« Deux millions de morts du travail par an… »
Le Congrès mondial sur la sécurité et la santé au travail » qui s'est achevé à Vienne le 31 mai, a réuni représentants du gouvernement, patrons et syndicats de 170 pays.
Cet accroissement est dû aux cancers (56 %) et maladies respiratoires (28 %), qui font 80 % des décès. Et l'amiante qui fait 100 000 morts par an à elle seule. « Sur un chantier thaïlandais ou coréen, on a ainsi dix fois plus de risques de mourir que sur un chantier allemand » dit Jukka Takala du Bureau international du travail (Libé du vendredi 31 mai, p. 27). Il y a aussi une hausse des maladies neuropsychiatriques et cardiaques, à cause du stress provoqué par l'extension sans limites des temps de travail, de nouveaux pans de l'économie se mettant à fonctionner 24 h sur 24. Le travail de nuit multiplie par deux les risques de crise cardiaque.
Dire qu'on nous parle d'insécurité à n'importe quelle occasion mais sans jamais évoquer celle-là.
Dire aussi que ces messieurs du Medef, Seillière et Kessler font l'apologie d'une société du risque, et prônent des « valeurs risquophiles » contre les « risquophobes » ! Eux-mêmes, qui, déjà n'aiment pas l'insécurité dans les placements financiers, ni les déséquilibres inflationnistes, qui sont les rois de l'assurance, comment peuvent-ils se dire "risquophiles" et mépriser "ceux d'en bas" qui réclament de la "sécurité sociale" et une meilleure indemnisation de leurs accidents du travail ?