GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Le social au cœur Au Parti socialiste

Echanges et débats ouverts après la désignation de Ségolène Royal

Pas plus de 24 h de découragement ! Le combat continue, GF

Cher(e) s camarades,

Ségolène Royal est maintenant la candidate de notre parti.

Nous devons tout faire pour qu'elle gagne en 2007 face à Sarkozy ou tout autre candidat de droite.

Nous savons tous, en effet, ce que seraient les conséquences d'une défaite de la gauche pour le salariat de notre pays : le droit de grève serait vidé de son contenu et le patronat et la droite auraient les mains libres pour mettre à mal tout ce qui reste de nos acquis sociaux (assurance maladie, retraite, sécurité sociale, assurance chômage, allocations familiales, droit du travail..) et de nos services publics.

Nous devons tout faire, aussi, pour que nos candidats aux législatives puissent l'emporter et remplacer cette majorité UMP-UDF qui pendant cinq longues années se sera attaquée à notre modèle social et fait reculer la démocratie en maintenant en place des premiers ministres rejetés massivement par les urnes ou les mobilisations sociales.

Très cordialement, Jean-Jacques Chavigné


Bonsoir Gérard,

Chez nous aussi en Touraine, c'est la gueule de bois .

Ségolène passe à hauteur de 65 % des voix, DSK 20 %, et Laurent 15 %, nous ne comprenons pas ! Nous avons débattu avec beaucoup de socialistes qui étaient d'accord avec la vision de la gauche de Laurent mais ils avaient tellement peur de perdre 2007 qu'ils ont cédé aux sondages malgré tout et à l'appareil pro-Ségolène. Le PS n'en sortira pas vainqueur il y a une fracture ce soir et les personnes autour de moi voterons blanc sur une finale Ségo/Sarko et je crains maintenant la défaite en 2007. Le terrain est désormais libre au comité du non de gauche dont j'ai fait parti hier avec une association d'éducation populaire pour le combat contre une Europe libérale. Je ne crois pas au combat de l'intérieur, et encore moins avec un total des voix de Ségo et DSK représentant près de 80 % de sociaux démocrates au sein du parti !!!! La gauche n'existe plus au PS. Qu'en penses-tu ?

Je vais essayer de trouver le sommeil. Amitiés désormais "sociales démocrates" JP

Réponse de GF :

Bonjour,

Je partage ton sentiment, mais il faut continuer le combat, il faut battre la droite et re-construire une gauche socialiste au coeur de la gauche donc du Ps, on gagnera en avril-mai, on améliorera ainsi le rapport de force global, de nouvelles questions se seront ouvertes, sur le fond, il y aura des luttes sociales, et si on voit très loin, il y aura un congrès du Ps fin décembre 2007 que l'on gagne où que l'on perde en avril-mai.

Notre projet est de battre Sarkozy et, ce faisant, de re-construire une gauche socialiste crédible, durable, de principe, démocratique, toujours pour ancrer à gauche ce parti, dont le sort n'est jamais scellé tant qu'il n'est pas remplacé...

Derrière Ségolène, ne te trompe pas, au premier rang, c'est le vieil appareil qui a gagné, qui s'est sauvé, partout, et qui a, en partie, effacé les conséquences lourdes pour lui, du 21 avril et de son erreur du 29 mai 2005, quitte à faire un peu de place à de jeunes éléphanteaux destinés à être aussi opportunistes que lui...

Mais derrière Ségolène, il y a déjà, aussi, des dizaines de milliers de militants qui n'ont pas vu cela, (ils ont même cru voir le contraire) qui veulent gagner contre la droite, et qui la soutiennent avec enthousiasme à cause de ce but et de cette illusion.

De ce fait, attention, cette illusion est productrice de bonne énergie militante ! Cette énergie de base n'est pas droitière, encore moins sociale libérale lorsqu'elle se révèlera à elle-même. .. Tout combat décidé contre la droite inclut une radicalisation... Toute une partie des voix venues du “non” pour Ségolène, ont été jusque-là détournées, avec cette idée unique de faire battre la droite à tout prix par la favorite des sondages, point c'est tout. Mais il y aura du retour.

Ceux qui ont divisé la gauche du parti, ont laissé naître cette situation, et sacrifié le sens du “non”, portent une grande responsabilité, mais peut-être certains s'en apercevront-ils ?

En tout cas, le fait que nous ayons, FM-D&S, tenu bon, aura forcément aussi des conséquences, il faudra bien répondre frontalement à Sarkozy sur les 35 h, sur les retraites, sur les salaires, sur le droit du travail, sur la redistribution des richesses...

Et pour des millions d'électeurs à venir, ils n'ont pas encore vu tous les problèmes. Ségolène, pour un moment, leur apparaît, à eux aussi, comme l'instrument contre la droite : lorsqu'ils verront les manques en matière de programme cela freinera leurs ardeurs, mais ils choisiront quand même probablement et majoritairement de voter pour battre la droite, vote “utile” en dépit du programme de Ségolène Royal.

Cela nous ré ouvrira forcément des portes. Il faudrait des sortes de “comités de la gauche unie pour battre la droite”, en y ré introduisant des contenus programmatiques adéquats...

Alors, c'est vrai, nous ferons néanmoins notre devoir pour aider à battre la droite, pour aider à l'unité de la gauche sans laquelle il n'y a pas de victoire possible, et les vraies questions politiques de fond que nous posons dans notre projet “pour une VI° République sociale”, resurgiront plus vite qu'on ne le croît...

fraternellement,

Gérard Filoche


Bonjour, les ami(e)s.

ENORME déception et sentiment de moment tragique pour les vraies valeurs SOCIALISTES.

Les "jeunes-nouveaux éléphants et éléphantes du PS" - je n'ose plus dire parti "SOCIALISTE" - ont gagné... Qu'on ne compte plus sur moi pour aller ramer !

Ecoeuré...une fois de plus , c'est trop, mais c'est la vie ! Bonne journée, une autre forme de militantisme m'attend. P. C. (22)

Réponse de Gérard Filoche :

Pierre, bonjour,

Je partage ton sentiment, mais il faut reconstruire, il y aura un congrès fin décembre 2007 que l'on gagne ou que l'on perde en avril-mai, et notre projet est de reconstruire une gauche socialiste crédible, durable, de principe, démocratique, toujours pour ancrer à gauche ce parti, dont le sort n'est jamais scellé...

Derrière Ségolène, ne te trompe pas, c'est le vieil appareil qui a gagné, qui s'est sauvé, partout, et qui a, en partie, effacé les conséquences lourdes pour lui, de son erreur du 29 mai 2005, quitte à faire de la place à de jeunes éléphanteaux destinés à être aussi opportunistes que lui...

Ceux qui ont divisé la gauche du parti et sacrifié le sens du “non”, portent une grande responsabilité, mais peut-être certains s'en apercevront-ils ?

En tout cas, le fait que nous ayons, FM-D&S, tenu bon, aura forcément aussi des conséquences, il faudra bien répondre frontalement à Sarkozy sur les 35 h, sur les retraites, sur les salaires, sur le droit du travail, sur le partage des richesses...

Alors, c'est vrai, nous serons sûrement moins sollicités dans les mois à venir, nous ferons néanmoins notre devoir pour aider à battre la droite, et les vraies questions politiques de fond que nous posons dans notre projet “pour une VI° République sociale”, resurgiront plus vite qu'on ne le croît... Bonne journée aussi, fraternellement,

Gérard Filoche


Chères et chers camarades,

Cela fait un certain temps que je me questionne sur le devenir du PS et surtout sur ma conception du militantisme. Le résultat d'hier soir est sans appel à cet égard. Il marque pour moi un moment important et une césure.

Je ne me reconnais plus mon PS. Celui que j'ai rejoint il y a déjà 8 ans. J'ai une haute idée du militantisme. C'est se battre pour des idées. C'est mettre en pratique ces mêmes idées quand l'on est au pouvoir.

J'ai été responsable du Parti au niveau local. J'ai participé aux instances fédérales. J'en ai tiré une expérience humaine formidable. Mes camarades ont été tous intéressants.

Pourtant, aujourd'hui, je ressens douloureusement l'évolution. Je ne peux accepter que le PS soit devenu un parti de supporter, qui penche du côté des sondages, sans aucune ligne claire.

J'ai milité et travaillé pour et avec Laurent Fabius. J'en suis très fier. Au-delà de la valeur de l'homme, je suis persuadé que son analyse politique est la plus juste. Je ne peux comprendre comment on est arrivé à ce résultat.

J'ai donc décidé de ne pas reprendre ma carte en 2007. Je n'arriverai pas à tenir la discipline de parti plus longtemps.

Je remercie chacun d'entre vous. A titre personnel, vous m'avez beaucoup apporté. Je vous souhaite bon courage à tous.

Vive la gauche ! RM


R,

Je parle d'expérience ayant eu et ayant encore à supporter le poids de ma démission de mes fonctions de (...) vis à vis d'électeurs qui m'avaient accordé leur confiance et plus encore qui avait cru dans les perspectives que le programme de notre liste leur offrait, en particulier sur la question de la démocratie participative.

Je me suis ensuite, brièvement, interrogé sur l'utilité de rester dans un Parti dont j'avais le sentiment qu'il ne m'avait pas apporté l'aide que j'étais en droit d'attendre pour traverser cette épreuve.

Et puis plusieurs camarades m'ont incités à m'interroger sur ce choix, pour faire quoi ?, pour aller où ?

Les perspectives des élections à venir, l'ardente nécessité d'empêcher la droite la plus réactionnaire que nous ayons connue d'accéder au pouvoir m'a redonné la motivation nécessaire.

J'ai fait le choix de soutenir Laurent Fabius, alors que rien ne m'y prédisposait. Un choix purement politique et mûrement réfléchis.

Je comprends ta déception suite au résultat d'hier soir, mais comme pour les votes du 21 avril et du 29 mai, il faut savoir tirer les enseignements d'une expression démocratique.

Je comprends tes interrogations sur l'avenir de notre Parti s'il devait se transformer en Parti de supporters. Sachons donc écouter, accueillir, former nos nouveaux adhérents, débattre avec eux afin d'éviter cette évolution. Et pour les plus anciens, je pense que leur choix d'hier n'a qu'un objectif, battre la droite.

On ne change pas les choses, on ne les fait pas évoluer de l'extérieur.

Nous avons besoin de toi, de ta jeunesse, de ton enthousiasme, de tes convictions, alors je te demande, même si c'est un peu solennel, de ne rien faire d'irrémédiable, de prendre le temps de la réflexion, de ne pas agir, comme je l'ai fait moi-même à un moment donné, en réaction à un événement.

Tu es adhérent du PS jusqu'au 31 décembre 2006, nous aurons notre réunion de reprise de cartes début janvier 2007, d'ici là participe, écoute, analyse et tu prendras ensuite la décision que tu crois sage.

Une chose est sûre, et je pense parler au nom de tous les adhérents de la Section du (...) pour avoir constaté à de nombreuse reprise l'affection et l'amitié qu'il te portaient, j'ai, nous, ils, elles souhaitent continuer avec toi le combat qui est le nôtre pour des valeurs communes que le vote d'hier ne saurait remettre en cause.

Avec toute mon amitié et mon affection.

Pascal.


Réponse de GF intercalée en italique

Battre la droite. Cette litanie d'apparatchiki, on ne l'a que trop entendue. C'est la rengaine médiatique qui explique qu'aujourd'hui, nous nous retrouvons avec Ségolène Royal comme candidate du Parti Socialiste.

Je ne suis pas un apparatchik et j'ai cette constance, (mai 68-98, histoire sans fin, - déjà dans la Lcr, contre Krivine) qu'il faut battre la droite pour battre ses idées, et on aura bien du mal à me faire comprendre qu'on peut battre les idées de Sarkozy plus facilement si c'est lui qui est élu.

Nous avons une mauvaise candidate sur le fond, mais il faut faire avec, et d'ailleurs les électeurs de gauche feront massivement avec, ils voteront quand même "utile" en dépit de ce qu'elle défendra, et ils auront raison ; car il vaut mieux, même pour faire avancer “nos” vraies idées de gauche, la victoire de Ségolène que sa défaite face à Sarkozy.. Bien à toi, Gérard.

Croyez-vous, mes camarades, qu'après avoir dit qu'en 2002 nous avions perdus parce que notre candidat avait, de son propre aveu, un programme qui n'était "pas socialiste", nous soyons très cohérent en soutenant, maintenant, une candidate dont les idées ne sont pas socialistes, pour ne pas parler d'un parti qui, à grand coup d'adhésion hard discount l'est sociologiquement de, moins en moins ?

Mais c'est le vieil appareil socialiste qui vient de gagner derrière Ségolène, elle s'est imposée à lui, il s'impose et s'imposera à elle, évidemment, hélas, rien de neuf de ce côté-là, nous avons un “projet” le plus droitier depuis 10 ans adopté le 1er juillet, (défendu par tous, Dsk et Laurent...) et une candidate dans le sérail, dans la lignée du congrès du Mans, et de sa triste “synthèse”, la composition sociologique du parti est aussi la même, notre combat a nous est aussi inchangé...

Battre la droite, je m'en moque. Ce que je veux, c'est battre les idées de la droite, battre la politique de la droite.

Relis-toi Hervé, ca ne va pas ! Ce n'est pas défendable et tu ne le défendras pas en tout cas entre le 22 avril et le 6 mai 2007 !

Ce n'est pas en soutenant une candidate qui ne s'est distinguée, en matière d'orientation politique, que par des propositions droitières qu'on le fera.

Oui, ce sera plus dur, même Refondazione a contribué à la victoire de Romano Prodi contre Berlusconi, demain le Linkepartei, fera pareil avec le Spd, contre la Cdu... ET pourtant Prodi fait déjà payer par un budget de rigueur ceux qui l'ont élu... Ce n'est pas nouveau non plus.

Mais on ne peut faire autrement pour gagner un jour qu'additionner une défaite de la droite, une gauche au gouvernement ET un mouvement social puissant...

Pour moi, c'est clair, battre la droite, ce n'est certainement pas voter pour Ségolène Royal, et encore moins faire sa campagne.

On ne nous demandera pas grand-chose, rassures-toi ! Mais il faudra proposer et nous faire entendre en jouant notre partition : arguments contre la droite, accentuation du clivage gauche droite, contenu social et démocratique... Pour re-construire une nouvelle gauche socialiste, je ne connais pas, ne devine pas d'autre chemin... Il va y avoir une dynamique anti droite forcément ! et ceux qui diviseront, seront passifs ou hors du chemin, n'en saisiront pas la force : elle se traduira par un vote utile massif contre la droite ! Ségolène en bénéficiera, ce ne sera freiné que par ses propos droitiers, mais elle sera obligée de ruser avec les exigences populaires, de ne “pas crier sur les toits” ce qu'elle pense vraiment... L'espace qui nous reste ouvert est celui du fond politique, des réponses argumentées anti droite, de la radicalisation de cette importante bataille électorale. GF

Militant de gauche, responsable syndical enseignant, je ne peux pas concilier mon éthique et mon action avec une telle candidature. La seule question que je me pose maintenant, ce n'est pas soutenir ou pas Ségolène Royal, c'est rester ou pas dans un parti qui a pu la désigner aussi largement.

Le prochain congrès sera en décembre 2007 qu'on gagne ou qu'on perde, il faut être membre aujourd'hui pour voter demain... Rassembler, unifier, faire travailler la gauche socialiste ! Bien a toi, Gérard

HLF


Le 17 nov. 2006 à 10:09, Démocratie et socialisme a écrit :

C'est une victoire pour les sociaux-libéraux dans le Ps, et la gauche du Ps va devoir se reconstruire, elle n'aurait jamais dû se diviser...GF

ah c'est ce que je vous disais il y a quelques mois. cependant et contrairement à ce que je craignais cette dissidence vaguement putchiste de fabius et dsk a finalement contribué à renforcer le ps dans son image democratique. le débat qui avait été volé concernant le programme a finalement eu lieu et le débat c'est toujours mieux que le silence (cf campagne de jospin) GC

Vous vous méprenez sur ma réponse : je parle de la “gauche du parti” : celle qui va des acquis de la gauche socialiste (GS), à Nm, Nps, Fm, As, motion 5 et 2, tous ceux du "non" du 1er décembre 2004 et du 29 mai 2005... Cette gauche-là aurait du s'assembler et ne pas faire la synthèse au Mans, elle n'aurait pas perdu ainsi face à Ségolène...GF

En attendant, comme on préfère les sociaux-libéraux aux libéraux, on est obligés de faire avec la situation créée GF

par les ambitieux que vous avez soutenu... avouez qu'en bon macho une femme en politique ça vous dérange un peu non ? GC

Vous m'attribuez a tort une telle opinion : dans mon livre “lettre ouverte à celle ou celui qui portera les couleurs de la gauche en 2007” Ed Ramsay, paru en 2004... J'expliquais en quoi ce serait mieux si c'était une femme i Mais hélas, pas celle-là avec les propos qu'elle tient... GF

et la candidate désignée GF

on peut dire ségolène, ça n'écorche pas la bouche. GC

Je ne dis pas “Laurent” non plus... Moi l'idôlatrie ou la personnalisation de la politique, très peu pour moi...

C'est plus dur de gagner avec une sociale libérale comme candidate,

mais ça reste possible (cf. Romano Prodi)

la victoire ne se fait (hélas d'ailleurs) pas sur les idées mais sur une personne, c'est pourquoi Jospin Balladur Barre et Vge se sont plantés.

Erreur, erreur, quel mépris du peuple pour dire cela : des millions d'électeurs écoutent, nous sommes, en France les plus politisés au monde, ceci dit, même les électeurs les plus politisés, les plus attentifs, les plus à gauche peuvent choisir et choisirons Ségolène contre Sarkozy, par réalisme, par « vote utile », en dépit de ses idées, souhaitons d'ailleurs que cela arrive, même si ca va être plus dur, tel est le fond de mon propos... GF

Le gros problème c'est que pour rassembler la gauche, ca ne peut se

faire que sur des propositions de gauche, et là, il va y avoir un gap".GF

oui c'est vrai le torpillage de Chevènement sera décisif s'il reste à l'état de pétard mouillé (qu'il n'aurait jamais du quitter) ça passera mais si il monte en puissance ce sera au détriment du Ps, la rose qui l'a nourri... GC

C'est hors sujet, pour moi Chevénement ne m'intéresse pas, et ne m'a jamais intéressé, son programme nationaliste au-dessus des classes sociales, est trop droitier, trop éloigné de ce que nous défendons. GF

au-delà des considérations politiciennes il me semble que le vote d'hier est plus que le choix d'une femme. GC

Bien sûr, c'est un choix pour battre la droite, en dépit du programme de cette femme désormais candidate officielle. Des voix de la gauche dans le Ps se sont jointes à celles des sociaux-libéraux du Ps sur cette même candidate, croyant que ce serait la meilleure solution puisqu'elle semblait correspondre aux exigences des grands médias...

Personnellement j'y vois la réponse imposée par la base à l'élite attachée à ses fauteuils à propos du 21 avril.

Erreur, erreur, c'est le vieux parti, celui qui n'a rien compris au 21 avril 2002, encore moins au 29 mai 2005, c'est cette “élite attachée à ses fauteuils” selon vos termes, qui a gagné avec Ségolène Royal, en faisant un peu de place à des éléphanteaux qui lui ont prouvé qu'ils savaient être assez opportunistes pour cela...

Je me souviens avoir eu envie de m'inscrire au ps pour aller gueuler dans les fédés et demander le départ de ces pontes archaïques que peuvent être Dsk ou Fabius (mais y'en a plein d'autres). Et puis j'ai renoncé car je ne pensais pas que cela soit possible.

Le programme défendu par Laurent Fabius valait pourtant, non seulement de n'être pas “engueulé”, mais il était le seul capable d'assurer la victoire en unifiant la gauche,

Avec Ségolène, on va voir ce qu'on peut faire, mais ce sera plus dur...

Comme avec Romano Prodi, celui-ci avait 2 millions de voix d'avance, et il a fait une si mauvaise campagne au “centre” qu'il n'a gagné que de 25 000 voix à l'arrivée, et maintenant il impose un budget de rigueur contre ceux qui l'ont élu...

Pourtant je ne suis pas du tout fan de Ségolene royal. mais être débarrassé de ces hiérarques fatigués est vraiment la bonne nouvelle du jour.

Quelle erreur, quel aveuglement, les voilà tous au contraire remis en selle ! GF

Vu de loin c'est comme si la droite alignait Juppé, Seguin et Tibéri, Jospin, Dsk, Fabius Allègre et Aubry me paraissent aussi déplacés.

Mais Ségolène fait partie intégrale d'eux, elle est là depuis 25 ans, elle a fait toutes les mêmes erreurs, elle a cautionnée toutes leurs politiques! Elle s'est imposée comme... leur porte parole. GF

En ce qui concerne les idées ou les programmes on n'a jamais vu un élu s'en souvenir et le peuple est tout aussi amnésique (qui reparle des 30 % de baisse d'impôts promis par Chirac ? qui le lui rappelle ? personne, les journalistes ne doivent pas être payes pour ça). GC

Vous êtes cynique, désabusé, sur la défense d'un vrai programme de transformation sociale, et ce n'est pas sain... vous croyez qu'on trompe facilement le peuple de gauche, ou pire qu'il s'en fout... Erreur encore, erreur !

c'est cela qui nous différencie, FM D&S, nous avons défendu un “projet pour une VI° République sociale”, autrement plus concret et plus neuf et plus audacieux que le projet adopté le 1er juillet par la majorité du Ps... Nous continuerons à le défendre dans le Ps, d'aujourd'hui au prochain congrès... Et il le faudra car la politique sociale-libérale de Ségolène demandera à être contre-balancée... GF

On essaiera d'être utiles... Salutations socialistes. GF

Espérons, parce que 5 ans de Sarko ou de Chirac et la France ressemblera à l'Angleterre après 10 ans de Thatcherisme, un champ de ruines sillonné par des rolls

Là, tout a fait d'accord, c'est pour cela, qu'en dépit de la difficulté à gagner avec cette mauvaise candidate sur un mauvais programme, on fera tout ce qu'on peut...

Et ce n'est même pas un bon terreau pour le socialisme (voir blair)

salutations enthousiastes et amicales.

Salutations anti sociales libérales, socialistes, de gauche, unitaires... Gérard Filoche

Gérard aussi. GC

Gérard Filoche


Ce n'est pas le premier vote interne du PS qui est en décalage avec les attentes de la gauche de ce pays.

Ce n'est pas la première fois que le poids de l'hétérogénéïté politique du PS nous met les larmes aux yeux et la rancoeur démissionnaire au bord des lèvres.

Ce n'est pas la première fois qu'il nous faut entendre les nouvelles du matin avec l'envie de passer la radio par la fenêtre.

Ce n'est pas la première fois qu'il faut rameuter toute sa raison pour reconstruire un espoir.

Mais j'ai vraiment du mal ce matin à envisager de rencontrer celles et ceux qui ont triomphé hier soir et me défendaient leur choix avec des arguments ultra-libéraux, qui justifiaient les propos de leur candidate sur les enseignants, sur le contrat qui doit primer sur la loi...

J'y voyais une sorte de syndrome d'envie de l'offensive populiste de Sarkozy, une surenchère homme, pardon, femme providentielle, un coup de dé à risquer, sur fond de mépris des masses (là réellement exprimé), d'ignorance et de paresse intellectuelle.

Heureusement la candidate du PS n'aura pas beaucoup besoin de mon aide. La campagne se fera, comme l'habitude de la Vème l'a institué, par les appareils et les média; On se réconforte comme on peut.

Françoise F.


Bonjour,

il ne faudrait pas nous prendre que pour une masse de manoeuvre qu'on peut manipuler en permanence.

Il y a d'autres acteurs du changement à gauche qui peuvent permettre de battre la droite.

Vous l'avez dit: on ne gagnera que sur le social, et réellement avec une politique anti-libérale. C'est ce que je pense. mes amis et camarades sont objectivement ailleurs qu'au PS, qui me rejette aussi objectivement.

Fabius n'était pas un bon cheval... Une dynamique anti-libérale est aussi de notre responsabilité. Nous avons raté encore une fois une occasion. Donc j'irai voir ailleurs... Si la gauche y est !

Cordialement (je reste banché sur D&S !!!) JL


Et vous croyez que c'est Ségolène Royal qui va défendre les salariés de ce pays ? Vous voulez rire ! Ségolène Royal a contribué à accélérer le mouvement du PS vers la Droite. Le PS n'est plus un Parti de Gauche, il est dorénavant plus à Droite que Bayrou. Il faut être réaliste. Un immense vide à Gauche ne demande qu' à être comblé. Avis aux intéressés ! FW


Le quotidien Le Monde daté samedi 18 novembre 2006, développe pour ses lecteurs les informations suivantes.

LE TITRE DU JOUR

PS : Ségolène Royal a les mains libres pour 2007

La révolution Royal chamboule tout le Parti socialiste. Investie au premier tour de la primaire avec près de 61 % des voix des militants socialistes (contre 20,8 % pour Dominique Strauss-Kahn et 18,5 % pour Laurent Fabius), la première femme candidate de l'histoire du PS s'est imposée partout avec une force peu commune : à l'exception de la Seine-Maritime et de deux autres fiefs conservés par Laurent Fabius, Ségolène Royal est arrivée en tête dans toutes les autres fédérations socialistes. Son score la met à l'abri des pressions du part

CITATION

"Je ne suis pas euphorique, je réfléchis dans ma tête à ce souffle qui me pousse. C'est le peuple qui m'a faite, qui a écrit cette histoire. Tout le monde s'est moqué des sondages. Mais je suis la candidate des gens, la candidate de l'insoumission."

Ségolène Royal au Monde, après la proclamation des résultats. En "une".


Salut camarade,

Réjouissons-nous car aujourd'hui est un grand jour pour la gauche et sa reconstruction.

La vague ségoléniste orchestrée d'une main de maître par des médias vendus et des ténors socialistes libéraux coupés des réalités a emporté le parti : au royaume des aveugles les borgnes sont roi !

Le parti a décidé de suivre les partisans de l'alliance au centre contre les forces de gauche.

Le parti socialiste vient de mourir !

Il a déjà perdu 2007.

Mais non, ce n'est pas vrai, et si c'était vrai, il faudrait encore plus s'engager pour empêcher cela... GF

Il n'est plus en capacité de défendre l'idéal de gauche et de lutter contre les libéraux.

L'avenir est dans une politique forte de lutte contre le libéralisme et dans une Europe des peuples où la dimension sociale est prioritaire.

En votant Ségolène Royale, la machine à perdre est en route. Les socialistes sont divisés et plus de 20 % du parti ne votera pas pour cette candidate qui est la honte de la gauche.

Mais ce n'est pas vrai non plus, cette candidate n'est pas celle qu'il aurait fallu, mais la gauche va devoir faire avec... Et des millions de gens, même en sachant d'avance ses limites, vont voter pour elle, afin de battre la droite ! Ils auront raison ! Car Sarkozy c'est pire et ils le savent !

Avec la gauche, on n'a pas tout ce qu'on veut, avec la droite on a tout ce qu'on ne veut pas... un jour, on changera cela, et on aura tout ce qu'on veut avec la gauche, mais ce n'était pas hier soir ! GF

La rupture est désormais consacrée, elle est immense et ne pourra plus être révisée: désormais les vrais socialistes doivent trouver leur place au sein de la gauche antilibérale et s'unir aux camarades en lutte qui défendent toujours l'idéal de gauche.

Mais ça ne se passera pas comme cela, les anti libéraux sont divisés et cela va continuer, et le vote massif de la gauche sera « utile » de peur qu'en 2007 ce soit comme en 2002... GF

Le temps viendra où la défaite des sociaux libéraux sera le commencement d'un nouveau parti socialiste purgé de ses éléments sociaux démocrates.

Tout ce qui s'est fait de grand dans l'histoire de ce pays, s'est fait dans une unité dynamique qui englobait les sociaux-libéraux de toutes les époques, de 36 à nos jours...

Avec les camarades conscients de cela et ne voulant pas abandonner le socialisme au courant socio-démocrate, nous devons maintenant nous unir pour soutenir ouvertement la gauche antilibérale, contre ceux du parti qui pensent avoir, pour l'heure, gagné.

Ségolène Royale a soutenu le oui au TCE, elle n'est pas légitime au sein des forces de gauche.

Il y a eu un « oui de gauche » au Tce, il a perdu le 29 mai 2005, n'aurait pas dû re-gagner au sein du Ps hier soir, mais il l'a fait, au moins provisoirement, c'est vrai, depuis la synthèse, le projet, les ralliements, etc.. ce n'est pas bon, mais il faut faire avec, rien ne sert de dénier la réalité... On perd une bataille, pas la “guerre”.. GF

Il est temps de faire ce que nous aurions dû faire au Congrès du Mans: rompre avec les sociaux démocrates.

Mais au Mans, nombre de camarades de la gauche du Ps, pas des moindres, ont cru qu'il fallait faire la « synthèse » et « dépasser le oui et le non », ils récoltent le fruit de leur politique volontaire ou involontaire...

Il ne fallait voter ni la synthèse ni le projet, ni dépasser le « non », mais accentuer le rapport de force (il y a avait 42 % de non, et 47 % d'opposants au Mans) on aurait pu gagner avec une telle détermination ! GF

Les socialistes qui ne sont pas pour la rupture ne sont pas des socialistes !

Allez, camarade, pas d'excommunications de ce type, la colère et mauvaise conseillère, entre le 22 avril et le 7 mai, tu verras, on ne peut laisser Sarkozy gagner ! GF

Mes camarades rejoignez les forces de gauche antilibérales.

Camarades, restez à votre place, à votre poste, c'est là que vous serez le plus utile pour l'avenir, GF

"Attend de voir passer le corps de ton ennemi dans la rivière"

Lao Tseu JB P


Et Maintenant ?

Ni rire, ni pleurer comprendre

Novembre noir, Toutes les statues de Jaurès sont en berne.

Dans les chaumières socialistes la résistance s'organise

Et l'on entend déjà le bruit du choc des neurones pour faire face à ce déferlement iconoclaste de bulletins de vote portant le nom de Ségolène Royal, comme tant d'ex voto dédiés à une Jeanne d'arc rédemptrice, au visage de Janus :

D'un côté l'image d'une femme nouvelle, donnant des coups de pieds dans une fourmilière remplie d'éléphants grisâtres, d'une femme partie à la rencontre d'un peuple en lui parlant démocratie participative, langage plus près de chez vous, vous êtes tous experts.

De l'autre une Bonaparte en jupon, contournant parti et traditions socialistes, secouant des cocotiers dont les noix de coco nous tombent sur la tête nous assommant avec

  • son encadrement militaire des jeunes,
  • son exportation des principes de l'école privée dans l'école publique (équipe pédagogique recrutée par le chef d'établissement et choix de l'école entre 2 ou 3)
  • ses messages subliminaux qui assassinent au passage nos principes et agressent nos plus fidèles alliés et électorat, aujourd'hui les enseignants, demain les fonctionnaires, hier les élus qui comme le disaient 2 jours avant des sondages (neutres bien sûr) ne sont que des profiteurs et des politiciens véreux voués à la vindicte populaire au travers de Jury populaire
  • son manque d'entrain à renationaliser EDF, à s'engager su le montant d'une augmentation du pouvoir d'achat par une hausse conséquente du SMIC
  • son programme ésotérique sur les questions international qui vise à empêcher les iraniens à s'éclairer à l'électricité (atomique) et à rire au nez du peuple irakien " le nouveau gouvernement irakien est démocratique " puisqu'imposé par les armées de Bush et surtout son ami Toni Blair
  • son renoncement à une politique de fermeté sur l'Europe, de vraie relance de l'Europe politique et sociale, une europe qui ait le courage de poser le véto contre l'entrée de nouveaux pays tant que les règles de fonctionnement ne sont pas démocratiquement établie et que l'harmonisation sociale et fiscale ne soit pas programmé.
  • Novembre noir, Toutes les statues de Jaurès sont en berne, mais l'on devine un Jaurès souriant sous cape qui n'attend que le début du lancement de la contre offensive dans la subtilité et la finesse que semble oublier notre ami Jean Luc quand il tourne ses espoirs vers les Collectifs antilibéraux.

    Nous avons reproché aux ouiste de ne pas tirer un bilan critique devant le spectacle de leur déroute le 29 Mai 2005.

    Le peuple à tort, je dissous le peuple, et j'expulse Fabius du secrétariat.

    Nous ne sommes pas condamnés à être aussi autistes qu'eux aussi stupides d'inventer comme réponse qu'une " image de Synthèse/ Sainte Thèse, taisez-vous "

    Novembre noir, Toutes les statues de Jaurès sont en berne, mais nos éléphants effarés devant la vague qu'ils ont confortés, se demandent à quelle sauce la vague militante qui s'est levée irrationnellement derrière Ségolène va les manger.

    Une telle victoire, une telle défaite pour nous, nous impose un devoir d'analyse de la situation y compris de nos erreurs.

    Si nous avons perdu c'est de notre faute, il fallait convaincre nous n'avons su le faire.

    Fin du 1er épisode

    Retrouvez notre saga " Novembre noir, toutes les statues de Jaures sont en berne " sur votre ordinateur préféré.

    Le prochain épisode " mais nos éléphants effarés devant la vague qu'ils ont confortés, se demandent à quelle sauce la vague militante qui s'est levée irrationnellement derrière Ségolène va les manger

    Vous y retrouverez quelques vaillantes fourmis rouges bien connues, et aussi le célèbre Ministre du Sport du cabinet noir, le talentueux Geogeo, l'héraultais, mais aussi le Montebourgeois royaliste coincé dans sa posture favorite, celui de l'arroseur arrosé rejetant en arrière sa belle chevelure noire et d'autres grands élus aux prise avec la démocratie participative/jury populaire, ainsi qu'avec la démagogie participative .

    Le châtiment sera terrible . Les vannes sont lâchés. Nos fondamentaux sont ébranlés.

    Comme le disait le vieux Karl, " la réalité est toujours une réalité contradictoire en mouvement ". Ceux qui jouent avec le feu se brûlent parfois, à moins qu'ils ne soient percutés par des météorites non identifiés ressemblant à des boomerangs aborigènes très dangereux pour les secoueurs de cocotiers

    Pierre Timsit, membre du Comité de Rédaction de « Démocratie et Socialisme ".


    Cher Romain,

    Comme toi, je ne regrette pas mon engagement au côté de Laurent Fabius. Bien que n'étant pas une fabiusienne d'origine, je considère qu'il était le seul à défendre notre idéal socialiste et qu'il l'a fait courageusement. Je lui en suis très reconnaissante.

    Le glissement du PS vers la Droite qui le situe maintenant au centre plus qu'à Gauche est douloureux pour tous les militants sincèrement socialistes.

    Il est certain que le PS laisse un immense vide à Gauche et il ne me semble pas possible de ne pas le combler.

    Comment ? Par qui ? Là est la question mais il me semble déraisonnable dé démissionner à chaud, il me semble nécessaire d'attendre et de réfléchir avant de prendre une telle décision. C'est ce que je dis aux militants, dans ma section, qui veulent avoir la même démarche que toi.

    Réfléchissons, cher Romain, et qu'au moins notre démarche soit collective.

    Très amicalement FW


    Salut à tous,

    Apres ce vote triomphal pour Ségolène Royal il est désormais temps de faire le bilan de cette campagne interne et de ce résultat.

    Nous venons (la gauche du PS) de connaître une lourde défaite voire une grave déconvenue... Bien pire que celle suivant la victoire du OUI au vote interne de décembre 2004. En effet nous avions réalisé pres de 42 % ce qui nous donnait alors une base solide pour la campagne dans le pays. Mais là...à peine 2O % pour les socialistes de gauche, défenseurs d'un certain nombre de valeurs, de tout ce que l'on trouve de meilleur dans la gauche et dans le mouvement social et ouvrier... C'est un des plus mauvais score obtenu par les courants de gauche depuis 15 ans...

    Quelle déconvenue pour nous qui voulons ancrer le PS à gauche, le placer au coeur de la gauche pour la rassembler et battre Sarkozy et le libéralisme... Avons-nous eu tort de soutenir Fabius dans cette campagne? NON ! Politiquement c'était le meilleur choix, il était le seul fidèle au non de gauche du 29 mai 2005, le seul qui parlait de la redistribution des richesses et le seul qui se plaçait dans la continuité de la vague antilibérale ascendante depuis 2002.

    Ce vote induit il un changement de nature du PS et sa transformation en un club de supporters, un parti démocrate à l'américaine? On s'en approche de plus en plus... IL y 25 ans un tel score n'aurait pas était possible dans le PS (la preuve par Rocard) car les militants du PS étaient beaucoup plus à l'image de ses racines populaires...aujourd'hui il s'est "boboisé", coupé des aspirations ouvrières et salariales. Je crains vraiment que Ségolène nous pousse encore plus loin dans ce domaine...

    Je crois en fait qu'elle est apparue comme celle qui pouvait battre la droite en 2007, comme une rénovatrice bousculant les éléphants ( Bien que soutenu par ces grands démocrates et champions de la cause socialiste que sont les Menucci, Freche...). D'ailleurs plus que jamais cette campagne vient de démontrer, si besoin en était, toute la nocivité du présidentialisme et du bonapartisme de la Vème République qui fait passer les personnes avant les idées et les programmes.... A méditer...

    Désormais, elle est désignée, sa victoire n'est pas discutable et nous, socialistes de gauche: QUE FAIRE?

    Nous devons réfléchir collectivement et ne pas prendre de décisions individuelles sous le coup de la déception (légitime) à chaud... Notre responsabilité est grande. Il faut peser nos choix. IL faut réagir avec une idée en tête : comment serons le plus utile à notre camp ? comment pouvons, avec nos idées qui ne changeront pas contribuer à battre la droite l'an prochain (les salariés ne peuvent se payer le luxe d'attendre jusqu'en 2012 il ne faut jamais l'oublier) ?

    Je crois qu'il est clair pour ma part que je ne ferai pas la campagne de Ségolène Royal, c'est au-dessus de mes forces et ce serait allé à l'encontre de mes convictions profondes, de tout ce qui fait mon identité de gauche et de l'idée même que je me fais du beau mot de socialisme. On ne peut pas pendant des semaines avoir dénoncer son blairisme, son projet droitier, son incapacité a rassembler toute la gauche et en faire désormais la nouvelle Louise Michel de la gauche! Il faut être cohérent ! Je n'ai pour ma part pas changé d'avis elle est un tres mauvaise candidate...

    POur autant comment va ton intervenir politiquement dans les mois a venir? POur l'instant je l'ignore...IL est encore trop tôt pour le dire car à gauche les perspectives ne sont pas formidables, alors que la situation sociale et l'état d'esprit majoritairement antilibéral à gauche devraient se traduire politiquement ce n'est pas le cas aujourd'hui. Je suis assez amer voire un peu découragé...

    Doit on se tourner vers les collectifs unitaires? Peut-être mais je ne voudrait pas qu'ils ne soient qu'une candidature de témoignage bien qu'ils peuvent être aussi un cadre de rassemblement de la gauche de gauche (et non pas de la gauche de la gauche nuance non négligeable...) Encore une fois il faut en parler ensemble, que les courants de gauche se réunissent pour trancher cette question.

    Ce matin et dans les jours à venir c'est un peu Alka-seltzer mais j'espère que des vents meilleurs vont souffler pour nous car pour paraphraser Jaurès (dont les statues sont en berne aujourd'hui comme l'a écrit joliment Pilou) "l'histoire enseigne aux hommes des grandes tâches mais elle justifie l'invincible espoir".

    Amitiés socialistes (encore) GP

    PS: désolé pour le style un peu désordonné de ces réflexions...


    La Provence : Erreur sur les résultats de la section PS Eurocopter...

    Désinformation ? Erreur ?

    La Provence de ce matin dans sa version marseillaise fait une analyse du vote d'hier soir sur la désignation du candidat PS à la présidentielle 2007. Or stupeur, il est dit que la section d'EUROCOPTER a voté à 90 % pour Ségolène ROYAL. C'est absolument faux et cela ne correspond pas à la réalité et surtout au PV que j'ai signé, qui a été faxé par le Secrétaire de Section à la Fédération de Marseille ! Avant que cela ne jette de la suspicion sur la véracité des résultats de la Fédération PS13, il me semble important d'interpeller sur cette erreur Eugène CASELLI, 1er Secrétaire fédéral...


    Bonjour à toutes et à tous

    Après la très large victoire de Ségolène Royal aux primaires du PS, la voie est maintenant toute tracée. Le combat électoral contre la droite commence maintenant. Ne commettons plus d'erreur. Il faut voter Royal DÈS LE PREMIER TOUR de l'élection présidentielle afin de continuer cet élan.

    Depuis 18 mois je peux vous dire que ça n'a pas été de tout repos, c'est le moins que l'on puisse dire. Ne laissons pas la victoire nous échapper cette fois, tous avec Royal dès aujourd'hui pour battre NS et lui infliger une correction électorale, je ne vise pas les 51 ou 52 % mais 55 % ou plus au deuxième tour.

    Vous êtes prévenu(e)s, ne me décevez pas. Ne décevez pas le pays, ni sa rencontre avec cette femme, la Vème république est fondée sur cette rencontre. Elle ne nous décevra pas, la victoire est en marche, ne nous arrêtons pas, 6 mois d'effort encore et nous serons débarrassé du Chiraquisme et de son avatar ultra-libéral et liberticide : le Sarkosisme. Pour 2007 c'est Royal !

    VC


    bonjour,

    notre parti doit fêter son candidat.

    avec DSK, on aurait eu du champagne dans les Fédés

    avec FABIUS, on aurait eu du blanc cassis dans les Sections

    avec Ségolène, ce sera Kir Royal pour tous !!

    je partage le mot de Gérard, il ne nous reste moins de 10 heures de découragement et on reprends le combat !!!

    Philippe.


    Dans l'immédiat mobilisation pour l'exclusion de frèche du parti,

    Ensuite 19 % avec les droits de vote à 20 €, nous pouvons considérer avoir assis la gauche du partir durablement et nous pèserons sur la campagne.

    A nous de nous faire entendre. Courage, pensons et agissons à la place de fuir.

    PL


    Je suis en total désaccord avec ce type d'analyse totalement « opportuniste » : il y a autre chose à faire qu'à « manger ds la main »

    De la « Madone » !

    JP B


    Il est de notre devoir de tout faire pour Ségolène gagne en 2007 face à Sarkozy, MAM ou tout autre candidat de droite.

    C'est notre devoir de militant d'agir pour un seul objectif la victoire de la gauche.

    Tout minoritaire que nous sommes, le parti doit continuer à vivre aussi dans sa diversité et il nous appartiendra de contrôler et de dénoncer de façon constructive toutes les prises de positions contraires aux engagements inscrits dans notre projet socialiste.

    Aucune heure de découragement, il faut continue le combat

    M L


    tu es bien gentil Gérard, mais que des soi disant militants, adultes, responsables(soi disant) se fassent bourrer le mou en votant pour une nullité politique pareille(et sécuritaire au possible en matière de jeunesse), cela me conforte dans l'idée que le parti socialiste est bourré d'irresponsables (je ne parle pas pour toi, ni pour Mélenchon. Alors oui, le combat continue, mais dans les collectifs de gauche anti libérale

    D D


    Val-de-Reuil, le 17 novembre 2006

    Ségolène Royal a gagné : les militants ont tranché.

    Communiqué de Marc-Antoine Jamet,

    Maire de Val-de-Reuil, Vice-Président du Conseil régional de Haute-Normandie

    délégué national à la rénovation urbaine du Parti Socialiste

    Après l'annonce des résultats du scrutin interne au Parti Socialiste pour désigner son candidat à l'élection présidentielle, ma première pensée va vers Laurent Fabius. Par fidélité et par conviction, je continue de penser que ses idées et sa vision, son expérience et sa modernité auraient constitué des garanties pour notre parti et des atouts pour notre pays. Personnellement, pour celui à qui je ne ménagerai jamais mon affection et mon admiration, ma peine est grande. Trop d'injustices lui auront été faites, trop d'épreuves fabriquées, trop d'obstacles opposés qu'il n'a pas mérités.

    Politiquement, je veux saluer la large et claire victoire de Ségolène Royal. En France, dans l'Eure, les militants anciens et nouveaux, l'ont massivement désignée, au premier tour, pour porter l'espérance, affronter et battre la droite en mai 2007. Elle est devenue la candidate du Parti Socialiste, de l'ensemble du Parti Socialiste à l'élection présidentielle. Pour elle, il faut se féliciter. Autour d'elle, il faut se rassembler. Avec elle, il faut se mobiliser. La première ville socialiste du département ne lui fera pas défaut. La volonté des militants sera respectée.

    Au-delà de sa signification nationale, ce succès a plusieurs sens. Par la participation de ses militants et sa capacité à organiser le débat, il fait, une fois encore, la démonstration du caractère incontournable du Parti Socialiste à Gauche. Il marque par la désignation, normale, logique, trop longtemps attendue, d'une femme pour revendiquer le poste de chef de l'Etat, le parachèvement de la parité dans nos rangs sans qu'il ne soit plus besoin de le prouver. Enfin, et c'est sans doute la leçon essentielle des résultats du 16 novembre le message qu'il faut écouter, ce vote montre l'aspiration profonde des socialistes, de la Gauche et des Français au changement des méthodes, au renouvellement des personnes, au renforcement de la compétence, de l'efficacité et de l'honnêteté, de l'engagement sincère, réel et désintéressé dans la vie publique au service de l'intérêt général, de la justice sociale et de l'égalité. A nous de comprendre ses exigences, d'accepter cette rupture et de préparer l'avenir dans le refus des schémas imposés et des démarches isolées.


    La désignation de Royal constitue une "bonne nouvelle" pour Bayrou

    vendredi 17 novembre 2006, 15h09

    PARIS (AP)

    "Ce que nous craignions le plus, c'était une victoire de Dominique Strauss-Kahn qui pouvait sembler plus proche de Bayrou. C'est donc une bonne nouvelle", explique M. Morin dans un entretien à "20 Minutes".

    Le député de l'Eure a estimé que la désignation de Mme Royal "créée une ouverture supplémentaire" pour la candidat de l'UDF. "Ceux qui soutenaient DSK pourraient être tentés de rejoindre François Bayrou", prédit M. Morin.

    Hervé Morin prévoit par ailleurs que "le vrai caractère de Ségolène Royal apparaîtra" dans la campagne. "Tout le monde sait qu'elle a un caractère de chien et qu'elle est capable d'être méprisante avec ses collaborateurs et les gens qu'elle n'aime pas. Et pourtant, elle apparaît comme une gentille fille", déplore-t-il. AP


    Revoici ma petite réflexion :

    "ET voilà, une fois de plus, une défaite pour les militants de gauche, et une fois de plus, des militants qui vont jeter l'éponge parce qu'ils n'y croient plus. Pour ceux qui restent, le combat sera donc encore plus difficile la prochaine fois ! En résumé, à chaque vote, des militants de gauche quittent le parti alors que dans le même temps, les autres arrivent (voir les nouveaux adhérents). Du coup, c'est de plus en plus impossible de gagner. Comment se faire entendre au congrès de décembre 2007 si les militants de gauche aujourd'hui au PS ne seront plus là en décembre prochain. C'est au contraire un raisonnement différent qu'il faut choisir : restez et faites entrer des gens de gauche au PS ! C'est notre Parti, on ne peut pas le laisser à Cambadelis and co ! le peuple de gauche compte sur nous." C L 24


    Chers camarades

    Ce genre de message avec réponses etc. est très difficile à lire même si ce n'est pas le premier ok pour un militant de ma trempe mais sans racisme aucun pour certains camarades

    il va direct à la poubelle m'ont dit certains même proches de nos idées...

    par contre un texte analyse concis à plus de poids...

    Il faut comme je l'ai dit dans un texte envoyé au célèbre trio : rassembler la gauche du PS au plus vite pour faire entendre notre idéal à la candidate et de fait à La France

    il y a dans certaines réponses un refus latent, attendons les législatives et le prochain congrès NON ce n'est qu'unis et malgré des différences etc. que nous serons audibles malgré des choix différents sur la synthèse unité unité de la gauche du PS nous avons une partition importante à jouer et à l'intérieur du PS

    et pas déjà dehors comme le fait Jean Luc Mélenchon ce soir à Montpellier où il n'était pas prévu il sera au meeting régional des antilibéraux de tous bords Bavay Bové buffet salasse etc. sauf la LCD 34 à qui ils ont refusé la prise de parole

    Bien à vous tous

    JC M


    filoche semble filer un peu vite,

    il faut en effet analyser plus avant et pourquoi pas en terme de classe.

    ne faisons pas comme si on n'attendait que cela pour aller sur un strapontin.

    il y a un age auquel nulle obligation de vanite ou materielle ne nous y pousse.

    je n'oublie pas la campagne royale tres region contre communes et departements et consommateurs contre enseignants.

    il y a certainement des lecons positives a tirer pour l'avenir de l'evennement.

    Faire comme melanchon, sauter dans les comités, necessite aussi reflexion.

    Ne perdons pas de vue le pueblo qui n'a pas suivi le referendum interne sur le oui et s'est reveille noniste a mesure que s'approchait le referendum.

    une partie du ralliement a royale vient sans doute de la croyance que c'est la meilleure candidate pour gagner les elections qu'il faut tout faire pour gagner et pour barrer la route a sarko.

    une espece , une apparence, de vote utile.

    sondages contre principes, on en est la.

    si les sondages se retournent, ce sera la debandade.

    CB


    Réponse GF :

    Je n'aime pas ce ton de la première ligne.

    Ni la polémique sur les strapontins

    Battre la droite est une chose nécessaire et sérieuse, impérative d'un point de vue de classe...

    Surtout qu'ensuite, l'analyse de classe est un peu courte,

    le Ps est un parti “ouvrier-bourgeois” classique de toujours, pas de problème sur sa nature de classe (vieux débat récurrent) à nos yeux et sa candidate aussi, en dépit de ce qui l'a fait, d'où elle vient, etc et même de ce qu'elle dit, dans la mesure où elle présentée par ce parti, ce qui est dorénavant le cas.

    Les “comités de gauche de la gauche antilibérale” ? Nous n'avons aucune envie d'aller dans des comités Juquin, réchauffés 18 ans après...

    Non, mais on peut réfléchir, imaginer, un cadre militant où les socialistes de gauche puissent avoir leur place dans des sortes de “comités unitaires pour battre la droite”, avec un contenu qu'ils impulseraient...

    Ensuite ce n'est pas le même cas que le referendum, là il s'agit non pas d'un “choix” entre “oui” ou “non”, mais il s'agit d'une “désignation” : et si ce n'est pas l'un c'est l'autre, c'est pourquoi le vote utile l'emportera et tant mieux ! Car dire “non”, là, à Ségolène, c'est dire mécaniquement oui à Sarkozy...

    Ce n'est pas non plus une question de sondages, mais de rapports de force réels, la gauche est heureusement majoritaire dans l'opinion, elle va donc se frayer sa voie forcément, et utiliser Ségolène Royal comme un instrument pour battre la droite en dépit du programme de l'icelle...

    Alors dans cet espace, dans cet intervalle, dans cette contradiction, c'est à nous d'essayer de jouer, de radicaliser le combat contre la droite, donc son contenu, pour en revenir à faire sortir notre “projet pour une VI ° République” en tout ou partie... Aidés par les débats, les événements sociaux, etc..

    Gérard Filoche, vendredi 17 nov 17 h


    Quelques mots.

    D'abord merci à Gérard de nous abreuver de mails, c'est un jour ou il faut des infos, des échanges, des discussions, des arguments, des éléments, des humeurs, des pleurs, des rires, des idées ...

    Second réconfort : l'accueil de mes collègues au boulot. Dix qui viennent me consoler (je suis prof, pour ceux qui sauraient pas). Je peux vous dire que le plébiscite ne les a pas réconciliés ! Et l'on mesure là l'écart qui fait le drame : les adhérents à 20 euros, majoritairement, ça n'a pas été ces gens là. En tant que socialo anti-Allègre, et maintenant socialo anti-Ségo, j'ai toute la sympathie de mon milieu de travail qui vote PS et ne veut pas y mettre les pieds ! Donc je ne me sens pas seul (au demeurant nous faisons 31% pour Fabius dans ma section et Ségo est "seulement" à 55% dans l'Allier ...).

    Maintenant sur le fond, d'abord et avant tout, on garde la tête froide (et haute) !

    Je pense que ce n'est pas le moment de pondre une grande proclamation du genre "Les militants ont parlé. Nous sommes bien contrits, mais, en vieux chevaux disciplinés, nous allons être les meilleurs pour afficher partout des portraits de Ségolène ! " NON.

    Et je pense que ce n'est pas le moment NON PLUS de pondre une grande proclamation du genre : "Voila ça y est, d'ailleurs au fond on le savait, les libéraux ont gagné, la transformation en parti démocrate à l'américaine est faite, nous pouvons aller voir ailleurs" (et là plusieurs options et donc plusieurs grandes déclarations sont possibles de Besancenot à Chevènement en passant par Buffet). NON PLUS. Parfois faut savoir attendre !

    Il nous faut appréhender le réel. Et le réel est contradictoire. Ce score de Ségolène s'explique par la conjonction de deux tendances au fond contradictoires : un courant réactionnaire néo-socialiste appuyé sur l'appareil du parti -Gérard a raison de dire que ce n'est rien d'autre que l'appareil, le vieil appareil qui est derrière SR, mais ce vieil appareil est de plus en plus néo, libéral, réac - ET la volonté de fond de battre Sarko captée par la croyance que SR était la seule solution. Combien ont voté pour elle avec des réserves pour cette seule raison ?

    En même temps comme l'atteste l'accueil de mes collègues il y a un courant réel de rejet qui s'amorce envers elle, mais qui ne se tourne vers aucune autre composante "à gauche de la gauche".

    Comment vont se combiner ces éléments ? Nous ne le savons pas.

    1) Est-ce que le peuple de gauche va s'emparer de Ségo comme moyen de battre Sarko et les autres, point barre -auquel cas son futur gouvernement sera fragile ?

    2) Est-ce qu'au contraire la cassure qui a commencé chez les profs va s'aggrandir et au profit de qui -auquel cas le problème sera de faire gagner la gauche sans elle ?

    3) Et surtout, est-ce que sa propre ligne néo va lui permettre de draguer massivement l'électorat du centre, de la droite et de Le Pen pour composer un pôle électoral qui ne sera pas la gauche, avec le soutien direct ou indirect de secteurs de la bourgeoisie française -auquel cas son projet réel de former un gouvernement bonapartiste restaurateur fort, nous faisant subir Blair avant Thatcher (car Thatcher suivra forcément ! ) pourrait voir le jour et nous devrions nous y opposer ?

    C'est seulement dans la première hypothèse que nous pouvons sans état-d'âme coller ses affiches, pas par un esprit de discipline qu'on serait bien couillons d'être les seuls à pratiquer, mais pour être avec notre classe.

    Dans le moment immédiat, qu'on le veuille ou non, son score dans le PS va susciter au moins pour un temps un espoir de regroupement dans le salariat sur la perpective de son élection, mouvement qu'elle va peut-être prendre à rebrousse-poil mais on ne le sait pas encore. Il me semble donc logique, accompagnant ces secteurs qui sont tout de même ceux auxquels, dans le PS et sur sa proche périphérie, nous avons affaire, de dire que nous voulons bien de sa victoire aux présidentielles, et qu'il faut pour cela attaquer la droite sur toute sa politique, par exemple pour la régularisation massive des sans-papiers, (et pas au cas par cas ! ) par exemple pour le retrait du projet de décret De Robien augmentant le temps de travail des profs (tiens donc ! ), pour les vraies 35h et pas leur "remise en cause" dans les Hotels, Cafés et Restaurants, etc. Bref, une attitude de "front unique" que je conçois pour ma part comme un moment nécessaire, maintenant, de dialogue avec les travailleurs mais qui n'est pas forcément appelée à durer. "Ségo présidente ? Banco. Alors il faut ceci, il faut cela ..." et on a la légitimité pour le dire parce qu'on est les seuls à avoir gardé le cap depuis la victoire du NON dans le pays en 2005. C'est au moins un passage obligé. Ou l'on doit éviter les proclamations définitives d'acceptation ou de rupture. Nous pouvons le faire la tête haute : on a combattu pour réaliser les meilleures conditions pour battre la droite, hé bien on continue tout simplement.

    Evidemment cela n'empèche pas du tout de suivre et d'avoir des relations du côté des "antilibéraux" (et en fait de Buffet et du PCF) mais aussi de l'extrême-gauche.

    L'histoire ne s'arrête pas. Le plus nécessaire à mon avis c'est une rencontre nationale et des rencontres locales de FMDS, seule colonne à ne pas avoir pris le tournis, qui a donc maintenant la responsabilité de réfléchir pour tous !

    Vincent.


    "Le PS n'en sortira pas vainqueur il y a une fracture ce soir et les personnes autour de moi voterons blanc sur une finale Ségo/Sarko et je crains maintenant la défaite en 2007" : je cite JP

    Comment peut on dire cela! Demandez, par exemple, aux militants de RESF qui tentent chaque jour d'empêcher les expulsions et aux salariés dont le salaire net baisse chaque année s'ils veulent qu'on vote blanc entre Sarko/Ségo! Demandez s'ils ne voient pas la différence entre l'UMP et le PS!

    J'aimerais moi aussi ancrer le PS plus à gauche, c'est un travail de longue haleine à mener en interne, mais il y a urgence! la droite n'a jamais été aussi dure et notre devoir de militant socialiste est de tout faire pour la combattre y compris avec Ségolène Royal. Ne nous trompons pas d'adversaire!

    CM, 92


    Dernier détour avant le programme !

    La candidate est désignée : il n'y a plus d'excuse pour retarder le débat sur le programme.

    Le caractère aussi massif de cette désignation (60 % contre 21 et 19 %) et la participation exceptionnelle qu'elle a suscité vont avoir des conséquences auxquelles il est utile de réfléchir.

    Au congrès du Mans, à l'automne 2005, après trois années de perdues depuis le 21 Avril, nous étions vraisemblablement encore dans les temps pour élaborer un programme socialiste à proposer au débat de toutes les forces de gauche pour constituer une Union de la gauche autour d'un programme commun de gouvernement. En désaccord avec cette stratégie (trop à gauche ?) les dirigeants majoritaires du parti socialiste évitèrent la discussion sur le programme en proposant un texte général se satisfaisant de rappel sur les "valeurs". Ils furent aidés dans cette tâche par le ralliement de certains dirigeants de la gauche du PS à une synthèse "générale" qui s'abstenait de donner les réponses concrètes que les électeurs de gauche sont en droit d'attendre de leurs partis et notamment du parti socialiste, qui a une responsabilité particulière parce que ses candidats sont généralement appelés à être ceux de toute la gauche.

    Cette échéance du congrès ayant été ratée, le débat de juin 2006 sur le "projet socialiste" pouvait être une session de rattrapage. Elle a été sabotée par la suppression d'un vrai débat démocratique avec passage au vote immédiat sans possibilité de soumettre au débat un contre-texte ou des amendements. Le projet socialiste se résuma à quelques axes généraux, qui évitaient la plupart des engagements concrets nécessaires et restaient gros de plusieurs programmes opposés. Cet évitement ne masquait pas le fait qu'il était bien tard pour que les forces de gauche soumettent au débat commun les différents programmes qui auraient dû être déjà proposés, alors qu'aucun n'existait, sauf celui du réseau "Forces militantes pour la démocratie le socialisme" (FM-D&S) que la direction du PS venait de refuser de soumettre au débat.

    Vinrent alors les primaires qui viennent d'être tranchées ce 16 novembre et qui, pour trois candidatures, voyaient s'opposer, en filigrane, deux programmes. La candidate choisie, Ségolène Royal, n'ayant pas lié sa candidature à un ensemble de mesures concrètes explicites (bien que, in extremis, sur les questions environnementales, elle ait développé une trame aussi détaillée que celle développée par Laurent Fabius sur les questions sociales), sa désignation est restée attachée à l'aspect "rénovateur" et "promesse de victoire contre Sarkozy" que lui ont donné les médias. La question du programme concret, notamment sur les questions sociales (pourtant décisives pour battre la droite), n'est donc pas encore tranchée.

    Cette question doit pourtant être tranchée dans les 2 ou 3 mois. C'est une question dont la réponse exigera une procédure démocratique et sur laquelle les dirigeants socialistes seront attendus (quoiqu'on imagine sans difficulté que la proximité de l'échéance sera prétexte à escamoter le débat et le vote de tous, prétexte à préférer un conseil national plutôt qu'une convention nationale pour le trancher). Ce sera bien tard pour être à pied d'œuvre dès février et ce sera trop tard pour ouvrir un débat public autour d'un programme commun de la gauche.

    Mais c'est la bataille que tous ceux qui sont attachés à la démocratie du parti socialiste et qui comprennent que l'indispensable victoire contre la droite se jouera sur les questions sociales, vont devoir mener. Et comme la marche se prouve en marchant, c'est aussi en mettant en place les éléments des campagnes présidentielle et législatives enchaînées que les militants, au pied du mur, se poseront les questions programmatiques auxquelles répondre.

    Dans le débat qui vient de se dérouler, ceux qui ont voulu montrer que deux programmes opposés étaient en jeu, ont insisté sur les rapports entre la loi et le contrat. Dans ce débat, davantage que le choix d'une candidature, ce qui comptait le plus c'est cette bataille entre, d'une part, le respect de la majorité électorale de gauche et, d'autre part, l'attribution d'un droit de veto au Medef (primat de la loi du suffrage universel pour encadrer le contrat ou substitution du contrat à la loi). C'est l'issue de cette bataille qui sera l'enjeu du débat sur le programme. Ne pas répondre clairement à cet enjeu serait risquer une défaite alors que la gauche n'a jamais été aussi bien disposée pour gagner. Ce serait aussi risquer de décevoir de nouveau nos électeurs avec un prix à payer de plus en plus lourd.

    En insistant, pour forger son image rénovatrice, sur le rôle de la base dans l'élaboration des propositions et en ayant réuni, sur son nom, beaucoup d'adhérents qui ont voté "non" le 29 Mai et sont attachés à l'ancrage à gauche du PS, Ségolène Royal a ouvert la boîte de Pandore (alors que ses prises de position personnelles heurtaient de front beaucoup de ceux et celles qui ont néanmoins voté pour elle). Derrière elle, s'est engouffrée, qu'elle le veuille ou non, une vague qui aspire à changer le PS, à l'ancrer à gauche et non à rechercher une alliance avec Bayrou. C'était le prix à payer pour maintenir son avance dans les sondages après les premières bévues.

    La bataille sur le programme a encore été retardée en raison du poids de la personnalisation des batailles politiques qui pèse sur les débats démocratiques. Mais le débat sur le programme doit s'ouvrir : il sera un débat public et ouvrira la campagne présidentielle avant même la campagne officielle.

    Une chose a changé : en voulant peser sur le débat interne du PS, la campagne des médias a fait prendre conscience à tous les électeurs de gauche que l'essentiel du combat entre la gauche et la droite se jouait dans le PS (non dans la "gauche alternative antilibérale") dès maintenant et pas seulement les 26 avril et 11 mai.

    Le renforcement du PS ne s'est pas terminé avec la vague du 1er juin. Il est appelé à se poursuivre car beaucoup de militants, jusqu'alors déçus par le PS et repliés sur leur syndicat et leurs associations, vont s'intéresser à notre débat interne rendu public : ils brûleront d'y prendre leur part. Ils pèseront dans le même sens que la majorité des électeurs de gauche qui veulent une gauche plus à gauche... même si leur première irruption dans le débat peut parfois être inattendue.

    Pierre Ruscassie

    (section de Gelos, fédération 64)


    Bonjour,

    Ce ne sont pas les journalistes les fautifs. Dans la Loire aussi nous avons essuyé 61% de Ségolène. Je suis persuadée que les militants, comme le "peuple de gauche", comme tout le monde, ont besoin de RÊVE. Il ont voté pour un rêve, un "désir" et contre cela, on ne peut rien. Nous avons toujours les mêmes candidats, dans les département, dans les Régions, des MECs que l'on se trimbale depuis 15, 20, 25 ans... Pas de place pour les jeunes, pas de place pour les fils d'immigrés, pas de place pour les paysans, les employés, etc. Ce matin Hollande à dit sur France Inter : pas de cumul de mandat" mais on le dit depuis combien de temps ?

    Alors, une Femme, jolie dans ce monde de brutes. Gérard, habille-toi en rose !

    Amicalement,

    F C, Loire


    JJ Chavigné

    1- Nous avons accepté de jouer le jeu d'une élection primaire au sein du

    Parti socialiste.

    Certes, me dira-t-on, mais le débat n'était pas équitable : les grands

    médias soutenaient tous Ségolène Royal, avec aussi peu de retenue et de

    vergogne qu'ils en avaient mis à soutenir le « oui » lors du référendum sur

    la Constitution européenne. C'est tout à fait vrai mais nous ne le

    découvrons pas aujourd'hui : nous avons accepté de jouer jusqu'au bout le

    jeu de l'élection primaire en étant parfaitement au courant de cet état de

    fait.

    Oui, mais après avoir perdu lors du référendum interne sur la Constitution,

    nous nous étions, ensuite battus pour la victoire du « non ». C'est tout à

    fait vrai, là aussi. Mais il existe entre les deux situations deux

    différences essentielles.

    La première différence concerne le vote lui-même. Lors du vote sur le projet

    de Constitution européenne la manipulation des votes avait été massive et

    c'est elle qui avait permis au « oui » de l'emporter. Nous le savions et

    nous en avons eu la preuve le 29 mai 2005 puisque c'était dans les

    départements des grosses fédérations, là où le « oui » l'avait emporté en

    interne avec le plus de voix que, ce jour-là, le « non » l'emportait avec

    le plus de voix. En a-t-il été de même le 16 novembre ? Je n'ai entendu

    personne soutenir que la victoire de Ségolène Royal était le produit de

    bourrages d'urnes. Il suffit pour cela d'observer ce qui s'est passé dans de

    nombreuses sections où nous contrôlions la régularité des votes. Qu'il y

    ait eu quelques irrégularités ne serait guère étonnant mais elles paraissent

    avoir été marginales. L'appareil n'en a pas eu besoin. Ces irrégularités ont

    peut-être permis à Ségolène Royale de franchir la barre des 60%, elles ont

    plus certainement servi à reléguer Laurent Fabius en 3ème position.

    La deuxième différence concerne les conséquences de notre prise de

    position. Faire campagne pour le « non » ne signifiait pas prendre le risque

    d'une victoire de la droite et surtout d'une victoire institutionnelle de la

    droite, une victoire qui lui donnait le pouvoir. Au contraire, la victoire

    du « non » affaiblissait non seulement les sociaux-libéraux mais aussi la

    droite. En irait-il de même si nous prenions la responsabilité de faire

    campagne contre la candidate du Parti socialiste ? Evidemment non car nous

    prendrions alors le risque d'une nouveau 21 avril 2002, d'une victoire de la

    droite à l'élection présidentielle et, quasi-mécaniquement nous le savons

    maintenant, d'une victoire de la droite aux législatives qui suivront.

    2- Les camarades qui ont voté pour Ségolène Royal sont-ils tous à droite du

    parti socialiste ?

    Non, bien loin de là car le vote pour Ségolène Royal est contradictoire.

    D'un côté, il renforce l'appareil du parti qui a accepté, depuis belle

    lurette, de se plier à l'ordre néo-libéral.

    Mais d'un autre côté, ce vote a deux significations très différentes.

    Tout d'abord, il signifie la volonté de battre la droite. Les médias ont

    répété que Ségolène Royal était le mieux placé pour le faire et de nombreux

    adhérents les ont cru. Ce n'est pas une bonne chose car nous savons que ce

    n'est pas le cas et que nos arguments n'ont pas été suffisamment entendus.

    Mais il ne faut pas se tromper sur le sens profond de ce vote pour des

    anciens comme des nouveaux adhérents.

    Il signifie, ensuite, une volonté de changement. Ségolène Royal répète

    qu'elle va changer la politique. Et une grande partie de ceux qui ont voté

    pour elle l'ont cru ou se sont dit qu'il fallait essayer. Car les adhérents

    de notre parti, comme d'ailleurs la grande majorité de notre peuple, en a

    assez de la politique telle qu'elle se fait. Nous savons-nous que c'est là

    une erreur et qu'en réalité l'appareil du PS a tout intérêt à donner

    l'apparence du changement pour, surtout, ne rien changer. Mais nous ne

    devons pas être aveugles et faire comme si cette aspiration, puissante, au

    changement n'existait pas et comme si elle ne pouvait pas constituer un

    solide point d'appui pour reconstruire la gauche de notre parti.

    3- Battre la politique de la droite et pas seulement sa politique

    Bien sûr, c'est cela le but. Mais comment l'atteindre ? En laissant gagner

    la droite ou en aidant la gauche à gagner

    Si la droite gagne, le résultat est quasi inscrit d'avance. La droite

    profitera de la démoralisation immédiate qui s'abattra sur les salariés pour

    vider le droit de grève de son contenu et s'attaquer dans la foulée au droit

    du travail, à la Sécu, aux services publics.

    Si la gauche gagne par contre, le résultat n'est pas inscrit d'avance. Au

    lieu d'être démoralisé, le salariat se sentira plus fort d'avoir chassé la

    droite. Ceux qui voudraient s'attaquer à ses intérêts auraient alors fort à

    faire, même s'ils étaient de gauche. Le plus probable est, dans cette

    hypothèse, qu'ils se heurteraient très rapidement à un mouvement social

    d'ampleur. Comment croire, en effet, qu'après avoir trouvé ce qu'ils pensent

    être un débouché politique aux mouvements sociaux de 2003 et de 2006, aux

    élections de 2004 et à la victoire du « non », en 2005, le peuple de gauche

    accepterait d'être frustré de sa victoire ? Si un gouvernement de gauche

    voulait alors faire une politique de droite nous irions vers un affrontement

    social mais dans des conditions bien meilleures pour le salariat qu'après

    une victoire de la droite.

    Blair n'a pu mener sa politique que parce que Margaret Thatcher lui avait

    préparé le terrain. Elle avait - de fait- interdit le droit de grève après

    la défaite des mineurs au milieu des années 1980 et complètement démoralisé

    et atomisé le salariat du Royaume-Uni. En France, Raffarin et de Villepin

    n'ont pas réussi à faire les mêmes dégâts que Margaret Thatcher. De Villepin

    a même perdu sa « grève des mineurs » lorsqu'il a été obligé de retirer le

    CPE. Thatcher, c'est Sarkozy si par malheur il gagnait.

    Jean Jacques Chavigné


    Comme Vincent, j'ai rencontré essentiellement des réactions très hostiles à Mme Royal, et notamment « pas question de voter pour elle au premier tour » et « pour le deuxième, on verra », voire « pour le deuxième non plus », « on nous a déjà fait le coup avec Chirac, on ne nous y reprendra plus », etc... . Cela, on pourrait le voir dans les sondages dans les jours qui viennent. La deuxième phase du plan média est à venir.

    Je vais dire les choses un peu brutalement :

    80% du PS a voté à droite (car DSK est aussi droitier de SR). Ce parti n'a plus aucun rapport avec ce qu'il était. Le parti d'Epinay a été enterré hier - il était à l'agonie depuis longtemps. On peut continuer à courir après la chimère d'un redressement du PS, de congrès en congrès, c'est confortable, ça maintient l'espoir d'avoir un petit poste concédé par la parraine du Charente-Poitou, soutenue par les pire mafieux de l'appareil. La social-démocratie d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec l'histoire du mouvement ouvrier. Il suffit de jeter un œil hors de France pour comprendre que ce qui arrive en France n'est rien d'autre que ce qui est arrivé à la SD latino-américaine (relais direct de l'impérialisme au Brésil, au Vénézuela, etc.), ce qui est arrivé à la SD italienne fusionnée avec la DC, ce qui est arrivé au « New Labour » qui n'est en rien la continuation du « vieux Labour ».

    Il faut tourner la page, évidemment en prenant le temps de la réflexion, en évitant les proclamations aventureuses stériles, mais ne pas laisser traîner la moindre illusion. En tout cas, je ne lèverai pas le petit doigt pour Mme Royal. Je ne voterai pas pour elle. Les habiles considérations tactiques et les discours sophistiqués que l'état d'esprit supposé des masses, je m'en moque comme d'une guigne. Pour moi, c'est NON. Je ne vois pas comment on peut avoir dit des choses décisives sur SR avant le 16 (Mélenchon la compare à juste titre à Marquet et Déat), et maintenant faire comme si tout cela n'était que paroles en l'air. Les contorsions de ce genre, la logomachie apprise dans les organisations trotskystes qui permet de toujours tout justifier, c'est cela qui discrédite la politique.

    D C


    Ne pas laisser trainer la moindre illusion sur la nature du projet auquel nous avons affaire, oui. Mon problème c'est comment combattre efficacement ce phénomène. Mais si nous faisons la même analyse de ce qu'est le projet de l'opération Ségolène Royal, je trouve que tu évacue la complexité de la vie et ce non sans "logomachie", pour reprendre ton terme ! Car faire des "suppositions" sur l'état-d'esprit des masses ne relève pas d'"habiles considérations tactiques" et autres "logomachie apprise ..." etc. etc. (argument de pure impatience et parfaitement réversible : au nom du rejet des "logomachies", par cette langue de bois qui prétend pourfendre les langues de bois, on peut également tout justifier ! ). Pour qui veut agir et penser ce fameux "état-d'esprit" reste la préoccupation élémentaire.

    oh les gars, camarades faut se calmer, la méthode coué c'est gentil mais cela a des limites...

    pour moi une réalité nouvelle vient de se créer à gauche avec la désignation de royal Elle met à l'ordre du jour pour toute la gauche l'exigence de rassembler (ceux) qui veulent vraiment porter l'espoir d'une véritable alternative en 2007, d'une gauche populaire et anti-libérale.

    Car il ne faut pas oublier, concernant le ps que pendant que certains faisaient "du projet leur candidat" (fausse naïveté ou vraie rouerie) et récusaient le lien avec la présidentielle, d'autres verrouillaient et formataient un parti en vue d'en faire un tremplin pour leurs ambitions. Cette dernière péripétie était prévisible et clôt la démarche d'alignement coûte que coûte sur la social démocratie européenne ...

    JCV 67


    Bonsoir,

    Je suis quelque peu surpris qu' il n' y ait rien sur le résultat des Primaires au PS.

    Ségolène Royal avec 60%, c' est sans appel.

    Alors, maintenant que va-t-il se passer ?

    Pour ma part, je ne suis pas déçu, les adhérentes et adhérents ont voté à 80%

    Je suis toujours pour une candidature UNIQUE de la Gauche au 1er tour et le

    désistement au second tour pour le ou maintenant la candidate qui arrivera.

    Je ne varie pas ma position.Hier, je n' ai pas voté car j'étais à Paris

    (syndicalement pour le Juridique)

    Nous aurons bien l'occasion d' en reparler !

    A bientôt


    Bonsoir,

    C'est de l'utopie de penser pouvoir changer les choses au PS qui en a

    que le nom quand on voit les magouilles dans certaines sections ou tous

    les adhérents votent pour le ou la même candidate et ou les éléphants

    sont là avant tout par intéret.

    2002 ne leur a pas servit de leçon, rejoignons les collectifs anti libér

    aux pour peser et ancrer le PS à gauche et sur un vrai programme de gauche,

    Salutations,

    JPR


    merci a tous c'est vraiment un grand réconfort de vous lire JMC


    Cher Gérard,

    Chers, chères camarades,

    J'ai quitté le PS après la synthèse, pour rejoindre le PCF, il y a

    quelques mois. En effet, en ne s'unissant pas les différents groupes de

    la gauche du PS (NPS, rassembler à gauche...) manqué l'occasion historique

    de conquérir la majorité du PS et le faire évoluer à gauche. Nous étions

    majoritaires.

    Cette occasion manqué n'est pas prête de se représenter et a mené tout

    droit à l'élection de Ségolène Royal d'hier.

    En 2002 le PS a payé très chère sa politique sociale libérale et nos

    concitoyens encore plus....

    Cette politique a ouvert un boulevard pour la droite et elle ne s'est

    pas privée pour profiter de cette situation.

    Non Ségolène Royal n'est pas un horizon indépassable. Nos concitoyens

    ont montrés qu'ils sont contre cette Politique sociale libérale en

    s'abstenant ou en votant pour les partis à gauche du PS.

    Depuis ils nous ont dit qu'ils voulaient une solution de gauche

    (Régionales, Cantonnales, Législatives Européennes) et même qu'ils

    étaient clairement contre l'Europe libéralisme (NON au TCE)

    Non la Sociale Démocratie n'est pas notre horizon indépassable.

    J'ai rejoint le PCF, pour contribuer à organiser une autre gauche, toute

    la gauche antilibérale.

    Mais aussi parce que je ne pouvais plus défendre des orientations

    politiques qui n'étaient pas les miennes.

    Les luttes sociales que nous avons connu ces dernières années mérite

    qu'une vrais gauche leurs donne une débouché politique. Le PS à chaque

    fois a agit comme un verrou politique (« il faut attendre 2007 »).

    Organiser l'Alternative antilibérale à gauche est une nécessité

    impérieuse. Mais elle doit être renforcé, confirmé....

    Elle ne peut se faire sans vous, les socialistes Authentiques...Nos

    camarades du « NON de gauche »

    Il faut que la gauche du NON tout entière se retrouvent , se regroupe et

    bien au-delà.

    La présence des socialistes antilibéraux est un apport essentiels pour

    battre la droite, dans cette bataille et pour que la gauche gagne en

    2007 sur un programme de gauche.

    Toute mon amitié.

    J A Bas-Rhin.


    Salut Gérard,

    on ne peut pas raisonnablement demander aux salariés d'attendre le congrès du PS fin 2007, alors que l'élection aura déja eu lieu, désolé mais je ne pourrai pas voter au premier tour pour Ségolène, je voterai donc Besancenot (probablement) avec la rage au coeur de n'avoir pu voter à la fois "utile" et "à gauche". En ce qui me concerne, je pense que le 29 mai, le peuple de ce pays a exprimé son rejet du libéralisme (du capitalisme, en fait, même si ce type de discours n'est plus à la mode) et qu'il est impossible de voter pour quelqu'un qui a soutenu le oui (et dans quels termes !) et que c'est ce vote qui détermine aujourd'hui la ligne de fracture dans la société française. J'espère que le(a) candidat(e) de la "gauche antilibérale" (et je ne me fais aucune illusion sur les manoeuvres auxquelles se livrent les petits appareils ressortissant de cette mouvance) saura enfin avancer un candidat commun et un programme minimum de sauvegarde contre le libéralisme afin de "plomber" au maximum à gauche la campagne de Madame Royal. Tout simplement, parce que l'expression d'une forte volonté de gauche, à côté de la campagne du PS, est la seule possibilité maintenant d'infléchir le discours "royaliste" (et non pas seulement ni essentiellement l'opposition "courageuse" que vous pourrrez exprimer au sein de ce parti - ceci dit ces deux positions peuvent et doivent s'additionner), et que si ce discours reste ce qu'il est actuellement (l'ordre juste...) on est sûr de se faire ratatiner par Sarkozy. Soyons en sûr, Ségolène Royal c'est la machine à perdre pour la gauche.

    On se retrouvera de tout façon au deuxième tour pour barrer la route à la droite

    Salut et fraternité,

    Christian G


    Bonsoir camarade, Je suis fier de mes opinions ainsi que de mes actions camarade et je les assume, mais pour en revenir à la lâcheté je la retourne sur tous ceux qui ont voté Ségolène par peur, par trouille de perdre les présidentielles de 2007. J'ai déja voté utile en 2002 et cela me suffit, car sous couvert du vote utile tu en viens à manipuler la démocratie à des fins douteuses, comme une Ségolène de gauche dans un parti de gauche avec des idées de droite et un conjoint secrétaire du parti en question ...... cela camarade devrait t'interpeller ? Au fait camarade l'année prochaine quand la plus part des adhérents à 20 € auront quitter le navire, qui ira vendre la soupe ( d'un parti qui n'est plus de gauche ) sur les marchés, dans les rues dans les sections, qui camarades? Les 60 % de Ségolènistes, mais tu rêves ils ne seront plus là, par contre nous nous y serons encore et il te faudra tirer à la courte paille les militants pour aller distribuer les prospectus pronant les vertus d'un PS vidé de tout le sang lié à son histoire, allant du programme commun jusqu' à la gauche plurielle.

    Bon courage camarade, Amitiés socialistes de gauche.

    J P


    Pas envie de faire la campagne de Royal. Pas persuadé non plus qu'il faille la faire, même si nous pouvons être amené a voter pour elle et y appeler in fine.

    Je trouve que l'on a à faire à quelque chose de différent des campagnes de Jospin. Cette fois-ci il s'agit pas seulement de mauvaises campagnes à l'eau tiède, mais de quelqu'un qui a systématiquement fait une campagne de division contre son camp et la gauche en général à chaque fois qu'elle l'a pu en s'assurant le soutien des médias et d'une partie de l'opinion.

    Après les profs, l'immigration, les 35 heures, il pourrait bien y avoir les chômeurs (ce qu'elle a déjà esquissé en déclarant qu'on ne devait plus payer personne à ne rien faire, en ramenant systématiquement la question de la précarité à l'employabilité, aux qualifications inadaptées, à l'éducation etc. )puis les fonctionnaires, les régimes spéciaux, les grévistes des transports etc. Mieux placée pour battre Sarko ?, Pour l'instant elle est surtout la mieux placée pour diviser et planter la gauche!

    Aux appels à tout faire pour faire gagner Royal en 2007, je préfère encore la position de Fabius qui la met devant sa responsabilité de rassembler les socialistes et la gauche et se dire disponible pour le moment où elle s'y attellera.

    En tant que militants socialistes nous avons vis à vis de Royal que les obligations qui s'appliquent à tous les adhérents (c'est à dire en réalité aucune à l'heure ou on peut adhérer pour 20 euros, voter Royal et disparaître le lendemain). Nous avons l'interdiction de soutenir un candidat autre que celui du parti mais il n'y a aucune nécessité non plus à le faire. Nous voulions un candidat de rassemblement de la gauche sur des propositions de gauche. Il n'y a pas aujourd'hui de tel candidat ni du coté de l'alternative unitaire qui prétend pouvoir rassembler le non de gauche en découpant

    la gauche tout court, ni du coté de Royal (sans parler de Chevènement).

    Dans ces conditions, pourquoi pas continuer sur le même cap, battre la droite en 2007,dénoncer ses plans, défendre nos propositions (le projet FMDS), défendre la nécessité d'une candidature qui se fixe pour objectif d'unifier toute la gauche sur un programme de gauche? Et affirmer notre soutien à un ou une candidate en particulier lorsqu'il y aura eu des actes dans ce sens?

    Sur la logique de vote utile en faveur de la seule à pouvoir battre Sarko : il y aura un vote utile et je suis généralement pour le vote utile. Mais je crois qu'il s'agit d'un argument inopérant en campagne. Il est à mon avis contre-productif et même dangereux de vouloir convaincre quelqu'un de renoncer au droit de choisir qu'il estime avoir au premier tour. Seul le candidat peut réellement créer du vote utile en montrant en quoi il est... utile ! Si Royal n'est pas capable par sa campagne de franchir le cap premier tour, et fournir à la gauche de meilleurs motifs pour la soutenir que le "vote utile" ça ne sera que la preuve qu'elle était... inutile et même nuisible !

    Sur les envies de démission qui sont nombreuses dans le département, je continue de penser que c'est encore dans le parti socialiste que les choses se jouent (même si mon militantisme est très déclinant depuis une certaine fusion NPS-AS qui m'a donné l'impression d'être roulé dans la farine par bon nombre des dirigeants de la gauche du PS).

    Encore faut-il pouvoir y faire quelque chose et il n'est pas dit que nous y aurons toujours un espace pour cela.

    Mais en attendant je suis d'accord avec les camarades qui soulignent les très grosses contradictions de l'opération Royal, des attentes qu'elle suscite et ses réponses.

    Royal et la direction du PS font en ce moment un très sale boulot et des vrais dégâts en faisant perdre leurs repères à beaucoup de militants sincères. Pour autant, il peut se passer beaucoup de chose dans les mois à venir. On a déjà connu ça en 2005.

    Il est difficile de savoir à quel point c'est significatif, mais ce matin sur les forums politiques sur internet (ceux de libé entre autres), il y avait une large majorité de message pour trouver cette désignation catastrophique pour la gauche. Bref je ne sais rien de ce qui peut se passer, mais on est pas plus mal ici au PS qu'ailleurs quand ça se passera.

    Benoît Martin 77


    Que S.Royal dégage un espace à sa gauche, qu'il faille refuser le vote utile, j'en suis d'accord. Cela conduit, à mon sens, à tout faire pour une candidature unitaire à gauche du PS. Mais, cela ne peut conduire à renvoyer dos à dos Royal et Sarkozy ( ce sera peut-être d'ailleurs Le Pen). Le 2ème tour verra une polarisation gauche-droite sans précédent depuis 81 et il ne me paraît pas possible d'y échapper, pas souhaitable non plus. Par ailleurs, il ne faut pas confondre Royal avec ses électeurs dans le PS : ils ne sont pas forcément plus droitiers que ceux de DSK.

    Amicalement.

    Robert.


    Bravo Ségolène !!! La victoire est nette après un débat qui fut fourni et de bonne tenue au cours duquel chacun des trois protagonistes a fait entendre sa « petite musique » sur fond de programme socialiste. Les militants (les adhérents) ont tranché. Nous avons une candidate nous sommes derrière elle et quelles que soient nos options nous aurons à soutenir sa candidature. Néanmoins nous ne sommes pas adhérents d'un parti stalinien. Si l'on annonce se porter candidate pour le respect des citoyennes et citoyens il faut commencer par respecter les adhérents. La tâche première de Ségolène est donc de rassembler les socialistes et cela ne se décrète pas mais s'obtient.

    Si l'engagement induit le respect de la loi majoritaire, il est en droit d'attendre le respect, mieux que lors du référendum du 29 mai 2007. Ségolène est donc en devoir de dire comment elle honore les adhérent(e)s qui ont portés leurs suffrages sur le nom de ses concurrents. La question sociale reste à traiter. La relance de l'Europe reste d'actualité. De plus, Ségolène aura certainement entendu qu'elle ne fait pas l'unanimité sur la question de la prévention de la délinquance comme sur la démocratie participative, la carte scolaire et le service des enseignants. En attendant que la liste s'allonge. Elle ne pourra demander à l'ensemble des adhérent(e)s de la suivre sur ces questions.

    La question personnelle de la fidélité à ses engagements obligera certains d'entre nous à la combattre officiellement si elle persiste dans ce registre de la provocation. Cela n'exclut pas qu'il faille mettre chacun de ces sujets en débat y compris et tout d'abord au sein du Parti.

    Nous sommes un certain nombre à constater que le vote d'hier soir a consacré la fin d'une période. Nous avons cédé à une certaine forme d'américanisation de la vie politique de notre parti. Nous avons, en effet, consacré plus d'efforts à débattre publiquement sur des personnes qu'à débattre sur des idées. Imaginons qu'une telle énergie démocratique ait été mise en œuvre pour élaborer le Projet socialiste. Quelle leçon de pédagogie politique c'eût été ! Au lieu de cela nous avons, par le biais d'exposés type grand oral avec fond documentaire commun, le Projet socialiste (élaboré sans recensement véritable des ressentis des adhérent(e)s et dans certains lieux sans aucune réunion sauf celle du vote) donné dans le genre constitution de clubs de supporters avec des leaders tenant compte de l'opinion public ou ballottés par elle.

    Nous voilà donc insensiblement passés du Parti d'Epinay à un parti de type Démocrate à l'américaine. Dans ce cas une adhésion à 20 € suffira effectivement amplement.

    Autre aspect des choses.La désignation de Ségolène ouvre un champ d'action éclairé différemment pour la candidature unique de la gauche anti-libérale si elle sait s'entendre.

    Nous le saurons les 9 et 10 décembre. A cet égard, il serait urgent et déterminant que Ségolène apporte une ouverture sur l'Europe afin que les militants socialistes des collectifs du NON aient de bonnes raisons de ne plus militer dans ces collectifs. De toutes les façons Ségolène aura à rassembler toute la gauche au deuxième tour et à s'adresser à ces collectifs si elle veut bénéficier de leur ardeur militante pour le 2ème tour.

    En conclusion,Ségolène Royal est maintenant la candidate de notre parti.Nous devons tout faire pour qu'elle gagne en 2007 face à Sarkozy ou tout autre candidat de droite.Nous savons tous, en effet, ce que seraient les conséquences d'une défaite de la gauche pour le salariat de notre pays : le droit de grève serait vidé de son contenu et le patronat et la droite auraient les mains libres pour mettre à mal tout ce qui reste de nos acquis sociaux (assurance maladie, retraite, sécurité sociale, assurance chômage, allocations familiales, droit du travail..) et de nos services publics. Nous devons tout faire, aussi, pour que nos candidats aux législatives puissent l'emporter. Il est question de remplacer une majorité UMP qui aura mis à mal notre modèle social sans jamais tenir compte des alertes envoyées par le mouvement social.

    Courage Ségolène.La mobilisation ça se construit au prix d'efforts en direction de celles et ceux qu'on veut rassembler mais pour gagner cela s'impose. JP L


    Cher Vincent,

    Permets-moi de revenir sur « l'état d'esprit » des masses. C'est une notion amorphe.

  • une part importante des « masses » se reconnaît dans le discours royaliste... comme elle se reconnaît dans le discours lepéniste ou dans celui de Sarkozy. Et ce sont surtout Sarkozy et Le Pen qui se disputent, selon les sondages, les sympathies des ouvriers. Royal ne mord de ce côté que dans la mesure où elle suit les deux autres (l'armée pour les délinquants, « naturellement les expulsions vont continuer » s'agissant des sans-papiers, etc.). « Ordre, autorité » : Cresson (autre calamité « socialiste ») soutient Royal parce qu'elle siffle la fin de la récréation 68. Est-ce là-dessus que nous devons nous caler ?
  • en bonne démagogue, Royal flatte la populace, ce qu'il y a de pire, de plus bas, envie, ressentiment, méchanceté, en chaque individu. L'histoire des 35 heures pour les profs est édifiante et il suffit de lire les commentaires (notamment sur internet) pour voir ce qui est en cause : de nombreuses « masses » sont prêtes à lyncher les « profs ».
  • Par ces traits et quelques autres (notamment sa capacité à récupérer diverses formes complètement décaties du gauchisme et du féminisme), Royal entretient un rapport aux masses (et à son fan club) qui n'est pas sans rappeler le fascisme. Voilà pourquoi Mélenchon a eu parfaitement raison d'évoque Marquet et Déat. La seule attitude sérieuse est de combattre sans la moindre équivoque le « royalisme ». Je ne suivrai certainement pas Gérard Filoche sur la ligne « maintenant, c'est notre candidate, battons la droite » ! Filoche rejoint son compère Montebourg. Grand bien lui fasse ! Il faudrait qu'il nous explique comment le néo-corporatisme de Royal peut se rendre compatible avec ce qu'il a écrit avant...

    Bien à toi.

    D C


    Là tu fais des suppositions sur l'état-d'esprit des masses ... et c'est justement ce qu'il faut faire !

    Oui c'est exact, cet élément populiste -au sens exact du terme- est présent dans les soutiens à S.Royal (et constitue son axe). Mais s'il n'y avait que cela, alors ça voudrait dire qu'on est dominé de trés loin par une vague réactionnaire dans le pays où se sont produits ces dernières années le Non, le mouvement contre le CPE, etc.

    Nous discernons bien la réalité d'un courant réactionnaire dans le PS, mais je ne crois pas à une telle vague pour l'instant parmi les salariés. Par contre de larges couches disent à cette étape "banco" par rapport à S.Royal, notamment bien sûr dans l'électorat du PS y compris ceux qui ont voté Non au TCE. Pas question pour moi d'atténuer la réalité du courant néo, et du projet qui germe d'une partie de la bourgeoisie de nous faire le coup, en France, de "Blair" avant "Thatcher" ; mais pas question non plus de nier tous les aspects de la réalité.

    Réduire l'état-d'esprit des masses à sa composante réactionnaire, c'est justement maintenir cette notion dans son état amorphe. Pour y discerner des formes, nous devons l'analyser, y compris par un peu de "dialogue" avec les dites masses ou leurs différents secteurs. C'est pourquoi je trouve que tu vas trop vite et cette impression n'est absolument pas dictée par une compulsion de ralliement coûte que coûte à la "majorité du parti ouvrier-bourgeois". Tu vas aussi trop vite en cataloguant Gérard Filoche dans la rubrique "Montebourg", voyons ! Comment combattre sans équivoque le "royalisme" ?

    Est-ce que par rapport à la composante "'on veut battre Sarkozy" à une échelle de masse on peut se contenter maintenant de ne dire que "néo", "corporatisme", "blairisme", et -surtout, à mon avis- projet de sauvetage bonapartiste de la V° République -toutes choses que certes il faut dire et surtout expliquer- et est-ce qu'on ne doit pas aussi au moment présent précis dire "s'il s'agit de battre Sarkozy et de faire gagner la gauche alors ne faut-il pas ... etc." ? Ce sont là de vraies question. Avant de nous cliver entre disciplinés éternels du parti ouvrier-bourgeois de moins en moins ouvrier, et catalogueurs définitifs de ce parti comme parti bourgeois (qui, sois dit en passant, l'avaient déjà catalogué ainsi avant que l'affaire du Non socialiste ne les fasse de facto changer d'avis) prenons le temps de la discussion, c'est à mon avis la tache la plus concréte dans l'immédiat. Elle vaut pour FMDS mais aussi bien entendu pour PRS, pour ceux qui viennent de RM, si possible tous ensemble.

    Amitiés socialistes maintenues !

    V P


    Par ailleurs, il ne faut pas confondre Royal avec ses électeurs dans le PS : ils ne sont pas forcément plus droitiers que ceux de DSK.

    Ouaip, c'est bien ça, aussi, qui est déprimant. 80% de militants blairistes et qui, probablement, auraient approuvé la guerre en Irak. C'est fini la gauche, Robert. Fini depuis un moment mais clairement établi depuis hier. La désignation de Royal est un événement de ce point de vue-là, comme jadis, le score de Marchais en avril 81. Jarreau dans Le Monde d'hier parle d'un processus dans le PS similaire à celui qui, en Angleterre, a mené au New Labour de Blair et Brown. Tu voterais Blair, toi ?

    S


    Mais qu'est-ce que c'est que cette vision académique de la politique qui estime qu'en une nuit et un vote, un parti a changé de nature ? Fini les 42% de “non”, finis les 47 % d'opposants du Mans ? Vous croyez que de telles oppositions ne réapparaîtront pas s ? Et si elles réapparaissent, vous re changerez d'avis (comme certains qui avaient déjà bradé le Ps avant le “non” ?) Si on vous suit ce parti a changé de nature dix fois : en 40, en 45, en 56, en 71, en 83, en 97, en 2002, en 05 ? Vous êtes le nez collé sur le guidon sans recul : qu'est ce que Ségolène... à côté du tournant de la rigueur en 1983 ?

    Qu'est ce que Ségolène a côté des politiques de Fabius de 84 à 86, de Rocard, Cresson, Bérégovoy de 88 à 94 ? Allons reprenez vous, il faut du nerf de la théorie pour faire de la politique !

    Et en G-B, oui, même avec la critique virulente qui est la nôtre, nous voterions Labour, là ou il est impossible de présenter d'autres candidats de gauche, c'est à dire presque partout, parce que le mode de scrutin n'est pas le même... En 1993, en France il fallait voter Ps ou Pcf au second tour ? oui...

    C'est la première fois que la Lcr a refusé de la faire, nous avons rompu avec elle et D&S est né à cause de cela...

    GF


    Probablement la seule triche de ce scrutin est celle qui a placée Dsk devant fabius, Mais on est obligés de réfléchir aussi : notre choix était bon car logique politiquement, la campagne de Fabius sur le fond était en gros politiquement correcte (sauf quelques manques sociaux et une orthodoxie internationale et européenne un peu pesante) mais il est vrai que son image passe mal...Son passé, son image, on n'y peut rien, si la presse avait voulu elle l'aurait bonifié autant qu'elle l'a "cassé", tout ça c'est politique bien sur,à cause du "oui" et du "non", moi, je trouve qu'il a fait ce qu'il a pu, comme il était, et qu'il a avancé politiquement.

    Enfin la gauche n'est que provisoirement réduite à 20 %, on a tous noté les motivations contradictoires de militants de gauche votant pour ségolène non pas comme un ralliement mais en croyant qu'elle allait réaliser leurs espoirs très a gauche,

    Maintenant la "faute" profonde politique - de la part des dirigeants de la gauche, motions 2 et 5 - est d'avoir voulu "dépasser" le non et le oui en faisant la "synthèse" au Mans sur les positions de la majorité ouiiste, puis en votant le projet droitier de juillet 06 dans la foulée, car là, c'était désarmer la gauche, faciliter les passages, et ouvrir la porte à ceux qui cherchaient à voir du coup dans Ségolène l'issue rapide,le raccourci, etc.

    Après tout, les trois candidats avaient la même base de synthèse, le même projet du 1er juillet, il était facile sans se renier complètement de passer de l'un à l'autre...

    Gérard Filoche


    En 1993, j'ai voté PC au 1er tour puis, en traînant les pieds, PS (j'avais honte en sortant du bureau, comme après avoir voté Huchon en 2004... Faut dire que les 2 fois où j'ai voté PS, je l'ai fait sous pression. C'est pour ça qu'au printemps, on ne m'y reprendra pas). Je souhaite, en tous cas, que la gauche noniste se débrouille pour présenter un candidat unique (Clémentine Autain a ma préférence) et colle une rouste aux bobos du Parti "socialiste" et à Ségolène Thatcher.

    Enfin, que vous puissiez voter Blair (Blair !) est proprement atterrant. S.


    Clémentine ? Rêve toujours, et tu voteras socialiste encore en 2007 car tu ne pourras éviter de vouloir battre Sarkozy toi aussi, comme des millions de gens à ce moment là, gérard


    D'accord avec Filoche sur le vote. Mais, il y a tout de même un processus de distanciation d'avec les traditions de gauche qui est accentué par S.Royal. Ce n'est qu'un processus, il n'est pas achevé. On ne peut pas ditre aujourd'hui, sauf les analystes journalistiques, que c'est fait et qu'il n'y a plus de gauche. En tout cas, il y a toujoursd une droite et il faut la chasser.

    Salut.

    Robert.


    Pilou je tiens à te dire que je suis décu du résultat de Fabius JE suis content pour Ségolène et pour le Ps que le débat interne se finisse et que l'on se tourne vers la suite mais 18% pour Fabius, cela est inquiétant, car comme tu le soulignes , son discours était marqué à gauche je crois sincèrement que nombre de socialistes , s'ils peuvent adhérer à ces discours n'ont pas cru en l'homme, et il me semble néfaste pour nos idées de transformation sociale de se laisser manipuler comme cela par Fabius.J'espère que pour la suite, tu sauras qu'il faut choisir comme leader pour ces idées quelqu'un qui soit suffisamment sincère car pour le coup Fabius a bien desservi la cause de la gauche du PS, en reléguant nos idées derrière celles du social libéralisme de DSK amicalement et à bientôt. S


    Bon, quelques remarques totalement personnelles :

  • 1) On ne peut pas dire que la victoire de ségolène soit le résultat de
  • la "boboïsation" du ps. Le score est trop massif, par rapport à un

    phénomène qui n'a pas montré par ailleurs cette ampleur là. La

    répartition géographique ne confirme pas non plus cette hypothèse.

  • 2) Je pense qu'on ne peut pas non plus dire qu'il s'agit d'une
  • "blairisation". Le candidat authentiquement et ouvertement blairiste fut Strauss kahn. Il en a tiré d'ailleurs les conclusions : cette

    consultation est pour lui un premier pas de l'installation à long terme du courant "social-démocrate" au sein du PS

  • 3) Comme toute victoire électorale, le succès de Ségolène Royal tient
  • avant tout à sa capacité à capter simultanément plusieurs courants de

    sympathie, à envoyer des signaux aux uns et aux autres, à rallier les

    uns sans fâcher les autres. Et dans le contexte actuel, à envoyer des

    signaux suffisamment forts pour mobiliser des "désabusés", tout en

    gardant un discours suffisamment lisse et in-attrapable par ses ennemis, à structurer le débat autour de ses propositions. En ce sens, elle a montré une véritable capacité technique, professionnelle.

    Incontestablement, elle a fait ses preuves comme arme efficace du PS

    face aux machines non moins redoutables que sont Le Pen, Sarkosy, voire Bayrou.

  • 4) Si le choix des adhérents est clair, je pense qu'il n'est qu'un choix de personne et non un choix de programme. D'abord, les 3 candidats se sont revendiqués, à quelques ajustements près, du programme du PS, donc, telle n'était pas la question; ensuite, la logique des institutions tend à ce que le programme sera porté par une majorité parlementaire et non par le président, même si celui ci à des armes de dissuasion pour peser sur celle-ci. En ce sens, je pense que la victoire présidentielle est une condition nécessaire pour un gouvernement de gauche. Mais c'est le rapport de force entre les composantes de la gauche, tel qu'il résultera des législatives (avec ou sans accord ?) qui en déterminera la couleur et c'est classiquement la mobilisation militante post électorale qui en déterminera beaucoup la ligne réelle au delà de la couleur.
  • 5) Le potentiel politique de la gauche au sein du PS est donc
  • probablement nettement supérieur au score de Fabius. Mais les conditions du référendum sur l'Europe, qui ont permis à la gauche socialiste et non socialiste de s'unir pour peser, puis de rassembler au delà de son camps, n'existe plus. Et hors de ce contexte particulier du "non", cette gauche ne paraît pas en situation de rassembler majoritairement. Les difficultés, d'ailleurs, de Marie-Georges Buffet à rassembler autour de sa candidature, qui, me semble-t-il, est la plus performante de la gauche non socialiste, ne sont guère rassurantes.

  • 6) De ce point de vue, je pense qu'une des causes de l'échec de Fabius
  • aura été la limitation de la bataille au sein du Ps, dans un cadre donc au sein duquel il ne pouvait la gagner. Là où Ségolène mettait en avant sa capacité à rassembler par un discours différent, très travaillé et maîtrisé en com, relayé par les sondages et les médias, Fabius n'a pu (voulu?) se placer sur le terrain d'accords politiques différents, de "l'union de la gauche". Et cette dernière question, celle des accords de second voire premier tour sera resté absente des débats. Alors que sur ce terrain, à travers l'exemple de la victoire du non, Fabius pouvait faire valoir une capacité de rassemblement à gauche nettement supérieure aux autres, potentiellement décisive pour le premier tour.

  • 7) Globalement, je pense que la tendance au vote utile va continuer à
  • dominer fortement la gauche. C'est l'effet 21 avril, c'est aussi la

    latitude du pouvoir de la droite et le sentiment diffus que, si la

    Gauche plurielle a été un échec, elle produisait au quotidien un

    gouvernement assez différent de ce que fait la droite. Je pense que dans la perception de beaucoup de salariés, cette tendance au vote utile se mélange paradoxalement à une aspiration profonde vers une politique plus à gauche. L'évolution spectaculaire des sondages en faveur du vote des immigrés en est à mon sens un exemple criant. Donc, pas de découragement, n'accordons pas à ce vote plus qu'une problématique de personne.

    En conclusion, ma proposition serait donc d'essayer de profiter de la

    campagne, qui promet d'être passionnante, pour trouver un maximum

    d'espaces politiques pour exprimer les idées attendues sans s'opposer au courant du vote utile qui nous emporterait. Le temps du débat politique reviendra plus vite qu'on ne le pense.

    F M


    Le vote d'hier soir n'est que le resultat catastrophique de la démission politique de la plupart des dirigeants du Parti devant la nécessité affirmée au Congres de Dijon de « rénover » le Parti et de s'opposer sérieusement a la Mondialisation avec ses effets destructeurs sur le sort de populations entieres et se traduisant par la régression sociale. Telle doit etre la grille de lecture : au moment du projet de TCE Segolene et tous ceux qui l'entourent aujourd'hui (espérant s'acheter des places ds l'appareil et ds les ministères) où étaient-ils ? Du cote du peuple et donc opposés au projet ou du coté de tous ceux qui ds le monde veulent faire plier les peuples pr leur faire accepter des taux de rentabilité financière élevés en affaiblissant un peu plus jour apres jour la protection sociale et les droits conquis par les salariés ?

    Voilà le vrai visage de cette « Madone » produite par et pour les décideurs des grands groupes financiers et donc aussi par ceux qui dirigent les grands groupes médiatiques de nôtre pays !

    Avec F.Hollande et tous ceux qui l'ont rejointe aujourd'hui ils ont par ailleurs pour détruire toute volonté de résistance passée et à venir de l'intérieur du PS - et tirant en cela les leçons de leur défaite au moment du TCE - ils ont décidé de soumettre le PS à leur volonté en le brisant comme parti de débat par le biais de la démocratie d'opinion avec la carte à 20 euros ! Le résultat étant qu'ont rallié le PS non seulement ceux qui ne veulent pas du 21 avril 2002 et veulent par conséquent à juste titre battre la droite mais qui contradictoirement ne veulent pas remettre en cause des institutions europ éennes au services exclusif du capitalisme financier meurtrier des peuples et des nations partout dans le monde.

    Comment pouvons nous rester fidèles au peuple de gauche qui a rejeté et réussi a entrainer une majorité de français à rejeter le projet de TCE ?

    Si nous soutenons de pres ou de loin la candidate Segolene Royale c'est nous renier comme combattants du capitalisme qui aujourd'hui organise ses méfaits contre les peuples et les nations par des Directives européennes devant lesquelles il faudrait se mettre à genoux (voir celle de Bolkestein et celle sur la privatisation de la Poste qui viennent d'etre adoptées et consacrées par « la Madone » qui n'en a dit mot !).

    Alors que faut-il faire ?

    Débattre et prendre des initiatives pour que le peuple de gauche rassemblé sur le NON puisse avoir un ou une candidate qui s'inscrira dans la volonté politique que les revendications sociales soient affirmées haut et fort.

    Bien fraternellement

    JP B Paris


    Tout à fait d'accord avec Jean-Paul. Les considérations tactiques, les petits calculs ne sont pas de mise. Il faut commencer par dire ce qui est : la politique Royal, c'est la réaction sur toute la ligne. Je ne veux ni de la pointeuse pour les professeurs, ni des camps de redressement, ni des jurys « populaires », ni de la liquidation du syndicalisme dans le corporatisme avec cotisations syndicales obligatoires, ni des vigiles dans les salles de classe, ni des 35 heures à géométrie encore plus variable, ni de la liquidation du code du travail au profit du « contrat » royalisto-médéfiste... etc.

    Ceux qui pensent qu'on peut soutenir ce néo-socialisme corporatiste en attendant de redresser le PS au congrès de 2007 se moquent du monde. Ou cherchent une petite place dans le curée aux places où tous les notables se précipitent ; mais il est à craindre qu'ils ne vendent leur droit d'aînesse pour un plat de lentilles. Car la candidature Royal pourrait bien être le plus grand cadeau fait à Sarkozy... Sauf si Chirac fait battre Sarkozy. Bref, droite ou droite ou droite, voilà le choix auquel nous condamnerait cette coalition d'imbéciles, de mafieux et de petits bourgeois réactionnaires qui a triomphé au P « S » ( ?).

    Je reprends la conclusion de Jean-Paul :

    « Débattre et prendre des initiatives pour que le peuple de gauche rassemblé sur le NON puisse avoir un ou une candidate qui s'inscrira dans la volonté politique que les revendications sociales soient affirmées haut et fort. »

    D C


    R,

    Tu n'es pas le seul à être déçu mais je ne pense pas que la solution est d'abandonner.

    Moi j'ai toujours l'espoir qu'un jour le PS me fera rêver. Pour cela il faut être à l'intérieur et dire ce qui ne va pas.

    Tu connais mes positions, souvent à l'opposé de celles de la majorité de notre section. Pourtant je persiste.

    Maintenant que nous avons notre candidat aux présidentielles, mon souhait est que nous nous battions sur nos thèmes et non pas sur ceux de la droite.

    Amitiés

    A

    ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

    mes camarades,

    Le PS c'est fichu ! Rebsamen a réussi son coup avec Ségolène. Il avance toujours masqué mais il avance...Et il prendra le Parti pour son compte le moment venu. Un parti démocrate à l'américaine, un parti de clients comme il l'a fait avec la section de Dijon.

    Il y a d'autres perspectives pour les anti libéraux : ce sont les collectifs antilibéraux . C'est difficile mais c'est une démarche nouvelle porteuse d'espoir . Rejoignez - les en masse ! Ce sera utile . Le vote utile sera celui- là.

    C'est difficile je sais : j'ai quitté le PS après 27 ans de militantisme... Venez nous rejoindre à PRS et constituer cette Force Nouvelle qui sera nécessaire à la Gauche socialiste et à tous les antilibéraux.

    Ou venez en Force constituée dans les collectifs, de nombreux socialistes et de vos rangs y sont déjà présents.

    J'espère à bientôt

    Allain GRAUX Président de PRS 21

    membre de la coordination antilibérale 21

    ex- secrétaire de section (et formateur national)

    auteur de : Ségolène et la Gauche américaine


    Merci à Jean-Jacques Chavigné pour son esprit de responsabilité.

    Je vois que certains n'acceptent pas le verdict des urnes. Ce n'est pas très démocratique.

    Quand j'ai entendu Mélenchon dire qu'il était « consterné » par le résultat, sans même féliciter la gagnante, je suis très inquiet du niveau d'exigence démocratique de certains de nos camarades. 60% des adhérents se sont prononcés en faveur de SR. Cela a un sens. Et si JL Mélenchon n'est plus à l'aise au PS et lorgne vers les candidats potentiels de la gauche de la gauche (qui s'écharpent sur des questions de personnes) comme on vient de le lire, alors il faut qu'il aille aller militer là-bas. Mais il faut aussi qu'il laisse son mandat de sénateur socialiste acquis grâce au PS.

    Quant aux diatribes à l'encontre des propositions de SR sur l'enseignement, je ne suis absolument pas inquiet en tant qu'enseignant. Elle ouvre un débat. En faisant des propositions qui ne sont pas contraires à l'intérêt des enseignants (lisez de plus près) et vont dans le sens d'une plus grande justice pour les élèves en difficulté scolaire et sociale (nous en reparlerons). Et je pense que les enseignants ont eu la même lecture que moi. Il suffit de voir les résultats de la section parisienne Education Nationale qui a donné plus de 48% à SR (supérieur à la moyenne parisienne). A entendre les contradicteurs de SR pendant la campagne, son score aurait dû s'effondrer auprès des enseignants. Or ça n'a pas été le cas. Les enseignants ne sont pas masochistes à ce point, je pense. Ils ont compris qu'un débat était ouvert et sont prêts à s'y engager avant toute polémique inutile.

    Amitiés socialistes

    B F (section 12ème)


    Robert,

    Reconnaîtras-tu un jour la nature véritable nature du PS ?

    Je ne sais pas, d'ailleurs (et n'ose l'imaginer...), ce qu'il te faudrait pour renvoyer PS et UMP dos à dos.

    Allègre, franchement, ce fut mieux que Bayrou ? Pas sûr ! Je te rappelle que Royal fut sa ministre déléguée. Comment peut-on, sans sourciller, voter pour celui ou celle qui trouve comme moyen de se rendre "populaire" de nous insulter, nous, les profs ?

    La désignation de Royal, je le crois profondément, coïncide avec la fin du PS en tant que parti. Royal n'a été désignée que parce qu'elle semble la seule à pouvoir sortir Sarkozy. C'est ce que disent les media. TF1 et toute la smala ont de toute évidence été plus déterminants que les principes. Quant aux nouveaux adhérents, c'te fumisterie...

    Royal est la candidate des grognards du 21 avril 2002 et du 29 mai 2005. Jospin est battu en 2002 parce que sa politique "[n'était] pas socialiste" et le NON l'emporte en 2005 parce que le peuple de ce pays est réfractaire au capitalisme effréné. Mais voilà, la gôche (P"C" compris) ne l'entend pas ou plus de cette oreille et compte bien imposer aux gens un monde agenouillé aux pieds du capitalisme financier (i.e. désindustrialisation, tertiaire en pointe, chômage de masse, etc). C'est aussi pour cela que les cadres et les nouveaux adhérents du PS ont choisi Royal. De cette façon, ils sont sûrs que la friedmanisation du monde poursuivra sa route. C'est une façon de dire "ah, vous nous avez jetés en 2002 et vous avez voté NON en 2005, eh, ben, vous allez voir ! Cette fois, il faudra bien vous rendre à l'évidence et être modernes (adjectif étatique aussi consensuel que tarte à la crème)".

    Sarkozy ne s'y est pas trompé en saluant la candidature Royal. Elle est le flanc gauche et lui le flanc droit d'une même politique qui veut désormais avancer à marche forcée.

    Ce sera sans moi. S


    Quel mélange, tous les chats sont gris, Allegre, Bayrou, Sarkozy, Royal et même le Pc... En es tu a ce point de désespoir que tu traites des millions et des millions d'électeurs comme étant a droite parce qu'ils vont voter ségolène ? As tu oublié 2003, les retraites, 2004, le vote massif à gauche, Ps, 2005, le “non”, 2006, le Cpe et crois tu que cette force social anti libérale est evaporée parce qu'elle vote Ségolène ?

    Tu ne sais plus faire de nuances en politique, pas même voir ou passent les frontières de classe... Comme je te le disais hier, tu es capable de confondre Pinochet et Allende, comme la Lcr en 1973...

    Il y a pourtant deux camps, Ségolène Royal est une mauvaise candidate de notre camp, mais elle est de notre camp, même a son corps défendant, car elle est dorénavant (et jusqu'à nouvel ordre) placée comme la mieux à même de battre sarkozy, c'est tout ce qui va intéresser, mobiliser des millions de gens en dépit de son programme...

    Gérard Filoche


    Bonjour les amis .Je viens de lire vos derniers messages.

    Comme vous , je suis désabusé après le vote majoritaire qui vient d'avoir lieu.

    Je vais prendre un peu de recul ,du moins pendant un certain temps,et je me retire et de RM 22 et de Copernic. Merci ,les amis ,pour ce bout

    de chemin parcouru ensemble et peut-etre nous retrouverons -nous ?

    Amitiés d'un homme libre . G 22


    Tout à fait d'accord avec JC, l'avenir de la gauche est du coté des collectifs.

    Mais à trois conditions,

  • 1 - qu il soit unis et qu un seul candidat la représente
  • 2 - que ce candidat ne soit pas issu d'un parti cela exclus Buffet et Bessancenot. Pourquoi pas Clémentine Autin ou Bové
  • 3 - Qu il incarne un vrai projet laic et républicain et non pas communautariste comme le sont certain dans les collectifs.
  • Maintenant qu'en au coté vichyste qui déplait à Pierre C de L, voir le blog de Mélanchon concernant son analyse de l'ordre juste :

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/ notament les derniers paragraphes où il évoque l'histoire du parti du temps de Blum et le congrés de 1933. Analyse que j'ai par ailleurs déja evoquer en réunion de RM 22 (dés avril 2006) de façon plus brute et plus intuitive.

    Au sujet de RM 22 à quand une AG (dernière ?)

    P Orphelin


    témoignage intéressant reçu par un autre canal :

    Bonjour,

    Hier soir, nous avons eu à Nevoy près de Gien notre débat en vue du vote de jeudi sans trois membres partisans de Ségolène qui étaient au meeting avec J-M Ayrault et qui se sont excusés.

    Il y avait des porte-paroles de chaque candidat dont moi pour DSK.

    10 minutes pour introduire et 5 minutes pour conclure.

    Résultat : La "ségolénomania" a frappé fort dans la section de Gien où il y a beaucoup de nouveaux adhérents , jeunes et moins jeunes. Ce sont chez les adhérents (e) jeunes (30/40 ans ) et les femmes agées où se trouvent des véritables "fans de Ségo". J'emploie ce mot à dessein.

    La "ségolénomania" a frappé si fort que les capacités de jugement de beaucoup de militants est fort entamée et qu'il est même difficile d'émettre des critiques sur la candidate, d'entamer ainsi l'image de Sainte Ségolène (on a entendu souvent : les autres candidats sont les méchants, Ségolène c'est la sainte innocente ) sans que l'on soit traité de sexisme (les femmes ne seraient pas capables d'avoir une présidente de la république !)

    Par exemple critique sur sa capacité professionnelle, sur la politique étrangère bien que ce fut flagrant lors du dernier débat

    télévisé.

    Plus inquiétant encore, beaucoup de militants n'ont pas l'air géné des libertés prises par la candidate par rapport au projet socialiste (dont ces militants semblent se ficher après l'avoir voté il y a quatre mois et demi ) des positions assez éloignées de la candidate sur les thémes de l'école , de la démocratie, de l'introduction de valeurs de droite (ordre, travail, patrie) sur le populisme (en flattant le citoyen, en vantant à tout bout de champ la sagesse populaire ). Il y a aussi un fétichisme du sondage (et de ses manipulations) bien qu'on ait rappelé l'épisode Balladur-Chirac de 1994/95.

    Au cours du débat, il y a eu souvent une alliance objective entre moi et la militante qui défendait les couleurs de Fabius en particulier sur le flou idéologique de Ségolène, sur sa grande faiblesse sur la politique extérieure et la défense. Au delà de la victoire malheureusement quasi assurée de Ségolène Royal au premier tour (au moins au vu de ce qui se passe dans notre section avec la complicité de nos caciques régionaux et de la fédération du Loiret ) on risque, comme militants socialistes, d'avoir des désillusions dans la campagne avec cette candidate "peu fiable" dans sept mois (et surement après si elle par hasard gagnait ! ).

    J'ai essayé de développer ce point mais que faire devant un public de personnes dont la majorité est "subjuguée" par la nouvelle Jeanne d'Arc ( le coup de l'homme ou la femme providentielle, cela marche toujours ! ) et complétement persuadués que c'est le seul candidat qui peut battre Sarkozy et la droite car elle serait la seule capable de rassembler la gauche (avec les idées qu'elle prône on peut être sceptique

    Je ne pense pas avoir convaincu beaucoup de militants mais les anciens ont apprécié de revoir des débats qui n'existaient plus

    dans la section longtemps moribonde de Gien depuis longtemps. Au moins si on a servi à cela c'est déja pas mal ! Je suis néanmoins un peu fatigué et inquiet sur l'avenir de notre parti (car cette primaire va faire des dégats dans le parti). Bon courage de ton côté !

    Amitiés socialistes J D

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