Déclaration des organisations de Gauche de Seine-Saint-Denis
Déterminés et mobilisés jusqu'au retrait
du projet de loi sur les retraites
La journée du 12 octobre, qui a réuni 3,5 millions de manifestants en France et a vu l'entrée
des lycéens et des étudiants dans la lutte, a marqué une amplification de la mobilisation.
Pourtant, le gouvernement Sarkozy-Fillon-Woerth affirme qu'il ira au bout de sa contreréforme
sur les retraites.
A la détermination du gouvernement s'oppose celle d'une immense majorité d'habitants du
pays qui n'est pas dupe des déclarations et des pseudos arguments de la droite.
Ni les affirmations péremptoires, ni le vote des articles sur les 62 et 67 ans au Sénat à grande
vitesse, n'entament la détermination du mouvement social. Au contraire, les assemblées
générales de salariés reconduisent leur mouvement de grève, dans les raffineries, les
transports, la fonction publique et le secteur privé. Plusieurs centaines de lycées sont
bloqués et des assemblées se tiennent dans les universités.
Non, les salariés n'accepteront pas de travailler plus longtemps. Et quand le gouvernement
invoque, sans pudeur, l'intérêt général et le « sauvetage de la retraite par répartition », tous
ont compris qu'il ment. En réalité il a organisé de longue date un holdup sur les pensions au
profit des organismes financiers déjà prêts à mettre la main sur le bien commun des
travailleurs. Il agit au service du MEDEF et dans le droit fil des directives européennes. Déjà,
ensemble, ils préparent d'autres casses : celui de l'assurance maladie et de la solidarité
autour de la dépendance.
Non, les femmes ne croient pas qu'avec ce projet les revenus des retraitées vont s'améliorer.
Elles savent qu'il va accroître encore les inégalités et les condamner à la misère et à la
dépendance.
Non, les jeunes ne sont ni naïfs, ni manipulés. Ils ont compris qu'ils feraient les frais de cette
réforme. Précarisés dès la sortie du système scolaire, de la formation professionnelle ou de
l'université, ils paient déjà cher la politique qui privilégie le capital à l'emploi et au salaire.
Les jeunes s'organisent pour exprimer leur refus de cette réforme et leur volonté de
changement.
Unies, déterminées et mobilisées, les organisations politiques de gauche de Seine-Saint-
Denis, signataires de cette déclaration, réitèrent leur soutien sans faille aux grévistes et à la
jeunesse qui refuse de se laisser voler sa vie au nom du CAC 40, du MEDEF et des agences de
notation.
Elles savent l'immense nécessité de changement social, économique et politique dont ont
besoin, notamment, les populations des quartiers populaires. Car elles sont les premières
touchées par les mesures de régression sociale et de répression sécuritaire mises en œuvre
par les gouvernements de droite.
Les organisations de gauche de Seine-Saint-Denis dénoncent les provocations et les
violences policières exercées cette semaine contre des lycéens et des étudiants. Le
gouvernement tentant ainsi de discréditer et d'affaiblir la mobilisation de la jeunesse.
Les organisations signataires participeront aux manifestations du samedi 16 et du mardi 19
octobre.
Elles appellent tous les habitant-e-s de Seine-Saint-Denis à se mobiliser
massivement. Le rapport de force peut et doit encore s'amplifier jusqu'au
retrait du projet de loi.
SIGNATAIRES :
FASE, GU, Europe Ecologie-Les Verts, Les Alternatifs, PG, M'PEP, NPA, PS, PCF