20 mesures d'urgence pour sortir de la crise
RÉPONDRE
À LA CRISE ÉCONOMIQUE :
REDISTRIBUER LES RICHESSES
Augmenter les revenus des salariés
Sous la pression du chômage, la part des salaires a perdu
9 % du PIB transférés aux profits.
La puissance publique doit restituer aux salariés ce que les
actionnaires leur ont pris. Cette mesure augmentera la part
des salaires de 6 milliards d’euros.
La loi doit rendre obligatoire cette augmentation jusqu’à
un niveau de salaire égal à 4 fois le Smic.
Cette mesure, qui concerne 20 millions de salariés, augmentera
la part des salaires de 60 milliards d’euros.
l’indemnité chômage
et le salaire des temps partiels
Nul ne peut vivre dignement avec un revenu inférieur à
1200 euros, ce qui doit être le revenu minimum incluant
toutes les sources : minima sociaux, indemnité chômage et
salaire à temps partiel.
Cette mesure augmentera la part des salaires de 51 milliards
d’euros.
Le rétablissement de cette mesure est indispensable pour
éviter que les augmentations de salaires ne soient annulées
par des augmentations de prix. L’étude des prix doit être
démocratisée.
pour les jeunes en formation
Elle devra être allouée sur critères universitaires ou scolaires
à partir de 18 ans jusqu’à 25 ans.
à 60 ans à taux plein
La pension à taux plein sera de 75 % du salaire calculé sur
les 10 meilleures années dans le secteur privé ou les 6 derniers
mois pour le secteur public. Une hausse des cotisations
sociales patronale et salariale de 0,37 % chaque
année le permettra en direct.
Infléchir le rapport Capital/Travail
au taux maximal de 7 %
Ce sont les profits qui coûtent cher aux entreprises ! Il faut
les réduire en même temps qu’on augmente les salaires.
Un salaire maximum doit être instauré qui ne saurait être
supérieur à 20 fois le Smic.
Rétablir la progressivité de l’impôt sur les revenus financiers
et salariaux en instaurant une tranche supérieure
imposée à 100 % pour que le revenu individuel soit plafonné
à 20 fois le Smic (ce plafonnement touchera moins
de 1 % des salaires).
C’est la contrepartie de l’augmentation de la progressivité
de l’impôt sur le revenu. La TVA pèse fortement sur les
bas salaires, il faut progressivement la supprimer, en commençant
par les produits de première nécessité. La
consommation augmentera et relancera l’économie et les
recettes de l’Etat.
Refonder le système financier national, européen et international
La puissance publique élue disposera des moyens de définir
une politique monétaire et de contrôler le crédit.
L’extension du service public aux banques permettra également
de leur fixer la mission de financer l’économie et
de leur interdire de continuer leurs pratiques spéculatives
qui mèneraient tôt ou tard à une nouvelle crise encore plus
grave que la crise actuelle.
de parités fixes
Il faut reconstruire un système monétaire stable et en finir
avec la circulation sans contrôle des capitaux, avec les
paradis fiscaux, avec la déréglementation boursière, avec
la fiction du libre-échange.
L’OMC et l’OIT sont deux organismes qui doivent travailler
à parité, avec de mêmes instruments de sanction, de
façon à rendre le droit du travail constitutif de tout droit de
la concurrence. Les conventions de l’OIT (186 pays signataires)
doivent présider à la réorganisation des échanges
internationaux.
RECONSTRUIRE ET BÂTIR
DE NOUVELLES SOLIDARITÉS
Sauver et consolider les services publics
Pour répondre aux besoins des usagers, les services
publics doivent être élargis et garantis (énergie, eau, transports,
communications, information, santé, école, logement,
équipements collectifs, banques et crédit). Ils ne
doivent pas être soumis au pouvoir égoïste et rapace d’actionnaires
: les administrations de la Sécu et des services
publics doivent être démocratisées et issues d’élections.
Un débat public national, sous forme d’états généraux faisant
participer leurs usagers et leurs salariés, doit permettre
de réformer tous les services publics dans l’intérêt
de tous les citoyens. En particulier, devront être supprimés
les franchises médicales et tous les «tickets modérateurs»
d’exclusion des soins. Devront être abrogés les plans
Bachelot, concernant l’hôpital, et Darcos, concernant
l’école. Supprimer aussi le fichier Edvige, les mesures
liberticides contre les immigrés, contre la justice. Devront
être créés les emplois publics nécessaires, annulées les
suppressions de postes de fonctionnaires et abrogées la
LOLF et la « révision générale des politiques publiques »
(RGPP).
De nouvelles réglementations sociales
La droite vient de le réécrire, à droits dégradés, pour le
rendre moins protecteur, il faut le restaurer en rétablissant
la hiérarchie des sources de droit : la primauté de la loi, de
l’ordre public social, sur les accords d’entreprise.
sur les licenciements
Beaucoup de chefs d’entreprise prennent prétexte de la
crise pour licencier leurs salariés tout en continuant à réaliser
des profits. Rétablir ce contrôle par l’inspection du
travail est nécessaire pour empêcher les licenciements
boursiers abusifs, effectués avec le but d’accroître les profits
des actionnaires. L’allocation de fonds publics pour
aider l’installation ou l’extension d’une entreprise sera
assortie d’une interdiction de tout licenciement et d’un
contrôle des salariés sur la politique économique et sociale
de l’entreprise.
des heures supplémentaires
Pour réduire la durée réelle de travail au plus près des 35
heures légales, il faut passer de 25 à 50 % la majoration
des heures supplémentaires pour les rendre plus coûteuses
que l’embauche. La réduction de la durée de travail hebdomadaire
à 35 heures réelles peut créer 2 millions d’emplois
qui augmenteront la part des salaires de 35 milliards
d’euros.
supplémentaires et à 5 % maxi le taux de précarité
Le contingent annuel d’heures supplémentaires a été porté
à 230 heures par la droite (et plus si dérogation), ce qui fait
que les salariés travaillent plus et gagnent moins : car
toute heure en sus du contingent est majorée de 100 %.
pour toutes et tous
Il faut réduire de 48 h à 44 h la durée maximale hebdomadaire
et de 10 h à 9 h la durée journalière. Le temps de
travail effectif doit être défini comme étant celui où « le
salarié est placé sous les directives de l’employeur ».
de 2 jours consécutifs
Le repos dominical doit être un principe renforcé sauf
nécessités absolument impératives (hôpitaux, transports,
feux continus…). Mais la semaine de cinq jours doit être
généralisée et des millions de salariés doivent bénéficier
par la loi de deux jours de repos consécutifs.
et doubler les effectifs de l’inspection du travail
Les institutions représentatives du personnel doivent être
développées, avoir des droits nouveaux de consultation et
de contrôle pour mieux assurer le respect de l’ensemble du
Code du travail, la réalité des horaires et des conditions de
travail, le paiement des heures supplémentaires, etc.
avec une harmonisation sociale et fiscale par le haut
Pour un code du travail européen selon le « principe de
faveur » pour les salariés. Pour une Europe des 35 h et pas
des 65 h. Pour un salaire minimum européen aligné progressivement
vers le haut et pas un dumping social. Pour
une assemblée constituante démocratique européenne.