GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

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Donner la priorité à battre la droite et l’extrême-droite

En choisissant parmi les listes candidates aux municipales les 23 et 30 mars, nous appelons à ce que la priorité de tous les votes soit de battre l’UMP, l’UDI, le FN. Pas de retour en arrière, pas une voix pour ces libéraux intégristes ni pour les crypto-fascistes.

Il n’y a pas photo, quand on entend parler Copé ou Le Pen, on mesure à quels types de dangers on s’expose. Certes, avec la gauche on n’a pas ce qu’on veut, mais avec la droite on aurait tout ce qu’on ne veut pas. On se plaint de François Hollande parce qu’il n’en fait pas assez à gauche, mais on se plaindrait de Copé qui en ferait trop à droite. C’est l’UMP qui nourrit le FN, en attisant la démagogie de bas niveau avec des histoires sur les « pains au chocolat » ou le livre « A poil. » C’est l’UMP qui attise le rejet de l’action politique avec ses scandales à répétition, les frasques de Copé, les infractions de Sarkozy.

C’est l’UMP qui veut carrément supprimer le code du travail, remettre en cause sécurité sociale et école publique, qui limitera drastiquement toutes les aides sociales.

Alors certes, à gauche, il y a des déceptions, des colères, des revendications parce que le gouvernement recherche en priorité la collaboration avec le patronat au lieu de lui reprendre les dividendes et redistribuer les richesses.

D’où l’idée de sanctionner et de s’abstenir. Mais c’est un très mauvais calcul. L’abstention mécaniquement, au lieu de sanctionner la gauche, fait monter la droite et l’extrême-droite. Le mode de scrutin est binaire : droite ou gauche. Alors pas d’hésitation, pas de diversion, on vote à gauche.

Et l’idée de « sanction » n’est pas la bonne méthode. Elle n’aurait aucun effet positif. Au lieu de pousser la gauche vers la gauche elle la livrerait davantage aux pressions de la droite…

Or dans la majorité des cas, il y a une relative unité de la gauche dès le premier tour des élections municipales. Le FdG, dans sa majorité, a eu le bon sens de faire bloc contre la droite et de négocier des alliances au niveau local, en dépit des divergences nationales. Ce qui limitera les « sanctions » faisant le jeu de l’UMP et du FN.

Il n’y a qu’une minorité de listes dites « autonomes » à gauche, et leur impact reste à apprécier. Lorsqu’elles mènent une campagne anti socialiste primaire, au lieu d’attirer, elles semblent repousser. Et il faudra bien qu’elles se posent la question du second tour : comment « participer activement à battre la droite » comme le propose Danielle Simonnet à Paris ? Se désister inconditionnellement contre la droite, ou s’intégrer à leur tour dans les listes unitaires, tel est le choix qui s’imposera à elles.

L’appel des 40 % des membres du BN du PS, ne peut qu’aider la gauche dans ces élections. Si ca bouge à gauche, si ça débat dans le PS, cela ouvre un espoir à ceux qui, résignés ou mécontents, allaient s’abstenir.

Nous appelons donc à lutter contre l’abstention, à ne pas gaspiller une seule voix : votez pour l’unité de la gauche, partout où elle s’est faite localement, cela ne peut que hâter le moment où elle s’imposera nationalement. Faisons barrage à la droite, et, en même temps, travaillons à changer activement la gauche.

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