GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

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Choisir l’original socialiste !

Le seul renouveau « socialiste » de la motion Valls-Cambadélis, c’est le retour de Guy Mollet ! Voter pour la motion B, c’est respecter les engagements pris lors de la campagne électorale de 2012, c’est revenir au projet socialiste pour renouer avec la gauche et notre électorat.

Guy Mollet dirigea la SFIO (l’ancêtre du PS) de 1946 à 1969

Il est resté célèbre par son attitude politique qui consistait à tenir un discours très à gauche les dimanches et les jours de congrès et à pratiquer, le restant du temps, une politique alignée sur les exigences du patronat. Il devint, notamment, président du Conseil en 1956 après avoir mené campagne, aux législatives de la même année, pour la paix et l’indépendance algérienne. A peine arrivée au pouvoir, il envoya le contingent en Algérie et fit passer la durée du service militaire de 18 mois à 27 mois…

Cette politique avait abouti à l’arrivée du général de Gaulle au pouvoir en 1958 et aux 5 % du candidat socialiste à la présidentielle de 1969. C’est le congrès d’Epinay, en 1971, qui avait permis la renaissance du Parti socialiste.

La motion Valls-Cambadélis affirme vouloir dépasser le parti d’Épinay

Mais, le dépassement qu’elle propose consiste à revenir aux pratiques de la SFIO de Guy Mollet : une politique de gauche les jours de congrès, une politique pour satisfaire le patronat, le restant du temps.

Plus et mieux que la lecture de la motion, ce sont les actes qui comptent. Les contradictions entre les deux sont criantes. Comment croire que Manuel Valls fera demain, comme l’affirme sa motion, ce qu’il a refusé hier et qu’il écarte aujourd’hui ?

Les partisans de la politique de Manuel Valls n’osent pas défendre leur orientation devant les adhérents de notre parti. Ils ont renoncé à la défendre lors des « états généraux », ils s’y refusent de nouveau, lors du congrès de Poitiers. Ils préfèrent annoncer des lendemains qui chantent, tout en continuant à pratiquer la politique libérale qui nous mène droit dans le mur à chaque échéance électorale.

Il n’y a aucun respect pour les militants dans cette façon de faire. Que ces derniers prennent la parole et s’emparent de leur congrès, c’est ce qu’il y a de plus urgent !

Le congrès de Poitiers peut marquer la défaite d’une direction du PS dont l’orientation a déjà fait subir quatre déroutes électorales successives à notre parti. C’est plus que nécessaire : Manuel Valls n’entend que de l’oreille droite, déclare vouloir continuer comme avant et annonce le gel des pensions de retraites en octobre, après avoir signé une motion qui prétend vouloir relancer le pouvoir d’achat !

La motion B « À gauche pour gagner » annonce la couleur

Elle est la seule cohérente en proposant, pour regagner la confiance des électeurs, un agenda de réformes sur 2 ans. En liant aide aux entreprises et emploi, en augmentant le pouvoir d’achat, en soutenant les territoires oubliés, en relançant l’investissement public, en contrôlant la finance, en réorientant la politique européenne.

La motion B inscrit cet agenda de 2 ans dans un projet de transformation pour un modèle de développement éco-socialiste, en protégeant les salariés dans la mondialisation, en développant l’égalité réelle, en réformant les institutions…

Avec, enfin, des propositions pour un parti qui renoue avec les classes populaires, prennent des initiatives, affirme son autonomie, mène la bataille culturelle et idéologique.

Autour de ces propositions la motion B propose un contrat de majorité qui rassemble à gauche. Elle ouvre des perspectives.

Un congrès pour agir et gagner à gauche : ne laissons pas passer la chance, peut-être la dernière, qui s’offre à notre parti !

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