GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

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Appel au rassemblement de ceux qui veulent ancrer le PS à gauche

Lettres aux représentants des sensibilités du Parti socialiste pour son ancrage à gauche

  • Lettre à Claude Bartolone
  • Lettre à Jean-Luc Mélenchon
  • Lettre à Henri Emmanuelli et Benoît Hamon
  • Lettre à Marie-Noëlle Lieneman
  • Lettre à Emmanuel Maurel
  • Lettre à Alain Vidalies
  • Lettre à Michaël Moglia
  • Lettre à Marc Dolez
  • Lettre à Martine Aubry
  • Lettre à Harlem Désir
  • Compte-rendu de la réunion du comité de rédaction de D&S du 5 avril

    Le comité de rédaction de « Démocratie et socialisme » s’est réuni samedi 5 avril.

    Il a d’abord analysé la situation politique et constaté la déroute de la droite aux municipales et aux cantonales, le dégonflement de la baudruche Modem et la radicalisation à gauche de l’électorat de gauche.

    Il a constaté que cette victoire faisait, a posteriori, la preuve que c’est parce que notre candidate n’avait pas su répondre à la question déterminante de l’augmentation du pouvoir d’achat que cela avait permis à celui qui se présentait comme le « président du pouvoir d’achat » de l’emporter. Car c’est bien l’impossibilité pour Sarkozy de tenir cet engagement qui a causé la débâcle de la droite aux municipales et aux cantonales.

    Il a, ensuite, constaté que le résultat de ces élections n’avait pas, pour autant, amené la direction du Parti Socialiste à proposer des mesures à la hauteur des attaques de la droite, que ce soit sur les retraites, la précarité du travail, les 35 heures, les services publics ou le pouvoir d’achat.

    Le comité de rédaction de « Démocratie Socialisme » a également constaté la volonté de Sarkozy, de la droite et du Medef de poursuivre leur offensive contre le salariat, malgré la déroute électorale et une montée significative des grèves dans le secteur privé comme dans le secteur public. Cette volonté de la droite et du patronat rend d’autant plus vraisemblable la perspective d’une crise sociale et politique qu’elle s’inscrit dans un contexte international et européen quelque peu explosif.

    Les dirigeants de l’Union européenne sont, comme en 2005 après la victoire du « non » en France et aux Pays-Bas, pris d’une peur panique à l’idée d’affronter le suffrage universel. Ils ont donc tout fait pour empêcher la ratification du Traité Modificatif Européen (TME) par voie référendaire en France et ont dores déjà décidé qu’un vote négatif au référendum irlandais ne pourrait avoir aucune conséquence sur la validité du TME.

    Ils n’en sont pas moins confrontés à quatre phénomènes lourds de danger pour l’orientation néolibérale qu’ils veulent imposer à tout prix aux peuples européens. Le premier de ces phénomènes est l’échec de la Banque Centrale Européenne à combattre l’inflation (un taux de 3,5 % est prévu en 2008) alors que c’est sa seule et unique mission. Le deuxième phénomène est celui d’une croissance de moins en moins soutenue qu’une récession aux Etats-Unis affaiblirait encore. Le troisième phénomène est celui de la première confrontation de la zone euro à un « choc asymétrique » : les réactions très différenciées des différentes économies de l’Euroland (l’Allemagne et l’Italie étant les deux opposés) aux effets d’un euro de plus en plus cher. Le quatrième phénomène est celui d’une montée des luttes sociales en Allemagne, en France, en Grèce (grève générale contre la « réforme » des régimes de retraite) et en Roumanie qui voit les dirigeants de la BCE dévoiler leur véritable rôle en s’opposant à la « spirale inflation-hausse de salaires » alors qu’ils n’ont jamais prononcé un seul mot contre la spirale « hausse des profits-inflation » et, au contraire, assuré toutes les liquidités nécessaires aux banques spéculatrices en août 2007.

    Quant à la mondialisation libérale, elle s’annonce moins « heureuse » que jamais. Une récession économique aux Etats-Unis s’avère de plus en plus probable alors qu’elle ne pourrait avoir que de profondes répercussions aussi bien dans les pays émergents qu’en Europe. La menace d’une crise systémique aux effets similaires à celle de 1929 plane désormais sur le système bancaire, financier et monétaire mondial. Cette menace rend de plus en plus crédible la nécessité pour la démocratie et l’intervention publique de se substituer à la main soi-disant « invisible » mais surtout de plus en plus visiblement défaillante du marché.

    Après ce tour d’horizon de la situation politique, la question de la préparation du congrès du Parti socialiste a été débattue. Il a été décidé d’écrire et de proposer à la discussion de tous les militants socialistes, pour le Conseil national du 1er juillet, une contribution centrée essentiellement sur les questions sociales immédiates afin de répondre aux aspirations du salariat de notre pays. L’objectif est bien de participer à la constitution d’une majorité qui ancre à gauche notre parti. « Démocratie et socialisme » a donc décidé de s’adresser à tous, car il n’est pas question de préjuger à priori des regroupements qui peuvent avoir lieu. Seule la discussion qui s’ouvre et les débats qui vont avoir lieu dans toutes les sections et fédérations permettront de définir les contours de cette majorité. Bien évidemment, les animateurs de DS prendront tous les contacts nécessaires pour atteindre cet objectif, particulièrement avec les sensibilités avec lesquelles des combats ont été menés en commun ces dernières années.

    « Démocratie et socialisme » invite les militants socialistes à faire de ce congrès leur congrès. Le prochain congrès de notre Parti ne doit pas être, avant tout, l’occasion d’un affrontement entre « présidentiables », mais bien l’occasion de définir une ligne de rassemblement de toute la gauche indispensable pour mettre fin au pouvoir de la droite. Avant le Conseil national de synthèse du 13 septembre et après l’université de La Rochelle, « Démocratie et socialisme » organisera des rencontres ouvertes à tous les militants socialistes intéressés, les 6 et 7 septembre 2008 à Toulouse. Comme lors des rencontres de « Démocratie et socialisme » de septembre 2007, les animateurs d’autres sensibilités du Parti y seront invités afin de permettre un large débat. Au vu des différentes contributions qui auront été déposées au Conseil national de juillet et des convergences qui auront été ou non construites, il sera alors possible de préciser les formes que prendra le débat dans notre Parti.

    Les militants et les militantes du Parti socialiste qui se reconnaissent dans les positions développées mensuellement dans la revue « Démocratie et socialisme » participeront activement aux débats préparatoires au congrès de Toulouse de novembre 2008. A ce stade, ils n’excluent aucune possibilité quant à la forme finale que prendra cette participation au congrès, afin que les militants socialistes puissent se prononcer pour une motion ancrant réellement notre parti à gauche.

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