GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

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Construire la grève générale

Assommés par le 21 Avril, lentement mais sûrement, les salariés de ce pays se remettent debout et entrent en mouvement. Déjà, 4 grèves de 24 heures de l'Education nationale depuis le début de l'année.

En mars, la décentralisation Raffarin-Ferry met le feu aux poudres.

En particulier dans l'Académie de Bordeaux où se font les premières expérimentations. Puis intervient le 3 Avril et la grève générale de la Fonction publique dans le cadre d'une journée d'action interpro sur les retraites.

Les attaques sur les retraites posent la nécessité d'un mouvement d'ensemble.

Les grévistes de l'Education nationale qui participent à des AG dans une vingtaine de départements surtout en Midi-Pyrénées et en Languedoc-Roussillon (avec des taux variant de 15 à 40 %) se mettent en grève reconductible autour d'un front syndical commun et des commissions ou comités de grève qui se chargent d'étendre la grève, de mobiliser autour de la plate forme, la plupart du temps sur 3 points :

  • Non à la décentralisation Raffarin-Ferry, défense de l'Ecole ;
  • Retrait des projets Raffarin-Fillon sur les retraites ;
  • Abrogation des mesures Balladur ;
  • Et d'une façon générale : défense des services publics et de notre système de protection sociale.

    La grève s'installe dans l'Education nationale

    Toutes les organisations syndicales de l'Education nationale appellent à la grève dès le 6 mai.

    Le 6 mai, 45 % de grévistes au plan national (80 % dans certains départements qui avaient entamé la grève en avril).

    Plus de 60 départements ont d'ores et déjà décidé de reconduire la grève, le plus souvent dans l'unité syndicale.

    De partout monte l'exigence que les grandes confédérations définissent un plan d'action national qui étende le mouvement et préparent la grève générale interprofessionnelle nécessaire pour gagner

    La grève générale, celle qui ouvre tous les horizons et qui exige de Chirac-Raffarin-Fillon-Ferry qu'ils cèdent ou qu'ils partent.

    L'intersyndicale nationale de l'Education (FAEN, FERC-CGT, FNEC-FP-FO, FSU, SGEN-CFDT, UNSA-Education) appelle à partir du 14 mai à l'extension du mouvement et à la reconduction de la grève. Elle organise une journée de grève et de manifestations le 19 mai. Dans le secteur public, des AG organisent la reconduction de la grève depuis le 13 mai. Le secteur privé peut se rallier à la mobilisation lors des temps forts que les intersyndicales organisent localement et nationalement, comme le lundi 19 mai.

    Le dimanche 25 mai, la CGT, la FSU, l'UNSA et FO organisent, avec le soutien du Groupe des Dix (SUD), une très grande manifestation nationale à Paris avec montée en trains et cars. Objectif : deux million de manifestants à Paris.

    La division organisée par la direction de la CFDT, signataire d'un accord avec le gouvernement au moment où la mobilisation décolle, est à double tranchant : elle divise la CFDT, isole sa direction et se retourne contre elle.

    Alors si d'ici le dimanche 25, le gouvernement ne cède pas, il risque d'y laisser sa peau : dès le 26 le mouvement social ne répond plus de rien.

    Pilou

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