une journée de grève - de plus - il y eu aujourd'hui de 30 à 50 % de manifestants du privé…(Bernard Thibault France 2)

de la taille du 13 mai dernier

Récapitulons depuis six mois :

9 janvier : refus des salariés d'Edf

1er février : 400 000 manifestants

le 3 avril : 580 000 dans 127 cortèges soutenus par 72 % des Français

le 1er mai : 300 000

Grève sans précédent reconduite dans l'éducation nationale depuis le 6 avril…

Etendue dans de nombreux secteurs de la fonction publique…

le privé participe peu à peu aux mobilisations

le mot d'ordre le plus repris est 37,5 annuités privé-public

le 13 mai : 2 millions de manifestants

le 19 mai : 600 000 manifestants

le 25 mai : de 750 000 à un million de manifestants

le 27 mai : 820 000 manifestants

le 3 juin : 1,5 million de manifestants

tous les sondages d'opinion donnent de 60 à 70 % de soutien des français, jour après jour les Chirac, Raffarin, Fillon, Ferry… Thatcher du gouvernement actuel perdent des points …

prochains rendez-vous le 5 juin

le 10 juin…

Malgré cette impressionnante addition (un mouvement en profondeur sur six mois, ce n'est pas seulement un « Raffathon » mais un vrai marathon social ! )

malgré la fatigue quand on regarde le dynamisme des cortèges, ca dure et ca monte, le gouvernement Raffarin plonge le pays dans l'impasse

Ecoutez bien le « ton » des manifestants, surtout celui des enseignants dont c'est la 10° journée d'action : sans être entendus, leur « ton » est devenu plus rageur, plus antigouvernemental et plus déterminé, le mot d'ordre le plus crié, en permanence, est « grève générale ! ». Attention : crier, revendiquer « grève générale » n'était pas arrivé dans des cortèges massifs de salariés depuis le début du siècle dernier. Les conséquences en sont encore incalculables.

L'immense majorité des enseignants au cœur du mouvement font preuve d'une extraordinaire combativité malgré le coût terrible de la grève.

Comment ne pas entendre les maîtres d'école, les professeurs, lorsqu'ils démontrent une telle opiniâtreté ? Le pouvoir autiste va provoquer la mise en cause des examens : ce sera sa responsabilité entière. Déjà dans de nombreux campus, les examens sont reportés et les étudiants bougent.

Regardez les détails significatifs dont décidément les médias ne parlent pas : initiative d'occupations, blocage de route, paralysie des centre villes, créativité accrue pour animer les défilés, et ce, sur tout le territoire.

A la Réunion, les choses qui durent depuis de longues semaines, se tendent.

Comme à Marseille ou de mémoire d'humain, on n'a jamais vu de telles manifestations.

Le 5 juin, Toulouse sera bloqué entièrement

Et à Paris, tous les syndicats appellent le 5 juin à manifester de la Place d'Italie vers Matignon !

Ce jour-là les cortèges iront vers les préfectures, Raffarin devra entendre ou partir : après tout devant un tel refus d'entendre c'est sa démission qui est en jeu !

1, 5 million de manifestants ce 3 juin selon les syndicats

Pour les plus grosses manifs : 250 000 à Paris, 250 000 à Marseille, 15 000 au Puy (plus que le 13 mai) avec des débrayages du privé, comme dans le bâtiment et les routiers à Clermont-Ferrand, …

Ce qui est nouveau et décisif c'est que le privé participe de plus en plus :

il y eu aujourd'hui de 30 à 50 % de manifestants du privé…(Bernard Thibault France 2) (renvoyez les infos)

12 000 manifestants à Pau ou on souligne que l'usine de Lacq (1000 salariés) a voté la grève reconductible, fabrication et «normale »), au

Le gouvernement ment sur les chiffres comme Bush mentait sur les armes de destruction massive…

A Paris, ils disent 45 000 mais les chiffres arrivés à la Préfecture étaient de 240 000 c'est-à-dire presque ceux des syndicats… puis ils les ont «officiellement » diminué par 5 !

Ce n'est pas comme ça que Chirac, Raffarin et Fillon passeront !

Car la plupart des cortèges en France étaient de la taille du 13 mai dernier !

et il y a eu des centaines de cortèges dans toute la France…

extraordinaires mouvements surtout dans des centaines de petites villes de tous les départements… assemblées de grévistes, coordinations, site internet, intersyndicales permanentes,

80 % de grève dans le transport aérien

1 métro sur 3, tout bloqué à Marseille et dans des dizaines de villes…

2 Tgv sur 3 annulés, 1 corail sur 2, pas de trafic régional… (chiffres TF1)

la grève reconductible à la SNCF a démarré très fort le 3 juin

Avec plus de 41 % de grévistes tous collèges confondus, la grève est majoritaire dans le 1er collège avec 51 % de grévistes.

A noter la forte participation des roulants (53 % ADC et 73 % de contrôleurs).

Mise à part la grève exceptionnelle du 13 mai, il s'agit de la plus forte participation des cheminots à une action nationale reconductible depuis 1995… et ce, malgré le matraquage des ministères et de la Direction qui expliquent que les cheminots ne sont pas concernés par la réforme Fillon / Raffarin.

Communiqué de la FGTE CFDT :

« La FGTE CFDT rappelle que les cheminots sont doublement concernés par la réforme.

Concernés, car ce sont des milliers de salariés qui ont cotisé ou cotisent au régime général à la SNCF et dans son groupe.

Ils exigent la réouverture des négociations permettant d'aller au-delà du compromis trouvé le 15 mai (élargissement de l'assiette de cotisations aux revenus boursiers, taux de remplacement à 100 % pour le SMIC, …).

Concernés, parce que aucune garantie écrite du gouvernement n'est venue indiquer que l'Etat s'engageait financièrement à compenser directement le déséquilibre démographique du régime spécial des cheminots.

Cette grève s'inscrit dans un cadre interprofessionnel et les fédérations de cheminots feront le point demain sur les positions majoritaires des assemblées générales, ainsi que sur l'état de la mobilisation dans les autres secteurs professionnels. Paris, le 3 juin 2003

PS : Chirèque a fait un « bide » en cherchant à s'expliquer au Palais des Congrès à Paris cet après-midi, meeting central, mais salle à moitié vide… explications embarrassées, et encore s'est-il fait siffler par la majorité de ceux qui étaient venus !

Pour D&S, Gérard Filoche, 3 juin, 21 h