GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Le social au cœur

200 euros mensuels pour tous

On va y arriver. Ça mûrit partout. Du succès massif du 29 janvier, jusqu’au 19

mars en passant par les grèves générales aux Antilles, et par la mobilisation des

enseignants, chercheurs et étudiants, l’explosion se prépare.

La question des salaires est évidemment centrale et aucun artifice ne l’évitera.

Chacun voit que le pouvoir sarkozyste inquiet, essaie d’inventer toutes les

parades pour ne pas augmenter les salaires. Il s’agit du partage entre capital et

travail, entre actionnariat et salariat. La question vitale. En Guadeloupe, le

patronat avait cédé, dimanche 8 février dans un pré accord : 200 euros pour

tous. Le ministre, homme de paille de Sarkozy, s’est enfui pour ne pas porter

seul le refus d’une telle mesure. Il y fallait l’engagement de l’état au plus haut

niveau.

Sarkozy a brûlé tous les intermédiaires : ainsi ce qui reste de lui va bientôt être

à nu face à la revendication populaire incontournable. Il ne s’agit pas seulement

du CPE comme en 2006, il s’agit du cœur du pouvoir. 200 euros mensuels,

c’est un changement de cap, c’est la dénégation de tourtes les théories

réactionnaires fumeuses dont Bling-bling nous abreuve pour défendre ses amis

banquiers et banqueroutiers. Il leur a donné des dizaines de milliards dont nos

salaires manquent. 200 euros, ce n’est qu’une partie de la récupération du

pouvoir d’achat perdu depuis de nombreuses années. C’est le Smic à 1500

euros, soit 10 euros de l’heure et 15 % d’augmentation. 200 euros c’est le

moindre pour les salaires, les revenus minimaux, les chômeurs, les retraités.

200 euros c’est un bon moyen de combler les déficits de la sécurité sociale et

des caisses de retraite. 200 euros, c‘est bon pour la relance de la consommation

et donc de la production : mieux vaut 200 euros pour tous que 200 milliards

pour les banquiers.

La France n’a jamais été aussi riche et la rigueur prétendument due par la «

crise » n’est pas pour tous : les patrons du CAC 40 ne gagnent pas moins en

2008 qu’en 2007. Les patrons se sont augmentés de 58 %. La part des cotisations

sociales de salariés est passée de 12,8 % à 21,36 % entre 1980 et 2005,

pendant cette même période, la part des cotisations patronales est passée de

40,2 % à 10,5 %. Il est temps que cela s’inverse, que les actionnaires soient

contraints de renoncer à leurs fameux « 15 % » de marge, leur faillite ne l’autorise

plus ! Cela suffit de leur donner des fonds publics comme les 6,5 milliards

rajoutés par Sarkozy dans l’automobile pour que ces rapaces encaissent

des dividendes, épuisent leurs stocks, affament leurs salariés par des temps

partiels, et ne se proposent de licencier… qu’en 2010 ! Le temps du néolibéralisme

cupide, pilleur et destructeur est révolu. C’est le temps de la redistribution

des richesses, seule condition, seule politique pour se sortir de la crise

systémique du capitalisme, de ce monde en déroute tant aimé de Sarkozy.

Soyons des millions dans la grève et dans la rue le 19 mars, dans l’unité avec

les huit syndicats (CGT, CFDT, FO, UNSA, SUD, FSU, CFTC, CGC,) qui appellent

et avec les 11 organisations de gauche (PS, PCF, NPA, LO, MRC, PRG,

Verts, PG, Alternatifs,…) qui soutiennent. D’ici là chaque combat particulier

est celui de tous : départements d’outre-mer, enseignants, chercheurs, étudiants,

la grève générale ne se commande pas mais elle est à l’ordre du jour.

Et au plan politique prenons un monde d’avance : il urge que la gauche

s’unisse et s’adapte à la tempête sociale qui arrive. Il y faudra de la voix, de la

détermination, de l’audace. Sarkozy n’est pas fait pour tenir 5 ans : des élections

anticipées seront vite à l’ordre du jour. Comme en Grèce, en Islande, et

sans doute, très vite, dans toute l’Europe.

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