de l'image bénite et miraculeuse.

    L'irrationnel a triomphé et le miracle est devenu croyance se renforçant au fil du temps accompagné du spectacle et de la mise en scène médiatique des actions de communication( débats, show tv etc...).

    Que faire ?

    OUI, comme toi je crois que nous ne pouvons évacuer ces questions de fond pour le passé, comme pour le présent et l'avenir. Le débat entre nous est plus nécessaire que jamais sans directeur de conscience avec le seul but de dénouer une situation bloquée par les appareils politiques dirigeants des partis républicains, socialistes, communistes et autres « appareillons ».;Aucune résistance sociale et progres n'aura lieu avec la préservation des institutions européennes actuelles. C'est ce que ressentent des millions d'hommes et de femmes dans ce pays (les 54,5% qui ont voté NON). Il faut une traduction politique de cette volonté et le candidat ou candidate qui ne portera pas cette conviction sera voué à l'échec. Et portera une responsabilité politique principale dans la défaite des aspirations du peuple de gauche et donc par une victoire d'une droite masquée derrière S.Royal (en terme d'électorat) ou derrière la droite ou l'extreme droite plus fortement qu'en 2002 !

    On nous opposera le vote utile - langue de bois de ceux qui veulent de pres ou de loin rester ds le jeu institutionnel pour que rien ne change et protéger leurs situations personnelles acquises !

    Nous répondrons que le vote utile n'a de sens que s'il est comme en 1981 au service d'une politique de libération sociale,économique,culturelle et politique . Nous qui avons refusé le projet et la dite »synthèse » nous savons bien que non. Un vote utile au profit d'une « Madone » des sondages qui s'est toujours moqué du Projet pour pouvoir grignoter sur le terrain de la droite sur les questions de société et éviter ainsi la question sociale sauf- pour l'enseignement. Et comme par hasard l'Europe met en œuvre « Barcelone » où Jospin avec Chirac et d'autres ont décidé de jeter à la casse tout le système d'enseignement public depuis la maternelle jusqu'au supérieur et la Recherche pour le livrer « aux partenaires économiques », bref a la privatisation. Nous y sommes et la « synthese » nous condamnerait au silence et de ne rien dire ?

    Il y a nécessité de ne pas renoncer et d'appeler à UNE VRAIE REFONDATION de la PENSEE et de L'ACTION SOCIALISTE conformément à sa raison d'être en 19O5 .

    Plus que jamais FORCES MILITANTES D&S doit etre un lieu de résistance idéologique et politique mais pas pour faire la campagne de S.ROYAL ce serait un véritable NON-SENS.

    Nous poursuivrons le dialogue avec les adhérents du PS pour les aider a comprendre la situation ds laquelle ils sont et comment on peut s'en sortir : résister avec force et vigueur au capitalisme financier et à ses agents dans les partis ouvriers- hélas !

    Nos bureaucrates se sont résignés au consensus mou entre le capital et le travail. A ce petit jeu nous savons que ce qui ne sera pas réglé par le politique le sera sur le terrain de la lutte des classes tôt ou tard. La DEMOCRATIE c'est que le peuple qui nous a fait confiance en Mai 2005 soit entendu et donc pour nous, ne pas courir derrière une candidate qui n'est « socialiste » que par une OPA à froid réussie avec la complicité de bureaucrates installés ds leur mépris des souffrances du peuple exploité et ayant « monté » et « organisé » l'opération des cartes à 20 euros

    Oui, comme tu le dis nous ne serons pas complices et défenderons FMDS de toute aventure de ce genre sinon à terme nous serons morts sans combattre ! Est-ce digne de l'image que nous voulons donner de militants socialistes réels au service de l'émancipation sociale !

    JP B


    Chers camarades,

    La coordination de FMDS du 22 novembre sera notre première réunion collective après le vote des militants du PS pour l'investiture socialiste.

    Nous devrions débattre d'une position publique, analysant les mécanismes du vote interne, fixant des perspectives politiques pour battre Sarkozy, donnant des perspectives aux militants de la gauche du PS, servant de contribution au débat pour une réunion nationale de FMDS.

    Sur le vote interne

    Nous n'avons pas à regretter d'avoir mené une campagne sur le fond politique pour un candidat, Laurent Fabius, qui se positionnait correctement sur l'urgence sociale et sur le rassemblement de la gauche. Nous avons pu mener cette campagne en toute indépendance en développant plus précisément nos propositions sur les retraites, l'unité syndicale, l'unité de la gauche, l'Europe fédérale, etc.

    Nous pouvions espérer qu'en interne nous serions dans la situation d'un débat interne à l'issue duquel la gauche du PS fait près de 30 à 45 % de voix et qu'un deuxième tour serait possible. Néanmoins gagner au second tour était difficile. Dans le cas d'un soutien de Laurent Fabius à Dominique Strauss-Kahn qui incarne la droite du PS nous aurions été de nouveau floué comme nous l'avons été au Mans et en juin 2006.

    Mais, dès le 1er tour interne, les adhérents du Parti socialiste, pas simplement les nouveaux adhérents, se sont comportés comme s'ils étaient en situation de voter au 1er tour de la présidentielle. Le phénomène de "vote utile" a joué à plein. La volonté d'effacer l'échec de 2002, la synthèse du congrès du Mans, le vote massif pour le « projet » inspiré de la synthèse, le ralliement de la plupart des portes paroles nationaux de NPS (Montebourg, Peillon, Emmanuelli en silence, ...) a polarisé les débats à notre désavantage.

    De nombreux camarades de la gauche du PS ont voté Ségolène Royal sans regretter leurs positions passées. Une partie des électeurs de la motion 2 ont voté aussi Ségolène Royal.

    Nous n'excusons rien, mais nous devons comprendre.

    Nous devons nous garder des analyses hâtives et erronées considérant que le PS a changé ou va changer de nature de classe. Ne voulant pas faire de plagiat, je rappelle ce que Gérard Filoche écrivait à un jeune militant : « ...Si on vous suit ce parti a changé de nature dix fois : en 40, en 45, en 56, en 71, en 83, en 97, en 2002, en 05 ? Vous êtes le nez collé sur le guidon sans recul : qu'est ce que Ségolène... à côté du tournant de la rigueur en 1983 ? Qu'est ce que Ségolène à côté des politiques de Laurent Fabius de 84 à 86, de Rocard, Cresson, Bérégovoy de 88 à 94 ? Allons reprenez vous... ». Gérard a même dû oublier d'autres dates clés. Les camarades, plus anciens, plus expérimentés en politique n'auraient donc jamais dû adhérer au PS.

    Battre Sarkozy donc soutenir les candidats du PS évidemment

    En premier lieu nous devrons soutenir Ségolène Royal car le PS et la gauche peuvent gagner malgré les erreurs de sa campagne. L'inversion du calendrier fera que les campagnes législatives seront totalement imbriquées. Il n'y aura pas de dissociation possible. Dans le cas où la gauche perdrait les élections présidentielles, il faudra tout faire pour assurer une majorité de gauche à l'Assemblée Nationale.

    Ce choix est un choix de classe, car la politique de N. Sarkozy serait terrible pour les travailleurs, les jeunes, les femmes, les précaires. Le salariat et la gauche auraient du mal en s'en remettre.

    Nous nous battons pour la ré orientation du PS. Nous nous battrons pour la ré orientation de la campagne présidentielle sur la base de notre projet. Nos analyses, nos propositions, nos publications auront d'autant plus d'échos que la gauche du PS a été atomisée.

    Reconstruire la Gauche des Socialistes

    La synthèse du Mans, l'exclusion de Marc Dolez et de Gérard Filoche de la délégation NPS au Bureau National, le ralliement de NPS, du courant Fabius, de RM au projet ont achevé de faire éclater ce qui avait été construit au travers de la GS, de NM et de NPS.

    Des milliers de militants, des dizaines de milliers d'adhérents se reconnaissant dans la gauche du PS sont orphelins, mais ne se dirigent pas naturellement vers FMDS.

    L'alternative n'est pas dans une aventure en scissionnant le PS. Le groupe de Jean-Luc Mélenchon PRS semble faire croire qu'il est tenté par une sortie du PS pour une alliance avec les composantes de la « gauche anti-libérale ». S'il risque peu de chose, pour le moment, en tant que sénateur JL Mélenchon sait que PRS éclaterait et serait immédiatement marginalisé. On peut douter que PRS qui, au nom du soutien à Laurent Fabius, a avalé la synthèse et le projet, quitte la PS. Sauf si Buffet et les comités sous hégémonie PCF l'investissent candidat de la gauche de la gauche. Cette hypothèse est fort peu crédible si ce n'est risible.

    Soutenir un autre candidat aboutirait à quitter le PS. Ce serait affaiblir encore plus le camp qui s'est retrouvé derrière la candidature de Laurent Fabius. Cela renverrait dans les bras de la majorité du PS ceux qui étaient à NM, NPS, ceux qui ont fait campagne et ou voté pour le NON au TCE.

    L'échec des courants GS, NM et NPS et même d'AS vient de l'absence de démocratie interne, des tentations et pratiques bonapartistes de leurs dirigeants, de l'absence de volonté de respecter les différentes sensibilités constitutives d'un courant. Nous en avons fait les frais.

    Beaucoup de militants tirent ce bilan. C'est pourquoi il est possible et nécessaire de regrouper la gauche des socialistes.

    Tout en construisant FMDS, nous devons prendre des initiatives en direction des différentes sensibilités de la gauche du PS.

    Nous devons rencontrer, débattre avec Alain Vidalies, Marie Noëlle Lienemann et leur réseau, avec les dirigeants du groupe qui anime l'UNEF, avec Benoît Hamon et la Nouvelle Gauche, discuter aussi avec des élus tels que Françoise Castex, Pascal Cherki, Laurence Rossignol ...et aussi avec PRS malgré leur ligne peu lisible et leur refus répété de tout regroupement avec FMDS.

    Ces démarches d'abord bilatérales peuvent aboutir à la définition d'une nouvelle démarche.

    Une réunion nationale de fin d'année ne devrait pas se limiter à notre sensibilité FMDS.

    Ce nouveau regroupement serait fort utile pour peser sur le programme de la candidate socialiste.

    JY L


    Bonjour J J, Pas convaincu par tes chiffres. Il est normal que Laurent Fabius progresse là ou il y a eu un apport extérieur à la motion 2 donc là ou il y avait des motion 5 pro-Fabius. Mais la gauche du parti, sans doute plus politisée que les fabiusiens historiques, subit elle aussi des pertes très importantes vers le vote Royal.

    Pour autant, ce n'est pas les raisons du vote des militants qui m'inquiètent. D'accord pour dire que c'est très largement l'envie d'assurer la victoire contre la droite qui explique le score de Royal (l'adhésion aux idées de Royal est à mon avis marginale et sans doute moins forte encore dans le PS qu'à l'extérieur) et il n'y a pas de droitisation des militants ou des adhérents, au contraire.Le problème est celui des moyens que donne cette victoire de Royal à l'appareil du Parti.

    Ce qui est étonnant depuis plusieurs années, c'est comment, malgré des chocs énormes comme 93, le 21 avril, le 29 mai et les frondes internes très importantes qu'ils ont entraînés, le verrouillage du parti s'est accentué. (En fait cela avait déjà commencé avec Jospin en 1995).

    Et je n'ai pas l'optimisme de Gérard sur le pouvoir de "modération" de ce vieil appareil aura sur le caractère droitier et diviseur de Royal. A mon avis, ce vieil appareil a, me semble t'il, très envie de pouvoir s'émanciper de la pression des militants comme il a envie de pouvoir s'émanciper d'une politique de rassemblement de la Gauche. Il est dans l'illusion que la logique de "vote utile" permet d'accéder directement à tout l'électorat de gauche sans avoir à composer avec les autres partis et forces militantes de Gauche (et faire des économies de circonscription réservées aux partenaires). En interne, il est favorable à un parti de supporters et d'élus sélectionnés et promu par en haut. Et l'envie de purger (ou acheter) le parti de ce qui a fait le "non socialiste" de 2005 doit en démanger beaucoup.

    C'est donc pas, tant un changement de nature de classe du parti qui est à redouter dans l'immédiat mais un changement de sa nature démocratique de telle façon que nous y perdions tout moyen d'agir et donc de motif d'y rester. Mais pour l'instant nous n'en sommes pas encore là.

    En tant que militants socialistes nous ne sommes tenu qu'a - 1 ne pas faire campagne contre la candidate investie par le PS 2 ne pas faire campagne pour d'autres Nous n'avons aucune raison ni de sortir de ce cadre ni donner consigne à en rester à ce cadre minimal. A chacun d'apprécier ce qu'il peut faire ou ne pas faire de plus dans la campagne. Et cela doit pas nous empêcher de dénoncer d'éventuels dérapages de Royal.

    En tant que réseau, revue, liste de diffusion, courant etc. je pense que nous devons en rester sur l'axe de la défense du rassemblement de la gauche sur des propositions de gauche ce qui est incompatible à des appels au vote utile pour une candidate qui aujourd'hui divise avec des propositions de droite. Je ne suis pas très tenté par les autres candidatures à gauche mais je voie mal comment en contester la légitimité avec le seul argument du vote utile.

    Même si nous pensons que le vote utile ça sera en définitive le vote Royal, l'invoquer me semble complètement contre-productif. La meilleure contribution de FMDS au vote utile pour battre la droite, c'est de continuer à faire ce que FMDS fait très bien à sa petite échelle : dire pourquoi il faut battre la droite, démonter sa politique, en promouvoir une autre (en piochant largement dans notre projet comme dans celui du PS corrigé version Fabius), dire pourquoi il faut le désistement à gauche au second tour...

    Et tout aussi improbable que puisse paraître une candidature de rassemblement de toute la gauche (ce qui n'a rien à voir avec la candidature unitaire de la gauche antilibérale), les mois qui viennent s'annoncent suffisamment incertains pour tirer un trait sur cette hypothèse. Bref en rester à un discours qui s'adresse à toute la gauche en sachant que l'appréciation sur le vote utile au 1er tour y est beaucoup plus diverse et moins évidente qu'en interne, que le "patriotisme de parti" y joue moins. A+ B


    J J,

    Tu raisonnes comme si le vote de jeudi était équivalent par exemple à celui que nous avons connu en 95, Jospin contre Emmanuelli. J'ai voté Emmanuelli ; devant sa défaite, j'ai fait la campagne de Jospin sans aucun état d'âme. Pourtant, j'étais déjà à l'époque persuadée que Jospin n'affrontait pas la mondialisation libérale comme il le fallait, et que sa position ne permettait pas de répondre aux aspirations des salariés. On a d'ailleurs vu à quoi amenait ses atermoiements : 2002.

    SR se positionne différemment de Jospin, en pire. Je ne tire pas un trait d'égalité entre SR, Sarko, et Le Pen. Je dis qu'ils tirent les mêmes ficelles, le populisme. Ce qu'elle dit des profs est symptomatique, et, oui, j'ose, est parallèle à ce que dit Le Pen à propos des immigrés. Si vous rencontrez des difficultés, si vos enfants n'ont pas d'avenir, c'est parce qu'ils sont en échec scolaire. Et ils le sont parce que les profs ne leur donne pas de soutien scolaire. Il suffit donc de remettre les profs au boulot, de les obliger à avoir un sens du service public, de la solidarité, et vos problèmes seront résolus. Nous savons bien que tel n'est pas le cas. Pour faire bref, l'échec scolaire est étroitement corrélé aux difficultés sociales que rencontrent les familles, à l'absence d'avenir pour tous ces élèves. Et aujourd'hui, la réussite scolaire ne permet pas d'échapper au chômage. On en revient donc toujours à la même conclusion : répondre à l'urgence sociale. SR se contente de désigner des boucs-émissaires, les profs, pour éviter de répondre sur le terrain économique et social, celui du combat contre le libéralisme.

    C'est en cela que son élection est différente de celle d'un Jospin. C'est cela que l'appareil du Parti a cautionné. C'est de cela dont je ne veux pas être complice, parce que je sais où une telle ligne peut mener l'ensemble de la gauche. Et comme je pense que sa campagne ira dans le même sens que ce qu'elle nous a déjà montré, je n'y participerai pas.

    Jusqu'à présent, le PS, face à la crise sociale, avait toujours apporté des réponses sur le terrain économique et social, certes très en-deça des aspirations des salariés, mais des réponses tout de même (35H, emplois-jeunes, etc ...). SR et derrière elle l'appareil du Parti change de ligne. Sur le terrain économique et social, une ligne encore plus molle, (face à la financiarisation... le micro-crédit et l'interdiction de la publicité pour les crédits dans les boîtes aux lettres !), et un détournement des attentes sociales vers des réponses d'ordre moral, dictées par le populisme (l'ordre juste, la remise au pas des familles, l'autorité).

    Lorsque des journalistes lui demandent si elle est de gauche ou de droite, elle répond « Je suis ailleurs ». Quand elle s'exprime vendredi, elle n'appelle pas à rassembler les socialistes, ni même la gauche, ce que tout autre candidat, même un DSK, aurait fait. Elle appelle au rassemblement des Français.

    Si d'aventure sa campagne se rapprochait d'une campagne traditionnelle du PS, si elle cherche à s'adresser à toute la gauche, je pourrai y participer. Comme je n'ai pas constaté, pour l'instant, d'adhésion politique des militants à cette nouvelle ligne de l'appareil, j'y reste, mais pour y mener des batailles. Pas pour me taire pour ne pas nuire à la candidate. Je ne la laisserai pas dire que la cause de la misère sociale, c'est l'échec scolaire et les profs, que la cause du chômage est le manque d'employabilité des chômeurs ! En ce sens, lorsqu'elle déclare « l'éducation, l'éducation, toujours l'éducation », elle ne me rassure pas du tout sur ses intentions.

    Elle est la seule aujourd'hui à pouvoir battre Sarko et Le Pen ? On pouvait dire cela de Jospin en 95 ou en 2002, mais nous pouvions nous appuyer sur certaines mesures que portaient alors le PS. Aujourd'hui, sur quoi veux-tu t'appuyer pour défendre sa candidature ? Même la démocratie participative, qui en soi n'a rien de réactionnaire, est mise au service du populisme (cf les jurys populaires). Je passe sur ses déclarations sur les 35H, l'employabilité des chômeurs, l'encadrement militaire des jeunes, ... Comment vas-tu la défendre ?

    Il y aura d'autres candidats, de gauche, qui certes aujourd'hui n'ont aucune chance, mais nul ne sait comment peut tourner la campagne. Certains en interne ont voté pour elle, tout en disant que si elle continuait comme elle avait commencé, ils ne voteraient pas pour elle au 1er tour. Un effondrement de sa candidature n'est pas à exclure. Devons-nous tout faire pour l'empêcher ? Je ne le pense pas. Parce que je ne vois pas par quel bout sa candidature est une candidature de gauche ! Je ne vois pas par quel bout sa ligne est une ligne de gauche ! Pour aller jusqu'au bout de ma pensée, je ne vois pas par quel bout sa victoire serait une victoire de la gauche ! Sa candidature n'est pas un débouché à 2003, 2005 et 2006! Elle en est , à l'étape actuelle, un dévoiement.

    La seule raison pour laquelle je ne ferai pas campagne pour un candidat de gauche, c'est que je ne veux pas me faire exclure d'un Parti au sein duquel on peut encore mener des batailles, tant qu'il n'y a pas d'autre alternative. Encore faut-il pour cela décider de mener ces batailles ! Si c'est pour se taire, d'abord durant la campagne, pour ne pas affaiblir la candidate, puis si elle est élue, pour ne pas affaiblir un gouvernement de gauche, alors je partirai tout de suite. Et je chercherai à aider de mes faibles forces à construire une alternative. JE REFUSE DE CAUTIONNER MEME PAR OMISSION TOUTES LES SALOPERIES QUE J AI ENTENDUES DEPUIS 2 MOIS.

    G


    Le programme de gauche, ne cherchez plus, c' est celui du Collectif antilibéral...C 'est un best off des motions C,D, E, 2, 5 et de la campagne du NON.

    J T


    Projet de déclaration:

    Le NON a gagné, Bruxelles se fait discrète, la droite se déchire en France, Bush est battu, Blair admet que l'Irak est un « désastre », Israël est défait au Liban.

    Il est temps plus que temps, en France, de battre la droite, ses candidats, et de revenir sur leurs « reformes » réactionnaires. Osons le dire : de les abroger et de revenir aux droits et aux acquis de la Libération.

    Avant tout le monde, le PS a mis son candidat en campagne ; Ségolène Royal a été choisie pour battre les candidats de droite. Des maintenant elle doit convaincre d'abord les électeurs du PS, puis de la gauche, que voter pour elle, c'est voter pour eux et leurs droits et revendications en rupture avec les gouvernements Chirac.

    Or à ce jour, il semble que cela ne soit pas ses priorités. Même le « projet » du parti - selon nous le plus à droite depuis longtemps - est trop revendicatif pour elle. Le parti socialiste, notre parti, a donc élu un candidat sans programme avoué. Nous refusons le cheque en blanc.

    Ségolène Royal doit soumettre au PS, puis a l'électorat, son programme s'il n'est pas celui du parti.

    Nous refusons un remake de 2002 et du programme « non-socialiste » de Lionel Jospin.

    Nous refusons les orientations réactionnaires - trop peu démenties - de la pré-campagne de SR.

    Dans l'attente d'engagements précis et socialistes, c'est à dire conformes aux attentes de notre électorat populaire, nous questionnons la candidate et cherchons un candidat socialiste, c'es à dire propre a recueillir les suffrages socialistes ayant voté NON au referendum du 29 mai 2005.

    Faute d'un tel candidat , nous craignons une abstention et/ou une dispersion massive de l'électorat populaire et un remake du 21 avril 2002.

    D'ores et déjà nous souhaitons que ce candidat soit celui de la défense de la république laïque et unitaire, de la démocratie communale, des communes et des départements. Celui du remboursement immédiat aux collectivités des charges dues par l'état. Celui du rétablissement des services publics comme reconnaissance de l'égalité des droits de tous les citoyens. Celui de l'abrogation de toutes les mesures abaissant le parlement au profit des services centraux de l'état et de la présidence. Celui du rétablissement dans tous ses droits et de toute sa souveraineté du parlement vis a vis de l'administration irresponsable de Bruxelles et de la banque centrale européenne. Celui de l'abrogation des mesures anti sociales des gouvernements Chirac et Balladur.

    Nous appelons a préparer un congres de présentation d'une candidature réellement socialiste et populaire, sans exclusive, y compris vis a vis des militants, eus et organisations du PS.


    Qu'on le veuille ou non, la campagne présidentielle est sans doute le moment le plus important de la vie politique française sous la Vème République. Evidemment, nous voulons changer de République, mais en attendant, on doit faire avec...

    A partir de là, nous avons trois possibilités. Ou bien, c'est la position de Chavigné, par exemple, nous nous plions à la décision majoritaire du parti, et nous faisons, en bon soldats, la campagne de Ségolène Royal.

    Certes, comme le pense Gérard, on ne va pas nous demander grand chose... enfin "nous", c'est surtout les élus, les responsables cadres à différents niveaux (national ou fédéral), pour les militants de base de section, comme moi, c'est certain qu'on va "nous demander" beaucoup. Et là, franchement, je ne me vois pas aller expliquer aux gens qu'il faut voter pour quelqu'un qui très fondamentalement ne défend pas des idées de gauche. Et je ne parle même pas de mon milieux professionnel, car étant enseignant, je n'ai pas envie de repartir de la salle des profs avec du goudron et des plumes (certes, certes, il y en a qui trouvent cela très bien ce qu'elle a dit, mais sur 500 000 profs, on en trouve aussi qui trouvent "très bien" d'envoyer les gosses en apprentissage dès 14 ans, de rétablir l'examen d'entrée en sixième, et qu'on fasse enseigner la littérature à un prof de math...).

    Deuxième possibilité : nous devenons des socialistes dormants. Comme il est minuit dans le siècle et que la crise du mouvement ouvrier se résume à celle de sa direction, en bon révolutionnaires dépassés par les événements et le malheur des temps, on attend notre heure et on prépare le prochain congrès.

    En sachant que de toute façon, soit Ségolène est élue (ce que je ne pense pas une seconde), et là, on sera inaudibles, soit Ségolène est battue, et là, ce sera une telle ambiance de crise que l'antienne du "rassemblement" sur les ruines sera reprise en coeur.

    Sans compter que, pendant tout le temps où on dormira, on ne sera pas dans la campagne qui, comme je l'ai dis, est la plus importante de notre vie politique.

    Troisième possibilité : on change de crémerie.

    Franchement, si on doit se retrouver quelque part, c'est dans les collectifs unitaires anti-libéraux. C'est là qu'on pourra faire entendre notre voix, et porter une logique politique qui soit au moins proche de la nôtre. Pour ma part, j'ai choisi. J'ai informé ma section que je suspendais mon adhésion au parti, et que je verrai "plus tard" si je reviens ou pas HL F


    Bonsoir,

    Mais quel va être l'aboutissement de ce programme et de ce collectif ? Je veux bien aller débattre mais pour quel résultat ?

    La Lcr a son candidat,le Pcf, les verts, voire Chevènement, LO et le Pt même si nous n'avons que peu de points communs avec eux.

    Le rassemblement de la gauche anti libérale extérieure au Ps rassemblée dans ses collectifs n'aura donc pas lieu.

    Et si la gauche anti libérale du PS (les socialistes de gauche) viennent de subir une défaite, l'échec de la gauche anti libérale extérieure au Ps est aussi patent.

    En effet chacune des organisations politiques qui influent au sein de ses collectifs a déclaré un candidat dans la droite ligne du présidentialisme de la 5eme république.

    J'ajoute que les divergences entre ces formations politiques sont sans doute moindre que celles qui existent entre nous et DSK. Cela rend leur échec au rassemblement incompréhensible surtout aprés le 29/05. Leur échec est donc plus lourd que le notre.

    En attendant, aucune formation politique n'occupe la place du Ps aujourd'hui. Je partage donc la conclusion de Pierre. Ancrer le Ps à gauche reste d'actualité. Le vote pro ségo a montré l'aspiration au changement qui existe dans ce parti. De nouvelles perspectives s'ouvriront donc à nous.

    F


    Le vote pro ségo a montré l'aspiration au changement qui existe dans ce parti. De nouvelles perspectives s'ouvriront donc à nous. Là, faut vraiment y croire pour ne pas être effondré devant ça.

    Enfin, cela dit, et sans méchanceté aucune, certains sont déjà tombé dans le panneau de la "rénovation" du parti avec Montebourg... maintenant, ils retombent dedans avec Ségolène.

    J'imagine qu'ils auraient pu faire de même avec Rocard il y a trente ans, s'ils n'avaient pas eu, à l'époque, trente ans de moins.

    Plus sérieusement, faisons de l'analyse POLITIQUE.

    Le "changement", cela ne veut rien dire. Après tout, ceux qui vont voter Sarkozy aussi veulent un "changement", et ceux qui vont voter Le Pen encore plus.

    La seule est unique question est : y a-t-il oui ou non des perspectives sérieuses pour une stratégie d'ancrage du parti socialiste à gauche ?

    Je ne parle pas d'un parti socialiste réel ou fantasmer, mais du parti socialiste tel qu'il est aujourd'hui, c'est-à-dire profondément coupé de sa base sociologique et sans aucune ligne politique (puisqu'au contraire de Strauss-Kahn, Ségolène n'avait AUCUNE ligne, si ce n'est une tendance à la dérive droitière : il ne faut pas chercher d'autre boussole chez elle que de flatter l'opinion).

    HLF


    F tu as a raison.

    Les comités de la gauche anti-libérale n'ont pas encore décidé d'un candidat commun. Leur affaire est mal engagée.

    Il est possible que la direction du PCF soutienne un candidat "nouveau" moins marqué, Yves Salesse.

    Qui rassemblera t il ? pas l'électorat de LO, ni celui de la LCR dont la majorité ne veut pas lâcher la proie pour l'ombre et veut stabiliser une audience avec O. Besancenot face à LO et au PCF. La direction de la LCR (comme LO et le PT) spécule aussi sur la marginalisation du PCF qui aurait des conséquences sur son influence sur le mouvement syndical (Cgt, Fsu sont animés par des groupes liés au PCF même s'ils ont une réelle autonomie vis à vis du PCF. Mais ce n'est pas le cas des fédérations et des UD qui puisent leurs cadres dans les réseaux PCF). La condition de la LCR, pour un accord, est le refus de tout accord de gouvernement avec le PS. L'alliance avec le PCF est donc improbable à moins que de fins analystes pensent que la direction Buffet soit prête à sacrifier son groupe à l'assemblée, au sénat et ses municipalités. Dans le cas (improbable) où la LCR accepterait une alliance, Yves Salesse subira, plus encore, la pression du vote utile pro PS.

    Il n'y aura donc pas de candidat commun de la gauche anti libérale. Ce sera une candidature PCF ou Yves Salesse soutenu par le PCF et des réseaux radicaux sans influence de masse.

    Et nous aurons aussi des candidatures des Verts, de la LCR, de LO, du PT...

    L'aventure de JP Chevènement dissuadera plus d'un socialiste. Jean-Luc Mélenchon rentrera au Bercail en regrettant qu'il n'y ait as eu de candidat commun de toute la gauche. Certains de PRS auront pris la ligne interne externe à la lettre et quitteront le PS.

    Dans tous les cas de figures, il est illusoire de penser que le candidat de la gauche "anti-libérale" sera devant la candidate du PS.

    Idem pour les législatives. Dans le cas d'une victoire de Ségolène Royal les candidats PS devraient pouvoir bénéficier de la "vague rose". Dans le cas contraire, les électeurs de la "gauche de la gauche" se morfondront d'avoir reproduit le 21 avril et voteront PS.

    Notre combat n'est pas seulement l'ancrage à gauche du PS mais la reconstruction d'un parti socialiste unifiant toute la gauche.

    Le PS a montré sa porosité avec le salariat mais sa direction, son appareil restent très puissant.

    Le déserter maintenant serait rendre un fier service aux sociaux libéraux, à la droite.

    JY L


    Bonjour JY, C'est sûr personne ne vous demande de quitter la proie pour l'ombre. Mais il faut attendre le 10 décembre. Et les Meeting des collectifs c'est 3 à 4000, et cela ressemble au meeting de la fin de campagne du NON.

    Il reste que la présence des socialiste de gauche dans c'est rassemblement permettrait d'éviter de donner raison au anti-socialiste.

    Par rapport au NON, vous nous manquerez. Mélenchon à déjà fait un geste courageux. Mon amitié J


    Mon cher J J,

    Ce message a le mérite de la clarté tu représentes une ligne politique qui dit :

    « Segolene Royal est maintenant la candidate de notre parti. Nous devons tout faire pour qu'elle gagne en 2007 face à Sarkozy ou tout autre candidat de droite.... ».

    Qu'est ce à dire donc ?

    Qu'il faudrait gommer que cette candidature ne s'est pas faite sur des objectifs clairs ? Pire encore que dépassant un projet voté par le PS et « la synthese » du Mans refusés par FMDS elle s'est accordée au mépris des règles du Parti des positions qui n'ont rien de socialistes sur la prévention de la délinquance, l'enseignement,la mixité scolaire ,l'immigration, le syndicalisme... Positions se situant sur le terrain de la droite -faut il le préciser - et cela dans la « triangulation » consistant à reprendre les théses de l'adversaire pour reprendre des voix à la droite .

    Si pour Jospin son « programme n'est pas socialiste » en Avril 2002 aujourd'hui c'est la candidate qui ne l'est pas. Jusqu'à maintenant l'essentiel des propositions qu'elle a avancées s'opposent aux salariés du public et du privé, à leurs revendications , au maintien de leurs conquêtes sociale et au Code du travail : ce n'est qu'un début que la cotisation à 20 euros doit permettre de développer .

    « Nous savons tous , en effet, ce que seraient les conséquences d'une défaite de la gauche pour le salariat de nôtre pays »

    Culpabiliser les militants situés à la gauche du PS telle semble étre la méthode de Chavigné et consorts .

    Mais il faut bien le dire :sérieusement , qui a le plus privatisé les amis de Jospin dont S.Royal ou la droite ?

    Sérieusement toujours , qui a remis et remet en cause nos acquis sociaux ?

    La réponse est hélas sans ambiguité : ceux qui depuis 1983 (« la parenthèse libérale » !) à droite comme à gauche (dont S.Royal) ont mis en place les directives européennes détruisant les services publics, nos retraites et la protection sociale,le code du travail ! Car les institutions européennes commandent à nos libéraux de droite comme de gauche de remettre toujours plus en cause les protections du salarié pour réduire les couts salariaux pour favoriser « une concurrence libre et non faussée » !

    J.J. semble frappé d'une curieuse amnésie !

    Nos candidats aux législatives

    Pour l'emporter encore faut-il se présenter avec un programme clair et sans ambiguité sur nôtre attachement aux idéaux socialistes républicains .

    Le projet dont le PS s'est affublé ne permettra pas de gagner par défaut de Socialisme (prix à payer pour ceux qui voulaient « la synthèse » à tout prix !).

    Soumis aux contraintes européennes il ne peut répondre aux exigences des 54 % de français qui ont voté NON au projet de TCE et que nous mettons sous le label « l'urgence social » : abrogation de réformes scélérates, renationalisation de certains services publics...

    Cela devrait $etre développé mais l'essentiel y est.

    Bien fraternellement J.Jacques et oeuvrons ensemble pour que la gauche du PS n'aille pas se liquider en courant derrière les basques de « la Madone »

    JP B


    Encore une fois, tout à fait d'accord avec Jean-Paul. Il faudrait cesser de tenter de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.

    Je ne reprends qu'un exemple : dans l'enseignement la droite et la soi-disant « gauche » se complètent admirablement l'une l'autre. Allègre a commencé à casser les statuts des professeurs (régionalisation des mutations, etc.). Ferry (ancien proche d'Allègre) a poursuivi. Robien est en train de vider de leur sens les décrets de 1950 et Royal nous promet d'aller jusqu'au bout : 35 heures en établissement et recrutement régional. Qui est de droite : Robien ou Royal ? Les deux ! ... et Royal est même la plus radicale dans la bataille contre les professeurs. Du reste les professeurs se souviennent de son passage et Allègre et elle ont déjà joué un rôle décisif dans le défaite de Jospin en 2002. Chavigné l'a-t-il oublié ? est-il déjà victime de la maladie d'Alzheimer ?

    Filoche et ses amis peuvent décider aujourd'hui de s'asseoir sur tout ce qu'ils écrivaient il y a encore trois jours, en invoquant des « raisons » surprenantes (« c'est notre candidate »), c'est leur affaire mais ce faisant ils se rangent dans le camp de ceux qui discréditent l'action politique et méprisent le débat d'orientation au profit de misérables magouilles électorales. Le premier fut Dray, le second Montebourg. Filoche court sur le même chemin avec un peu de retard. Tout cela est vraiment minable.

    D C


    " Filoche et ses amis peuvent décider aujourd'hui de s'asseoir sur tout ce qu'ils écrivaient il y a encore trois jours, en invoquant des « raisons » surprenantes (« c'est notre candidate »), c'est leur affaire mais ce faisant ils se rangent dans le camp de ceux qui discréditent l'action politique et méprisent le débat d'orientation au profit de misérables magouilles électorales. Le premier fut Dray, le second Montebourg. Filoche court sur le même chemin avec un peu de retard. Tout cela est vraiment minable. "

    Sont surtout minables ces délires de secte où on attend avec impatience l'occasion de prononcer les excommunications. Où se trouvent le "respect du débat d'orientation", le "crédit de l'action politique" etc. là dedans ? J'espère qu'il s'agit là d'une façon de claquer la porte de cette discussion ce qui nous évitera d'autres messages du même type.

    Amitiés aux "traîtres" Filoche et Chavigné qui en ont probablement déjà vu d'autres . A+

    Benoît


    Voilà donc Mme Irma, Gérard Magax et TF1 réuni en une seul et même personne. François, participe tu ou as tu moins participer une fois à l'un des collectifs ?

    Comment peux tu prétendre avoir des réponses aux questions que l'on se pose ....Une chose est sur la méthode coué a atteint ses limites.

    La chose a faire IMMEDIATEMENT c'est rentrer en résistance et monter qu'il y a encore des socialies antilibéraux....participer aux collectifs, le dire, le faire savoir.

    Ne pas se coucher car sinon le combat pour battre la droite est perdu....la normalisation blairiste est assumé par la direction....mais pas oficiellement.....assumons donc notre ligne officiellement .....la forme a donné a ce combat (dedans, dehors, les deux,....) est a prendre collectivement...

    Une réunion des socialistes "resistants et prêt au combat" aura lieu vendredi et samedi prochain....y être est pour un socilaiste antilibérale et de gauche une certitude.

    JC V


    P,

    je suis atterrée par l'ampleur du vote Ségolène ! En désaccord profond avec ce vote bien sur ! j'avais l'intention de ne pas renouveler ma carte , du fait que des soucis d'argent vont m'obliger à travailler beaucoup pendant l'année qui vient (même le week-end) , que ce travail me laisse Ko , et que je vais donc devoir passer les mois qui viennent à travailler, manger et dormir (comme au "bon vieux " temps de mes ancêtres , avant 36 je suppose !)

    Finalement je renouvellerai mon adhésion , parce qu'il me semble qu'il ne faut pas lacher ce parti qui au fond est en train de devenir un parti de droite ! je ne serais sans doute pas très présente physiquement aux réunions mais de tout coeur avec la gauche de ce parti ! Amicalement à toi et à Claude ! JD


    Peu de militants ou de sympathisants du PS lisent L'Humanité", pourtant l'article de Dominique Bègles mérite toute votre attention.

    En peu de mots, il décrit, de façon me semble-t-il objective, le vote en faveur de Me Royal et le problème qui est le sien aujourd'hui. Banal, diront certain ! oui mais l'Humanité n'est pas n'importe quel journal il est l'organe de presse d'une partie de la gauche alliée au PS depuis le programme commun.

    Le PS peut espérer au mieux faire 30% des voix au premier tour, reste 21% des voix à rassembler au second pour gagner la présidentielle et les législatives.

    D Bégles dit "La façon dont Ségolène Royal va concevoir le rassemblement à gauche " je crois qu'il a tort, ou plutôt j'espère qu'il a tort ! car c'est collectivement que le PS, comme parti, doit définir les conditions de ce rassemblement et ne pas déléguer à sa représentante ce qui est de sa responsabilité. Le groupe réunis par F Hollande pour le "projet socialiste"me semble le mieux à même d'être celui qui va négocier ce rassemblement avec en premier le PCF et les Verts.

  • BUTS : une république moderne, parlementaire, une coalition majoritaire avec un contrat de législature ? à vous de d'agir.
  • Amitiés JPE

    Journal l'Humanité - Rubrique politique - Article paru dans l'édition du 18 novembre 2006.

    Evénement : Royal : les raisons d'un vote massif

    Parti socialiste. Le score sans appel de la candidate picto-charentaise exprime en particulier la volonté de des militants d'éviter un nouveau 21 avril 2002.

    « Bonheur », « élan », « honneur » : les premiers mots de Ségolène Royal en direct de Melle (Deux-Sèvres), désignée candidate du PS par les militants. Des thèmes qui avaient été ceux de François Mitterrand, depuis Château-Chinon, le 10 mai 1981. Les militants venaient de l'élire par un score sans appel : elle recueille 60,62 % des suffrages avec une participation de 80,04 %, bousculant les prévisions les plus optimistes. Loin derrière, les deux autres prétendants : Dominique Strauss-Kahn avec 20,83 %, suivi de très près par Laurent Fabius, avec 18,54 %. L'un comme l'autre ont reconnu leur défaite et ont rendu hommage à la candidate picto-charentaise. Tous trois appelant désormais à un rassemblement du PS comme prélude à un rassemblement de toute la gauche. « Les militants ont tranché, a déclaré Laurent Fabius. Il revient à Ségolène Royal d'assurer le rassemblement de tous les socialistes. J'y suis prêt ». « C'est une confirmation et une révélation, selon Jean-Christophe Cambadélis, lieutenant de DSK, nous lui souhaitons bonne chance, bon courage et bon vent ». La révélation étant pour lui le score de son chef de file qui devrait l'autoriser à constituer un courant autour de lui. Côté jospiniste, Martine Aubry a déclaré : « Le temps des débats internes est clos, Ségolène Royal est aujourd'hui la candidate de tous les socialistes, et, je l'espère, demain de toute la gauche ». Seul bémol, celui de Jean-Luc Mélenchon, rallié à Laurent Fabius tout en gardant contact avec les collectifs du « Non » par l'intermédiaire du PRS : « Je suis très déçu, je suis perplexe, ça me met dans un sentiment de consternation ». Selon lui, « la responsabilité des comités antilibéraux est plus grande que jamais » pour rééquilibrer la gauche.

    un vote conforme aux aspirations

    Les résultats de ce scrutin inattendus par leur ampleur, appellent plusieurs observations. La première est une réponse à une question qui faisait suspense : le vote des militants a été conforme aux aspirations des sympathisants mesurés avec régularité par les sondages, les mêmes logiques étant à l'oeuvre dans les deux cas. Apparent paradoxe : ils ont voté en faveur d'une candidate dont l'ambition stratégique était de s'affranchir, par contournement, des contraintes de l'appareil pour développer un rapport direct avec le peuple selon un concept très gaullien. Cependant ils ont aussi exprimé le vote leur paraissant le plus utile pour gagner, et sans doute aussi pour dire leur souhait d'un renouvellement à la fois du personnel politique et des cadres de l'appareil (lesquels ne se sont ralliés que partiellement et tardivement à sa candidature) et d'une certaine façon de faire de la politique. Ce faisant, ils ont souhaité voir enclencher par un vote clair une dynamique d'espoir, avec en arrière-plan le spectre du 21 avril 2002 où la gauche avait été éliminée dès le premier tour de la présidentielle. Au séisme du 21 avril, ont-ils répondu par un contre-séisme dans le PS ? Le signal qu'ils ont donné marginalise en tout cas le parti traditionnel, y compris dans ses cristallisations de tendances, dans un contexte de régression généralisée du débat politique : le score de Ségolène Royal transcende en effet les courants, sans pour autant que l'on puisse affirmer que les électeurs en ont jugé périmés les contenus. Ils se sont prononcés pour une alchimie politique davantage que sur des choix idéologiques : son score dans les fiefs des deux autres candidats ne vaut sans doute pas condamnation de ceux-ci. « Il faut changer la politique », dit-elle. Elle semble avoir été suivie. De la même manière, les militants n'ont pas désigné une propagandiste du «oui » contre le « non », le score modeste de DSK paraît en attester, comme les 63 % de Ségolène Royal dans l'Aisne, département où le « non » l'avait largement emporté en interne comme dans la population.

    Un autre suspense était dans le vote des nouveaux adhérents. En l'état actuel des analyses, il ne semble pas qu'il y ait eu un vote de masse particulier de leur part : à Paris, où ils étaient nombreux, la candidate ne totalise que 47 % des voix.

    Globalement, on peut penser que les militants ont voté non pour des idées mais pour une personne et une façon de faire. Reste que le PS est désormais face à une rupture culturelle et politique profonde, qui accompagne sans doute son renouvellement sociologique. La façon dont Ségolène Royal va concevoir le rassemblement à gauche et les thèmes qu'elle retiendra pour y parvenir éclaireront sur l'éventualité d'un recentrage ou non à la droite du PS.

    Dominique Bègles


    Bonjour camarades,

    Je viens de finir la lecture de vos différentes réactions et je vais me permettre d'en remettre une couche. La question principale soulevée par tous jusqu'ici est: les socialistes ont ils encore leur place au parti socialiste? Beaucoup se sont manifestés en répondant par la négative d'autres leurs ont opposé des arguments.

    Personnellement, ces arguments, je les ai déjà lus et entendus et je dois avouer qu'ils sont de moins en moins convaincants. On nous dit que rien n'est perdu, que ce n'est qu'une étape, qu'ils nous faut former les nouveaux adhérents pour ancrer le PS à gauche, que le PS est toujours au coeur de la gauche, que la ligne politique peut toujours être influencée sur le programme, qu'en fin de compte toute la gauche votera PS au second tour. J'ai 10 ans de parti ce mois-ci, c'est sans doute pas grand chose, mais ça me permet de me forger une opinion.

    Il me semble que former les nouveaux adhérents est illusoire en bonne partie. La grande majorité de ceux qui adhèrent le font sur la base de l'image médiatique véhiculée par le parti. Celle-ci n'était déjà pas franchement à gauche, le vote de jeudi va renforcer cette tendance. "Des chiens ne font pas des chats": c'est valable pour le Ps qui attire de moins en moins de gens de gauche. Les nouveaux adhérents nous regardent comme des OVNIS et sont étonnés de constater qu'il existe encore des types comme nous au PS. Parfois je crois que notre contact marche aussi à contre-emploi en les renforçant dans l'opinion qu'ils se font du PS et de sa " nécessaire évolution" (régression).

    De là découle mon fort doute sur le positionnemnt du PS au "coeur de la gauche". Après tout ce positionnemnt est le fruit de sa ligne politique et donc de sa composition. Comment un parti de plus en plus centriste pourrait il rester au coeur de la gauche ?

    Je doute franchement que le programme puisse être influencé. Je doute même qu'il y ait un débat dessus. On nous dira que le débat a eu lieu avec le projet, a eu lieu avec les candidatures et que l'heure n'est plus à la discussion, vite assimilée à de la contradiction et donc à de la division. Après un tel vote, il n'y a plus d'espace politique pour le débat à l'intérieur du PS.

    Je ne suis pas sur, enfin (et j'aimerais profondément me tromper) que toute la gauche vote en choeur PS au second tour. La période actuelle a renforcé de nombreux militants de gauche (politiques, syndicaux, associatifs) dans l'idée que la rue peut aussi gagner. L'exemple majeur est le référendum sur le TCE; la victoire sur le CPE vient renforcer cette idée. Au-delà se développe le sentiment que quelque chose de majoritaire à gauche est possible en-dehors du PS. Je ne dis pas que je partage à 100% cette idée, je dis juste que cet état d'esprit existe, a des éxemples concrets sur lesquels s'appuyer et qu'il jouera durant la campagne.

    A titre perso, je ne boude pas les collectifs unitaires, même si je doute de leur capacité à faire l'unité au final.

    Je pense qu'il est urgent d'en discuter. C'est pourquoi je demande que FM D&S se réunisse pour tirer le bilan et débattre (sur le modèle de la préparation du projet). Après chacun se fera son opinion.

    Bien fraternellement à vous tous. F M


    Cher J P,

    Tu considères qu'en votant pour Ségolène Royal, les adhérents du Parti Socialiste avaient à la fois la volonté de battre la droite et celle de dépasser le oui et le non sur le projet de TCE

    Je pense, en effet, qu'ils ont voté pour Ségolène Royal parce qu'ils estimaient (à tort) qu'elle était le mieux placée pour battre Sarkozy.

    Mais cela n'a rien à voir avec un quelconque dépassement du oui et du non. Ils ne se sont pas posés la question en ces termes. Ils ont d'abord voulu répondre à la question qui leur était posée, celle du candidat ou de la candidate le ou la plus apte à battre la droite. Ils ont ensuite estimé (peut-on leur donner tort ?) qu'une victoire de la droite en France ne ferait avancer ni l'Europe sociale, ni l'Europe démocratique.

    Ce point de vue n'est pas le notre mais contrairement à ce que tu estimes il n'a rien d'incohérent.

    Cordialement, JJC


    Ce n'est pas la première fois qu'il faut rameuter toute sa raison pour reconstruire un espoir.

    F F.

    ...Allez, camarade, pas d'excommunications de ce type, la colère est mauvaise conseillère, entre le 22 avril et le 7 mai, tu verras, on ne peut laisser Sarkozy gagner ! GF

    La gauche antilibérale se voit au 2e tour de la présidentielle

    "souhaité le succès de cette démarche et qu'elle aboutisse à une candidature unique"

    être tenté par un anti-socialisme destructeur.

    quelques electro-chocs, ces éclats de voix! P C.

    Nous avons manqué de stratégie :

    Nous aurions dû, dans chaque Section,prendre l'initiative de repérer sur les listes de vote ceux qui ont pu participer au scrutin interne, anciens et nouveaux d'autre part, à condition d'avoir pu disposer en fin de 1er trimestre, de la liste des actuels adhérents !

    Nos instances dirigeantes, notre PARTI, manquent NOTABLEment de démocratie interne par la communication et le partage des infos structurelles. Jamais d'évaluations.

    Les anciens militants n'ont pas davantage débattu !

    On n'adhére pas au PS pour chausser d'espérées confortables petites pantoufles roses ;

    C'est encore plus vrai depuis la désignation de notre SEGOLENE chérie des sondages auprès des sympathisants.

    Qu'on veuille bien démontrer, chiffres à l'appui, -ceux de l'analyse des listes de vote du jeudi 16 novembre 2006, -que ce sont les nouveaux adhérents qui ont fait de S.ROYAL la meilleure de ses SOCIALISTES pour conduire...en 2007...

    Maintenant que le PREMIER des SOCIALISTES a fait le commentaire du résultat, en cascade, les différentes structures du parti devraient être en mesure de faire le leur, et surtout ne pas parler de leurre !

    ....et de l'adresser à chacun de leur compagnon, camarade de section.

    P C


    Cher Gérard Filoche,

    J'ai lu attentivement les réactions de tes ami-es après l'élection de "la Royal".J'ai toujours respecté ton combat au sein du PS et ton engagement dans la défense du droit du travail. Mais là, tes réponses à toutes et tous celles et ceux qui doutent de pouvoir changer les choses au sein du PS relèvent de la méthode Coué ou des mantras tibétains !Si vous avez perdu, lors de ces préparatoires aux présidentielles, malgré l'atout décisif d'un non de gauche majoritaire au référendum sur l'Europe, comment pourrait-il en être autrement pour le prochain congrés du PS. Jean-Luc Mélanchon a raison d'aller voir du côté des collectifs unitaires antilibéraux, même si cette bataille n'est pas encore gagnée.Tu y as, vous y avez votre place.

    Cordialement G V


    Subject: [RMPACA] Re: Témoignage de campagne

    Bsr,

    Théoriser "l'impuissance du politique" me paraît un excellent diagnostic mais que font concrètement Ségolène Royal, Arnaud Montebourg et les autres pour :

  • Faire péter la clique invariable des "politiciens professionnels" ?
  • Supprimer l'ENA ? Le Sénat ?
  • Réduire drastiquement le nombre d'élus ?
  • Promouvoir une République où les mandants seraient mieux contrôlés par les mandataires ?
  • Mettre fin au partage du gâteau entre deux partis monopolistiques (l'UMP et le PS) qui, à eux deux, ne comptent pas plus de ... 400 000 adhérents.
  • La théorie, c'est bien, mais je pense que le peuple, lui, attend des réponses un peu plus concrètes ... Cordialement

    Document PDF à télécharger
    L’article en PDF

    Inscrivez-vous à l'infolettre de GDS




    La revue papier

    Les Vidéos

    En voir plus…