Nous publions une déclaration de notre camarade Gérard Filoche. Les adversaires du nouveau Front populaire, que la Gauche démocratique et sociale représentée par Gérard Filoche a rejoint, ont relancé des attaques odieuses contre lui, visant à nuire au nouveau Front populaire.

De façon insensée, j’ai été accusé d’antisémitisme en 2017 par neuf parties civiles : Jacques Attali, la Licra, le Mrap, l’UEJF, l’AIPJ, France Israël, l’Association Ben Gourion, Avocats sans frontières et BNVCA. Ils ont tous été déboutés et n’ont même pas osé faire appel.

Le Tribunal correctionnel de Paris a tenu audience le 10 octobre 2018 en présence des toutes les parties civiles ; cette dernière a duré huit heures. Toute ma vie publique, militante, depuis plus de 60 ans, a été examinée. Le tribunal a même fait étudier mes tweets de 2009 à 2018, mais pas la moindre tache à mon honneur n’a pu être relevée. Je suis un militant actif, opiniâtre, antiraciste et contre l’antisémitisme depuis toujours. Cofondateur de SOS-Racisme, je suis un humaniste, un socialiste, un défenseur des droits des salariés, des exploités, des opprimés et des persécutés. Je suis pour l’égalité entre tous les êtres humains, quelles que soient leur nationalité ou leur religion. M’accuser ainsi, c’est aller contre toute ma vie, contre toute ma pensée, contre toute mon action. J’ai publié 48 livres, dont un s’intitule précisément Manifeste contre le racisme et l’antisémitisme. J’ai manifesté, fait des meetings, des émissions de télévision et de radio des milliers de fois. Ma parole est connue et cohérente, et personne ne peut me reprocher la moindre ligne, le moindre mot incorrect. Quatre témoins ont défendu ma cause : André Rosevègue, Benjamine Weill, André Langaney et Gus Massiah (voir leurs propos joints)

Fait rare, en cours d’audience, au nom du Parquet, la Procureure, convaincue, a retiré toutes réquisitions et a demandé ma relaxe au Tribunal. Les accusations se sont effondrées. Et le tribunal a prononcé ma relaxe du délit d’antisémitisme.

Pourquoi ne pas tenir compte de la décision de justice rendue ? Il est incroyable qu’en cette fin de mois de juin 2024 – soit sept ans après ₋, des journaux et divers responsables reviennent sur cette affaire de façon erronée.

Comme je suis cosignataire du Front populaire au nom de la GDS, ils cherchent à m’atteindre dans l’espoir de jeter opprobre sur le regroupement en cours. C’est particulièrement malveillant, et scandaleux parce qu’en plus de rabaisser gravement le niveau du débat politique, cet acharnement malsain banalise l’antisémitisme, et nuit au combat réel contre ce fléau.

Je demande que cesse cette campagne de calomnies, que soient corrigés les mensonges proférés, et exige un droit de réponse aux journalistes, personnalités et titres de presse concernés. J’ajoute que je poursuivrai en justice, dans toute la mesure de mes moyens, celles et ceux qui, par ignorance ou par malveillance, salissent mon honneur et piétinent manifestement les décisions de justice de leur pays.

Le 20 juin

Gérard Filoche,

Porte-parole de la Gauche démocratique et sociale (GDS),